Fiche technique
Marque | Mazda |
Model | Speed3 |
Année | 2010 |
Moteur | Quatre cylindres turbo (2,3L) |
Transmission | Manuelle 6 vitesses |
Dans la foulée de la nouvelle génération de Mazda3, l’arrivée d’une MazdaSpeed3 coulait de source. Pour cette Speed 2010, pas d’augmentation de puissance, cependant : le quatre cylindres (2,3 litres) turbo produit encore 263 chevaux, mais c’est toujours plus que les 237 chevaux de la Mistubishi Lancer Ralliart et nez à nez avec la Subaru Impreza WRX.
Le couple, lui aussi, continue d’être plus élevé qu’ailleurs : 280 lbs-pi, contre 253 pour la Ralliart et 244 pour la WRX. Toute cette puissance a été retravaillée afin d’être livrée, via la boîte manuelle six rapports, plus docilement.
Sur la route, la MazdaSpeed3 est relativement confortable, malgré sa suspension sérieusement affermie et ses barres stabilisatrices de plus grand diamètre. Pour ce, l’on doit remercier, en partie du moins, les baquets sport à l’avant qui enveloppent bien. Leur bon maintien soustrait efficacement les occupants de la plupart des sursauts secs.
Mais la route n’est pas un circuit de course et les limites de vitesse viennent rapidement briser l’élan. C’est donc en piste qu’il convient d’apprécier la MazdaSpeed3 à sa juste valeur.
En effet, c’est là qu’on sent toute la solidité de la voiture, qui a gagné en rigidité et qui cavale maintenant sur des pneus plus larges. En succession de virages serrés, le châssis se déporte de la façon la plus prévisible qui soit, tel une seconde peau pour le conducteur. La direction, d’excellente résistance, se place là où on l’enligne et le freinage est à la fois dynamique et progressif. Bref, une belle petite bête qui veut en manger, du bitume.
Certes, 263 chevaux turbo sous le capot, c’est pas mal – à preuve, de l’effet de couple se fait légèrement sentir dans le volant lors de démarrages-canon. Le tout est alimenté par injection directe de carburant, question de réduire au minimum le délai de réponse du turbo. Soit, le délai est court, mais il subsiste au passage des 2e et 3e vitesses si on ne fait pas révolutionner le moteur dans les hautes sphères.
Curieusement, la boîte manuelle (la seule offerte pour cette Speed) n’a pas l’élasticité à laquelle Mazda nous a habitués. Si on adore l’embrayage dur et réglé au millimètre près, reste que le passage de certains rapports accroche. Et quand on file à vive allure, on veut que tout se passe en souplesse, sans bataille. À ce chapitre, on préfèrera la superbe transmission à double embrayage de la Mitsubishi Ralliart qui fait monter les palettes au volant, pour des changements instantanés.
Pendant qu’on en est aux regrets, soulignons l’absence de toute traction intégrale pour la MazdaSpeed3. Pourtant, tant la Ralliart que la WRX y ont recours. Et si ce dispositif contribue à augmenter le poids de la Mitsubishi (1570kg à vide), elle n’affecte pas la Subaru qui, à 1440kg, trouve le tour de peser une vingtaine de kilos de moins que la MazdaSpeed3. Cette dernière aurait encore plus de mordant si on lui avait accordé l’AWD qu’on a tant aimé sur feue la MazdaSpeed6.
Ceci dit, n’allez pas croire qu’après quelques tours en piste avec la MazdaSpeed3, on s’extirpe de la voiture sans sourire, bien au contraire. Après tout, le 0-100km/h en 6,1 secondes, c’est plus vite que les 6,5 secondes de la Ralliart et les 6,6 secondes de la WRX. Qui plus est, sur la route (puisqu’il faut bien y rouler de temps en temps!), si l’on sait se discipliner, la petite Mazda est facile à domestiquer.
Versus une Mazda3 « ordinaire », la Speed gagne quelques éléments visuels qui la distinguent. Outre les roues de 18 pouces, on note l’embout d’échappement double (on apprécierait cependant un son plus guttural), une nouvelle prise d’air sur le capot pour un refroidissement optimal (enfin!) et un aileron arrière plus large. La grande bouche qui tient lieu de calandre est entrecoupée de deux stries de plastique noir, ce qui donne visuellement plus d’équilibre. Dans l’habitacle, la seule teinte offerte est le noir ténébreux mais, tendance sport oblige, des surjets rouges sont dispersés ici et là.
Nouvellement pour la MazdaSpeed3, un indicateur de suralimentation s’inscrit à l’instrumentation, entre le compte-tour et l’indicateur de vitesse. J’aurais préféré qu’il s’installe sur le montant du pare-brise, à hauteur des regards. Le pilote qui tourne en piste et qui prend le temps de le consulter là où il est actuellement placé est soit trop lent… ou soit déjà dans le champ!
Si les WRX et Ralliart s’offrent en version quatre et cinq portes, la Speed n’est reprise que dans la version « hatchback ». Et pour elle, contrairement aux deux autres, pas de toit ouvrant possible.
Sur étiquette, la MazdaSpeed3 se place en plein dans le mile de ses concurrentes : 32 995$. Ce qu’elle n’offre pas en traction intégrale, elle l’offre en équipements de série plus complet : sièges chauffants mi-cuir mi tissu, système de navigation, démarrage sans clé, connectivité Bluetooth, radio satellite climatisation automatique bi-zone et phares au xénon.
Vous aurez compris que la MazdaSpeed3 ne se décline qu’en une seule variante; du « one size fits for all », quoi!
POUR
Le plaisir de conduire
Le plaisir de conduire
Le plaisir de conduire.
Le plaisir…
CONTRE
Pas de traction intégrale
Encore du délai pour le turbo
Encore de l’effet de couple
Boîte manuelle pas toujours instinctive
FICHE TECHNIQUE : MazdaSpeed3 2010
Moteur : quatre cylindres turbo 2,3 litres
Performances : 263 chevaux, 280 lbs-pi
Boîte : manuelle six rapports
Traction : avant
Consommation : 11,5 – 8,0L/100km (ville-autoroute)
0-100km : 6,1 secondes
Pneus : P225/40/18
Aérodynamisme : 0,32cx
Freins : à disques aux quatre roues, ABS
Sécurité de série : coussins frontaux, latéraux et rideaux, système de stabilité
Concurrence : Mitsubishi Lancer Ralliart, Subaru WRX.
Prix : à partir de 32 995$