Autre journée de farniente pour les Québécois dans le Sud de l'Inde. Nous nous sommes levés et avons déjeuné sur notre "houseboat" tout en longeant les rizières, puis avons accosté à un complexe hôtelier où nous avons envahi la piscine. Et question d'entretenir neuronnes et papilles, nous avons joué au Ricardo de la cuisine indienne...

Si je pouvais arrêter le temps, c'est maintenant que je le ferais. Il est 20h et nous nous trouvons sur d'anciennes barges qui transportaient le riz et qui, depuis, ont été transformées en hôtels flottants. Nous venons de nous faire servir le repas sur le pont et nous y prenons maintenant le frais (bon, disons le chaud et l'humide), au son des grillons qui chantent dans les rizières. Le bonheur...

Heureusement qu'on a gardé le Sud de l'Inde pour la fin de notre périple: le tempo y est beaucoup plus mollow et ça donne une chance à ceux qui, sporadiquement, souffrent encore de la diarrhée des voyageurs. Eh oui, cette dernière affecte toujours une partie du groupe. Et chaque matin, les salutations ressemblent à: flux-tu encore?!

Ce matin, nous quittons Mumbai sur les ailes de Jet Airways pour rejoindre, dans le sud de l'Inde, la ville de Cochin. Nous entamons la dernière partie de notre périple et si l'on se fie au programme, la dizaine de jours qu'il nous reste sera beaucoup plus "relax". Ce ne sera pas de refus...

Je sais, je sais, j'avais dit que je prendrais une pause du blogue, aujourd'hui... Mais je ne peux m'empêcher de partager avec vous deux grandes nouvelles. Une bonne: j'ai conduit la Tata Nano! Et une triste: aujourd'hui, Mumbai commémore le premier anniversaire de ses attentats terroristes du 26 novembre 2008.

En superficie, Mumbai est trois fois plus petite que Delhi, mais il y vit quand même plus de gens: 18 millions ici, contre 14 millions à Delhi. La plus populeuse ville de l'Inde semble cependant mieux organisée. Est-ce l'effet du bord de mer? L'interdiction d'y laisser circuler les vaches? Toujours est-il qu'au colonialisme de Delhi, Mumbai laisse davantage place à la modernité.

Aujourd'hui, nous quittons la région désertique du Rajasthan pour la grande ville. Mumbai nous attend après une toute petite heure d'avion. Mais avant, nous nous lançons littéralement à l'assaut des bazars d'Udaipur. Vous en serez quitte pour recevoir pashminas, colliers de pacotille, peintures miniatures sur soie, livres-souvenirs d'images et autres gugusses indiennes...

Même après presque deux semaines passées en Inde, ce qui frappe encore et toujours, ce sont ces sourires lumineux qui égaient le visage des gens d'ici. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, vêtus de guenilles ou va-nu-pieds, avec ou sans dents, leur sourire s'étire spontanément jusqu'à leurs yeux dans un bel éclat de rire silencieux.

La journée est consacrée, encore une fois, à un longue route jusqu'à Udaipur, la Venise du Rajasthan. Il s'agit là du dernier grand trajet routier de notre périple en Inde. Par la suite, nous voyagerons en avion - à trois reprises encore. Et c'est bien heureux, parce que notre autobus a perdu ses amortisseurs arrière en cours de route...

Maharajas par-ci, maharajas par là... On se croirait plongés dans les contes des Mille et Une Nuits. Le Fort Mehrangarh nous est particulièrement spectaculaire, juché sur un piton rocheux haut de 125 mètres et surplombant Jodhpur, la Ville Bleue.