Fiche technique
Marque | Dodge |
Model | Journey |
Année | 2010 |
Moteur | 4 Cylindres (2,4L), V6 (3,5L) |
Transmission | Automatique 4 ou 6 rapports |
Quand la famille élargie requiert un véhicule sept places, mais que le budget exige quelque chose d’abordable, le Dodge Journey est une proposition intéressante. La réputation de fiabilité de la marque et la valeur de revente n’ont pas le panache qu’on leur voudrait, mais la bagnole est à la fois bien pensée et bien équipée.
Qui plus est, son design sobre et moderne s’intègre bien dans le paysage automobile : rien de trop agressif, rien de trop doucereux non plus. Bref, voilà une fourgonnette qui a la chanson, heureusement sans en avoir l’air.
Deux plutôt qu’un
Pour le Journey, contrairement à la Mazda5, pas de portières coulissantes. Et toujours à l’inverse de la Mazda5, mais comme pour le Kia Rondo, on a droit à deux motorisations plutôt qu’une.
Du trio, le Journey est le seul à proposer la traction intégrale. Son moteur quatre cylindres (2,4 litres) de 173 chevaux et 166 lb-pi est aussi utilisé, soulignons-le, dans le Dodge Caliber et dans certains produits Hyundai et Mitsubishi. Globalisation, quand tu nous tiens…
Ici, ce quatre cylindres est couplé à une préhistorique boîte automatique quatre rapports sans mode manuel. Conséquence : les accélérations rugueuses s’essoufflent rapidement si toutes les places sont occupées.
Le véhicule met par ailleurs un moment avant de s’ébranler, mais ses reprises sont correctes. Le V6 (3,5 litres) de 235 chevaux et 232 lb-pi est préférable si l’on souhaite plus de vigueur ou si l’on doit remorquer (1 600 kg contre 450 kg). La boîte automatique permet le passage manuel des six rapports. Cependant, on n’y échappe pas : en ville, le V6 consomme 2,5 L/100 km de plus que le moteur de base.
Le Journey est assemblé sur la plate-forme allongée des Dodge Avenger/Chrysler Sebring. Il adopte donc le comportement d’une berline, plus que d’un utilitaire. Un roulis se fait néanmoins sentir lorsqu’on malmène un peu la chose. Dodge s’est amusé à ajuster la suspension au gré des versions, souhaitant sans doute réserver au R/T une part plus sportive.
C’est manqué : le débattement arrière est à la fois trop actif et mollasson. Étrangement, ce sont les variantes de base qui nous ont paru plus agiles et mieux connectées avec la route. Probablement parce qu’elles pèsent de 90 à 200 kilos de moins que les versions V6… Notez, le freinage n’est pas des plus énergiques; de 100 à 0 km/h, le Journey met 46 mètres à s’immobiliser, près de cinq mètres de plus que les Rondo et Mazda5.
Troisième banquette pour tous
Parce qu’on retrouve ce même style brut et carré dans beaucoup (trop ?) de produits Chrysler/Dodge/Jeep, l’habitacle du Journey nous laisse sur notre appétit. Les lignes sont tranchantes, les pièces pas toujours bien rapportées, les plastiques sont durs et l’optionnelle cuirette « safari-jungle » commence à être dépassée.
Heureusement, l’insonorisation est très bonne, mieux même que dans la plupart des véhicules de la marque. Bien que le Journey ne propose pas l’accueil sympathique des Mazda5 et Rondo, ses sièges avant sont malgré tout confortables.
Mine de rien, le véhicule est aussi le plus innovateur du groupe. Pensez au plafonnier qui se transforme en lampe de poche, à la boîte à gants réfrigérée et aux surprenants espaces de rangement dissimulés un peu partout.
Avec ses dimensions mi-compactes, mi-intermédiaires, le Journey réserve un bon espace intérieur, même quand toutes les places sont occupées. Au lieu de portières coulissantes, ses portières classiques s’ouvrent grandes à 90 degrés, facilitant l’accès. Comme la garde au sol n’est ni trop haute, ni trop basse, on ne monte, ni on ne descend : on glisse à bord.
Aussi, bonne nouvelle, la configuration sept passagers est offerte même en variante de base. Ce n’est pas le cas chez Kia, où l’on doit grimper dans les versions pour obtenir la 3e banquette – et rappelons que la Mazda5 n’a que six places. L’espace en dernière rangée, à bord du Journey, est convenable parce que les dossiers s’inclinent et que, devant, la banquette coulisse. Si chacun y met du sien, personne ne se plaindra.
Chiffres pour chiffres, c’est le Rondo qui profite du meilleur dégagement aux têtes et aux jambes à la 3e rangée. Mais c’est le Journey qui, une fois toutes les banquettes occupées, possède le plus grand espace de chargement (une fois et demie plus que le Rondo et… trois fois plus que la Mazda5).
Côté sécurité, l’essentiel vient de série pour le Dodge : appuie-tête actifs, freins ABS, six coussins gonflables et système de stabilité (ce dispositif n’est toujours pas offert sur la Mazda5…). Dans les stationnements, le Journey se démène un peu moins agilement que les autres en raison d’un rayon de braquage un mètre plus large (à 11,7 mètres).
La bonne affaire… en location plutôt
Lorsqu’on a besoin d’un véhicule familial qui brille par sa polyvalence et qu’on est très sensible aux prix, le Journey est sans doute la meilleure affaire à faire. Certes, les rabais et taux d’intérêt varient autant que le coût du carburant (!), mais une constante demeure : prix pour prix, le Journey se vend avec l’avantage du climatiseur de série, du système de stabilité (versus la Mazda5) et un petit peu plus de puissance sous le capot.
Avec l’incertitude qui plane autour de l’avenir de Chrysler/Dodge, de même que la réputation de fiabilité moyenne de ses produits, mieux vaut cependant privilégier la location plutôt que l’achat. À d’autres, la valeur de revente qui chute de moitié dans le temps de le dire…
POUR
Bon niveau d’équipement
Une fourgonnette qui n’en a pas l’air
Habitacle polyvalent, 3e banquette fonctionnelle
Gadgets innovants qui plaisent
CONTRE
Valeur de revente
Fiabilité de la marque
Habitacle synthétique