Fiche technique
Marque | |
Model | |
Année | |
Moteur | |
Transmission |
C’est donc en grande primeur que je vous invite à découvrir avec moi comment la Tata Nano réussit – et de belle façon! – à s’offrir pour moins de 2200$US.
Tata est un géant indien non seulement de l’auto, mais aussi des communications, de l’aciérie, voire de la vaisselle. Quand, en 2003, le grand patron Ratan N. Tata a convoqué ses ingénieurs pour qu’ils lui concoctent une voiture à 100 000 roupies, les employés ont d’abord crié à l’impossible.
La légende veut que M. Tata en ait eu assez de voir des familles entières juchées en équilibre précaire sur des motocyclettes: le père devant, un enfant derrière, la mère en amazone avec un bébé dans les bras… Si la scène est banale en Inde, c’est peu sécuritaire et pas confortable du tout, surtout en période de moisson lorsqu’il pleut des trombes d’eau.
C’est pour cette tranche de la population indienne que le grand patron Tata a voulu mettre au point un moyen de transport efficace, sécuritaire et abordable. Nos plus plates excuses, nous n’avons pu confirmer la chose auprès de lui: lors de notre passage, lui-même se trouvait à Washington auprès d’un certain Barack Obama…
Pour le prix de deux motocyclettes
Malgré les «Impossible!» lancés il y a six ans, le défi a été relevé – et avec brio, j’ose dire. Les premières Nano ont commencé à être livrées à travers toute l’Inde en juillet dernier pour le coût d’à peine deux motocyclettes – ou, si vous préférez, pour deux fois et demi moins cher que les voitures jusqu’alors les moins dispendieuses sur le marché indien.
Comment fabriquer une automobile à si petit prix? «Il nous a fallu tout réinventer», dit Abhay Deshpande, le responsable de l’Intégration pour l’équipe Nano rencontré à Pune, à 170 km de Mumbai et là où se trouve la plus importante usine du constructeur.
Tout réinventer… mais encore?