Le mot d'ordre, en ce 1er jour de périple vers le Cercle polaire, c'est: Don't hit the brakes! Car cette autoroute du Klondike que nous empruntons pendant 530 kilomètres jusqu'à Dawson est, comme diraient les gars à la circulation, "partiellement glacée". Jamais je n'aurais pensé pouvoir faire rouler une Smart à 120km/h sur une patinoire...

Conduire une Smart au-delà du Cercle polaire? Et pourquoi pas?

Pour la journaliste automobile que je suis depuis 10 ans maintenant, passer par l’Inde sans conduire la Tata Nano, c’était impensable. Surtout que personne, dans toute l’Amérique, me dit-on, n’y a encore posé ses fesses.

J'étais venue en Inde par curiosité, peut-être pour voir si "c'était aussi pire qu'on le disait". La Nord-américaine que je suis s'était préparée au choc de la mendicité, de la puanteur. Je croyais même pouvoir rester en périphérie, en observateur...

Et nous qui pensions avoir démêlé les dieux hindous... Shiva et sa femme Parvati, leur fils à la tête d'éléphant Ganesh, Vishnou et Brahma... Eh non! Le Musée des arts de et sa superbe collection de dieux et d'incarnations en bronze nous a rappelé hier que plus l'on apprend... moins l'on sait! Heureusement, Saint-Thomas est venu nous remettre dans le droit chemin.

Mahalabipuram, située en bordure du golfe du Bengale se jetant dans l'Océan Indien, n'est pas qu'une petite bourgade qui regroupe parmi les plus anciens monuments de pierre de toute l'Inde. La petite ville est aussi celle, parmi d'autres sur le littoral indien, qui a été touchée par le Grand Tsunami de 2004.

Juste pour vous taquiner, sachez que ces lignes sont écrites en ce soir du 4 décembre sur une terrasse où nous sommes réunis pour un repas "à l'indienne" - nos nouveaux saris se mélangent aux tuniques et aux pashminas. Le temps est doux, la lune monte dans le ciel étoilé, la mer se berce tout près et les bougies illuminent une bien douce soirée d'été.

Trente-trois millions de sculptures réunies au même endroit, ça vous dirait? C'est ce qui nous attendait ce matin au temple Minakshi Sundareshvara de Madurai. Et sachez qu'au moins la moitié de ces sculptures sont repeintes à chaque décennie. Voilà un travail de moine qui met à l'oeuvre une douzaine de milliers d'hommes pendant plus de six mois!

Que se passe-t-il lorsque vous balancez une journaliste automobile québécoise et ses deux "bodyguards" chez le concessionnaire Tata de Madurai? Il se passe que le trio dévalise littéralement les stocks de T-Shirts Nano... Non mais, de vrais maniaques!

C'est fou ce que les hommes peuvent soudain se montrer attentifs lorsqu'on leur parle de... noix de muscade.