Côté design, on différenciera la nouvelle Mazda5 de l’ancienne par sa calandre ‘grande bouche’, signature visuelle qui fait certes plus moderne. Sinon, on a bien tenté les stries ondulantes sur les flancs, c’est trop discret pour se démarquer. Étrangement, ce sont les phares arrière qui nous ‘allument’ : ils ont certes perdu leur ‘DEL’, mais en descendant du pilier pour se ranger au centre, ils donnent plus de fluidité au hayon.

Pas de grande révolution dans l’habitacle. Dommage, parce que cette planche de bord noire parsemée de commandes trop semblables est d’un ennui consommé. On a gardé le plastique dur de recouvrement et les pédales cognent désagréablement en relâchement. Le système de navigation n’est plus offert et le démarrage sans clé n’est toujours pas disponible. Bref, un peu de modernité n’aurait pas fait de mal, comme par exemple des portières coulissantes à ouverture électrique.

Heureusement, les atouts demeurent : des entrées et sorties facilitées par une basse garde au sol, un généreux dégagement (deux adultes moyens trouvent le tour d’être confortable à la 3e rangée) et de la belle polyvalence lorsque les banquettes sont rabattues.

Fiche technique pour fiche technique, la ‘nouvelle’ Mazda5 n’a guère changé, sauf pour sa motorisation. Le quatre cylindres de 2,3 litres a cédé le pas au 2,5 litres de la marque et vrai que sous le pied droit, la puissance est plus douce. Mais pas plus vigoureuse : à peine 4 chevaux et 15 lb-pi de plus.

Ces 157 chevaux et 163 lb-pi sont corrects lorsqu’on est seul à bord, mais ça peine lorsque la cabine est occupée; les reprises sont alors plus sèches que profondes. Notez que les concurrents Dodge Journey et Kia Rondo proposent des quatre cylindres d’au moins 175 chevaux, ainsi que des V6…

C’est avec la boîte manuelle qu’on profite le plus de la Mazda5 – actuellement la seule de sa catégorie à proposer une telle transmission. Celle-ci, qui grimpe d’un rapport (à six), pimente la conduite, parce que celle-ci se passe dans des manoeuvres courtes et instinctives. Petit hic : à vitesse de croisière, le moteur révolutionne assez haut et ça dérange. La boîte automatique propose encore cinq rapports, mais on lui note un bon étagement.

Sinon, peu ou prou de changements : parce qu’elle conserve ses dimensions, la Mazda5 continue de se faufiler aisément dans la circulation. Une excellente visibilité permet des manoeuvres fa­ciles pour se stationner. Et la direction devient plus précise, comme il se doit, dans les accélérations.

La suspension, elle, a été ajustée pour assurer une meilleure stabilité. Cela dit, il aurait peut-être fallu la réviser davantage, car lors d’un évitement sur l’autoroute, nous avons presque perdu le contrôle, ce qui fut aussi inattendu qu’exagéré dans les circonstances. Leçon à tirer : la Mazda5 est une fourgonnette et on serait fou de la prendre pour autre chose.

Côté prix, les 21 800$ de la version de base sont de 1800$ plus élevés qu’à la 1ère génération, mais il faut savoir que la climatisation est désormais de série. Il faut cependant allonger davantage pour le régulateur de vitesse et la connectivité Bluetooth.

Et il faut savoir qu'avec six places à bord, c’est peut-être une place de plus que la majorité des voitures, mais c’est quand même une place de moins que pour les fourgonnettes.

Sur d’autres marchés, Mazda propose la banquette centrale à trois places; faudrait penser à nous l’amener par ici…

POUR

– Boîte manuelle offerte
– Excellente visibilité
– Bonne polyvalence
– Climatisation de série

CONTRE

– Style encore trop discret
– Puissance un peu juste
– Tableau de bord d’un grand ennui
– Insonorisation moyenne
– Moteur qui révolutionne haut (boîte manuelle)
– À quand la 7e place?
– Tenue de route qui a ses limites

FICHE TECHNIQUE : Mazda5 2012
Type : Fourgonnette compacte, six places
Moteur : quatre cylindres de 2,5 litres
Performances : 157 chevaux, 163 lb-pi
Boîtes : manuelle (six), automatique (cinq)
Cargo : 857 litres (banquettes rabattues)
Concurrence : Dodge Journey, Kia Rondo – et bientôt Chevrolet Orlando, Ford C-Max.
Prix : à partir de 21 800$