Fiche technique
Marque | Hyundai |
Model | Accent |
Année | 2010 |
Moteur | 4 Cylindres (1,6L) |
Transmission | Manuelle 5 vitesses, Automatique 4 rapports |
Pas plus tard qu’en 2007, l’Accent ne figurait pas même au palmarès des dix voitures les plus vendues au Canada. L’année suivante, elle réussissait un tour de force : se hisser – et depuis se maintenir – en milieu de peloton des voitures les plus vendues au pays, tout juste derrière sa plus féroce concurrente, la Toyota Yaris. Cet exploit s’explique par des prix très agressifs, un bon niveau d’équipements et une qualité automobile qui, désormais, joue dans la cour des réputées Japonaises.
Sur la route, la petite Coréenne n’est certes pas un monstre de vigueur – les autres de sa catégorie non plus, d’ailleurs. Son petit moteur quatre cylindres de 1,6 litre développe tout juste 110 chevaux et en temps normal, ce serait la boîte manuelle cinq vitesses qui en serait la meilleure messagère, d’autant qu’elle se passe souplement, instinctivement - presque trop lâchement, même. Malheureusement, à vitesse de croisière, cette boîte tourne à haut régime et plutôt bruyamment. Voilà donc qui incite le conducteur à continuellement rechercher un sixième rapport… qui n’existe pas. C’est agaçant. Conséquence : c’est la boîte automatique qui s’harmonise le mieux à la petite puissance, même si elle n’a que quatre rapports et ne dispose d’aucun mode manuel.
Plus molle que ferme
Comme les autres « petites », l’Accent compte sur un essieu rigide pour sa suspension arrière. Qui dit essieu rigide dit généralement balade sèche et bondissante, mais ici, on a plutôt droit à un comportement indolent, quoique très confortable. Les cahots entraînent cependant des rebonds flasques qui peuvent nuire à la tenue de route. Ceci dit, avec 110 chevaux sous le capot, il faut vraiment le vouloir, pour se mettre en danger! La direction est sérieusement surassistée, on la souhaiterait beaucoup plus incisive. En contrepartie, le rayon de braquage est tout court, ce qui facilite les manœuvres en circulation. Notez que le volant est inclinable, mais pas télescopique. Et malgré les tambours arrière, le freinage est excellent.
Par contre, on regrette que les ABS ne soient pas de série. Pire : ils ne sont pas offerts, pas même en option, sur les versions de base. Les rideaux et coussins latéraux? Même chose. C’est criminel. La Toyota Yaris fait mieux, avec l’ABS de série pour toutes les versions et les rideaux qui peuvent au moins être commandés sur les variantes de base. Reste que c’est la Honda Fit qui vient faire la barbe avec tout ça de série, y compris sa carrosserie solidifiée « ACE ».
C’est le dedans qui compte…
Là où l’Accent tire vraiment son épingle du jeu, c’est dans son habitacle. Pour tout dire, on se demande comment Hyundai fait pour cumuler des matériaux de bonne facture et un assemblage aussi soigné dans un si petit véhicule. Même pour les versions de base : n’eussent été les manivelles qui abaissent manuellement les glaces et les manettes pour ajuster tout aussi manuellement les rétroviseurs, on se serait cru dans une variante beaucoup plus étoffée.
Par ailleurs, les commandes sont simples et très fonctionnelles, les rangements pratiques et bien aménagés. Les sièges sont confortables et s’ils manquent un brin de soutien, plusieurs heures passées à bord ne compromettent pas le bas du dos. Le dégagement à la tête est généreux, merci à cette haute ligne de toit. L’intérieur est étonnement silencieux et aucune vibration de caisse ne vient en déranger la quiétude. Ce n’est pas parce qu’on est petit qu’on est « cheap »! Tout au plus lui reproche-t-on l’absence de rétroviseurs chauffants – qu’on retrouve pourtant sur certaines versions des Fit et Yaris.
Surtout, il y a ses sièges chauffants : aaahh! Certes, ils sont uniquement proposés sur la berline GLS. Mais si cette GLS quatre portes est l’Accent la plus dispendieuse, c’est néanmoins elle que nous recommandons. Outre son confort « chauffant » pour les passagers avant (un luxe loin d’être courant chez les petites), elle est la seule – je répète : la seule! – Accent à proposer les freins ABS, les coussins latéraux et les rideaux gonflables.
Autre version intéressante, malgré ses lacunes en sécurité : la trois-portes avec son groupe sport, incluant une suspension un quart plus ferme à l’avant – une bien bonne chose – et les seules roues de 16 pouces de toute la gamme. Ce modèle est certes moins pratique que celui à quatre portes si l’on doit régulièrement faire monter des passagers à l’arrière, mais il a le mérite de proposer un tiers plus d’espace cargo : 450 litres une fois la banquette rabattue (en configuration 60/40), contre 365 litres pour le coffre de la berline. Notez que le modèle trois-portes est moins long d’un quart de mètre versus la berline, donc encore plus maniable dans la circulation.
Si vous reluquez un modèle cinq-portes, sachez qu’il vous faudra magasiner chez la cousine Kia, à qui l’on réserve (jusqu’à présent du moins) la Rio5, seule sous-compacte « hatchback cinq-portes » du groupe coréen à être distribuée de ce côté-ci du Pacifique. Mais avant de magasiner chez Kia, retenez que les deux constructeurs ne profitent pas des mêmes bons résultats aux sondages sur la qualité. À celui sur la durabilité de l’Américaine par la firme J.D. Power en 2009, Hyundai a récolté une 14e place, à peine quatre positions derrière Honda, alors que Kia a dû se contenter d’un 27e rang, bien en deçà de la moyenne de l’industrie…
POUR
Sièges chauffants : aaahhh!
Sympathique silhouette (trois-portes)
Habitacle bien conçu
CONTRE
Pas d’ABS de série
Une seule version offrant les rideaux gonflables
Comportement routier plutôt flottant