Fiche technique
Marque | Honda |
Model | Fit |
Année | 2015 |
Moteur | Quatre cylindres (1,5L) |
Transmission | Manuelle 6 vitesses, CVT |
La Honda Fit 2015 nous arrive le 19 septembre prochain, plus spacieuse que jamais. Mais il faut bien le dire: elle n’a jamais été petite, celle que l’on nomme ailleurs la Honda Jazz (au Japon, notamment).
Quand même: on a désormais droit à 139 litres de plus en volume (pour être très exacte), merci à la nouvelle plateforme “Global Small”. Soulignons que ladite plateforme accueillera aussi le futur utilitaire compact Honda HR-V avec traction intégrale (AWD), prévu nous arriver au printemps prochain.
Et pour en finir tout de suite avec les “technicalités” d’usage, rappelons que la Honda Fit 2015 est désormais assemblée à l’usine flambant neuve tout fraîche construite à Celaya, au Mexique.
Eh oui: une petite hatchback mexicano-japonaise!
Définitivement plus agréable à regarder
Extérieurement, la nouvelle mouture de la sous-compacte cinq portes est définitivement plus agréable à yeuxter que celle qui tire sa révérence. Notez ses flancs qui se creusent de lignes de caractère, son capot qui se prononce, sa calandre qui s’orne d’une portée noire “touche de piano”, le tout reliant des phares rectilignes bien plus modernes…
Certes, l’arrière est moins réussi, avec cette proéminente ligne de chrome horizontale, mais c’est toujours mieux que l’espèce de jelly bean manquée d’avant.
Les dimensions? En réduisant les porte-à-faux, on a réussi à retrancher 4cm, ce qui ne peut qu’aider en stationnement. Tout au contraire, l’empattement s’étire de 3 cm et ça sert positivement aux genoux arrière. Déjà qu’à ce chapitre, la Honda Fit était l’une des plus généreuses…
Cargo: un vélo, un kayak, huit poufs…
À bord, les matériaux et l’insonorisation montent en grade (bien qu’un bruit de vent se fasse encore insistant au pare-brise, à vitesse d’autoroute), pendant que l’assemblage adopte une bien, bien meilleure facture.
Malheureusement, des plastiques durs se glissent en des endroits stratégiques – à la portière par exemple, là où l’on pose le coude. L’autre coude? La (nouvelle, mais optionnelle) console centrale, au demeurant assez vaste la tablette électronique, est trop basse pour être utilisée à bon escient.
Comme on est dans la critique, soulignons que le tableau de bord tire sur le vraiment trop sombre. Et si le tout s’est “sophistiquisé”, on déplore que les commandes ne soient que tactiles. Remarquez, on ne regrette guère les roulettes d’avant, disposées sans logique sur un plateau des plus austères…
Le plus grand avantage de la Honda Fit 2015? Il réside dans son chargement. Avec jusqu’à 1492 litres les sièges rabattus, c’est plus que la compétition – c’est même plus que les pourtant plus grandes Toyota Matrix et Hyundai Elantra GT.
Si l’on peut engouffrer dans la petite nippone un vélo (sans devoir en retirer la roue), “un kayak, huit poufs ou 11 journalistes (oubliez la souris verte, ok?)…
… c’est évidemment grâce à la haute silhouette de caisse.
Mais c’est aussi grâce au bas (et presque plat) plancher. Pour ce, on remercie le positionnement central et tout en longueur du réservoir d’essence, une particularité de la voiture qui, heureusement, traverse les générations.
Autre (belle) particularité qui survit au passage du temps: les Magic Seat de la seconde rangée, avec leur assise qui se verrouille en position remontée. C’est si pratico-pratique qu’on se demande pourquoi l’idée n’est toujours pas reprise ailleurs…
Enfin, de la techno qui se respecte
Au-delà de ce qui reste, il y a ce qui s’ajoute. Enfin, les commandes audio montent au volant, le siège conducteur est ajustable en hauteur et on peut commander les sièges chauffants – à deux positions, soit chaud et… très très chaud.
Surtout, celle qui manquait cruellement de technologies propose désormais l’écran tactile, le Bluetooth, la caméra de recul, la lecture de textos, voire le fantastique système qui retransmet en images l’angle mort, côté passager (le LaneWatch, pour les intimes).
Le plus beau de la chose? Les trois premiers éléments sont de série. Oui, oui, même pour la variante avec vitres à manivelle (DX, 14 495$).
Notez toutefois que la DX-A (lire: de base, mais avec climatisation) n’existe plus. Du coup, la marche est haute pour rejoindre la LX (17 295$ ou 18 595$ avec CVT), qui devrait être la version la plus populaire, notamment pour ses sièges chauffants.
Vous avez envie d’investir jusqu’à 22 595$ sur une Honda Fit? Vous obtiendrez alors des luxes qui, auparavant, étaient inexistants. Pensez cuir, climatisation automatique, démarrage sans clé et système de navigation.
Vous dites que c’est autant d’argent que pour une (plus grande) Honda Civic? Certes, dit le constructeur, mais ceux qui reluquent la Honda Fit le font pour sa capacité à loger leur vie au quotidien et, donc, qu’ils n’auraient de toute façon pas envisagé la berline quatre portes.
Encore plus frugale qu’annoncée?
Ne vous méprenez pas: le quatre cylindres de 1,5L i-VTEC est tout nouveau et n’a plus rien à voir avec l’ancien. À preuve, ce badge “EarthDreams” qui annonce l’injection directe.
La puissance est en hausse (117 à 130 chevaux), se classant ainsi dans la haute moyenne de la catégorie. Le couple augmente aussi (106 à 114 lb-pi), mais c’est comme dans tout: on en aurait pris un peu plus…
Un bémol: la sonorité de l’engin tire sur le “grommeleux” et souffre de respirations superficielles, de quoi nous faire regretter la résonance posée de l’ancien organe.
Côté transmissions, c’est le grand remue-ménage: la boîte manuelle (pour toutes les variantes, même les plus cossues – yé!) gagne un 6e rapport. Merci à un levier plus court et à des passages plus directs, elle ne se manie plus de façon agricole.
Sauf qu’à vitesse d’autoroute, les révolutions se font encore entendre à plus ou moins 3500 tr/min et, du coup, la main droite cherche constamment – et en vain – un autre rapport.
Si la consommation s’en ressent? Une trentaine de kilomètres à 105 km/h sur l’autoroute nous fait dire pas pantoute: notre ordinateur de bord a enregistré un incroyable 4,3L/100km! Vous avez bien lu: c’est deux litres de moins qu’annoncé par le constructeur lui-même. Mais ça sera à vérifier lors d’un essai plus exhaustif.
Ceci dit, Honda assure que sa nouvelle Fit, qui consomme 16% moins que l’ancienne, demeure la plus frugale de la catégorie, exception faite des concurrentes dotées d’un moteur trois cylindres. Voilà qui constitue un tour de force, considérant que la voiture ne s’est allégée que de 6 kilos.
Mieux encore: la boîte CVT, empruntée à la Honda Civic (eh non, plus de boîte automatique…) consommerait 5% de moins que la manuelle. Certes, il faut alors vivre avec des accélérations qui “lirent” (quoi qu’en dise le constructeur, on ne fera jamais de miracle avec un organe à variation continue!), mais l’expérience est rendue plus agréable par les (optionnelles) palettes au volant et le mode sport qui recrée sept rapports virtuels.
Sur la route: on perd la communion…
Et sur la route, quossé ça donne? Rappelons d’abord que la Honda Fit, telle qu’on la connaît, n’est pas piquée des vers: elle se comporte à la fois sereinement et solidement, avec un petit zest de communication au volant qu’on aime bien.
La nouvelle génération conserve presque tous ces atouts, à commencer par une suspension (toujours une poutre de torsion à l’arrière, comme à peu près l’ensemble de la concurrence) qui se montre bien domestiquée, même sur les cahots torontois (eh oui, ça existe!).
Par contre, la direction, toujours une électrique, a perdu de sa communion avec le bitume. Et c’est probablement là le plus grand reproche que l’on peut adresser à la nouvelle sous-compacte. Ça, et une plutôt longue course de freinage qui manque de mordant – il faut s’habituer à prévoir d’avance….