Fiche technique
Marque | Toyota |
Model | Prius |
Année | 2004 |
Moteur | 4 Cylindres (1,5L) et électrique |
Transmission | CVT |
Dorénavant, la Prius ne pourra plus être confondue avec la petite Echo. Outre un accroissement de 10% de son habitacle, l’hybride reçoit une configuration à hayon qui lui permet d’offrir 25% plus d’espace cargo. Surtout, elle hérite de nouvelles lignes extérieures qui s’éloignent radicalement du design précédent – et qui lui procurent l’un des plus bas coefficients de traînée de toute l’industrie : 0,26 cx. En fait, la nouvelle Prius clame haut et fort sa différence et elle ne passera sûrement pas inaperçue, avec sa silhouette à la fois distinguée et ultra-moderne. Tiens, son coffre arrière prend les allures de la Honda Insight… Est-ce une coïncidence?
Contrairement à de nombreux autres produits de la gamme Toyota, la nouvelle Prius ne partage pratiquement aucune pièce ou composantes avec quelque véhicule que ce soit. Elle est assemblée sur une plateforme modifiée de la Corolla, une plateforme complètement différente de la première génération. Son aérodynamisme, qui joue directement sur l’économie d’essence, a été au cœur des préoccupations. Si elle est de même hauteur que sa prédécesseure, elle se fait plus longue de 140 mm et son habitacle est de 61 mm plus large, ce qui la fait résolument passer dans la catégorie des intermédiaires.
L’intérieur de la nouvelle Prius ne souffre d’aucun complexe face à la Camry et aux autres vedettes de sa catégorie. Les sièges sont confortables, les places arrière sont spacieuses et les matériaux employés sont de qualité. L’ensemble est simple, épuré et sans fla-fla. Tellement, que les options « cuir », positionnement électrique des sièges et toit ouvrant n’existent pas…
Sous le hayon, le plancher du cargo se soulève en un « flip-flop » qui offre du rangement additionnel. Bien sûr, la banquette arrière se rabat en configuration 60/40 et le cache-bagages se retire – il peut même être rangé sous le « flip-flop » en question. L’ouverture du coffre est béante et son seuil bas facilite le chargement. Dissimulés en partie sous la banquette, les batteries du système hybride se font toutes discrètes et n’empiètent pas.
La pièce maîtresse de l’habitacle : un écran tactile de 18 cm qui se loge au centre du tableau de bord. Une pression du doigt y commande la climatisation et le système audio (les commandes sont doublées sur le volant). Surtout, il affiche la consommation de carburant et montre le va-et-vient entre le moteur à essence et celui électrique. Il est facile à utiliser et simple à lire (en anglais ou en français), grâce à un ajustement des contrastes et quatre choix de couleurs de fond.
Les autres instruments de bord se retrouvent devant le conducteur, à la base du pare-brise; voilà qui est ingénieux, puisque le conducteur peut y consulter les informations nécessaires sans quitter la route des yeux.
Autre curiosité : le levier de vitesses à la « joy stick » fiché sur la console, près du volant. Ne cherchez pas la position « park », elle existe plutôt sous la forme d’un bouton-poussoir. Un autre bouton-poussoir active le démarrage. Une fois le moteur lancé, il faut s’habituer à n’entendre que le silence…
C’est le Hybrid Synergy Drive qui prend place à bord de la Prius 2004, une évolution du système hybride de l’ancienne Prius. Doit-on rappeler que la technologie utilise l’énergie du freinage, qu’elle emmagasine dans des batteries pour ainsi alimenter le moteur électrique? Pour chaque 50 kilowatts ainsi récupérés, le dessin d’une petite Prius s’affiche à l’écran tactile, un peu comme une étoile-récompense au cahier de l’écolier…
Le moteur électrique se fait 50% plus puissant qu’auparavant et il est jumelé au moteur à essence de quatre cylindres (1,5 litre) qui produit six chevaux supplémentaires, soit 76 chevaux. Une fois combinée, la puissance des deux moteurs équivaut à celle livrée par une Camry quatre cylindres (2,4 litres).
La grande nouveauté : le moteur électrique de la Prius est plus souvent de service. En démarrage à basse vitesse et si la réserve d’énergie est suffisante, il peut se débrouiller seul – jusqu’à 52% du temps en circuit urbain –, sans qu’aucune goutte d’essence ne soit consommée. Ce n’est pas le cas pour les Honda Insight et Civic hybrides, chez qui le moteur à essence se met de la partie dès que la voiture s’ébranle.
Véritable démonstration du futur sur quatre roues, la Prius compte également sur des technologies avant-gardistes, telle la transmission à variation continue à sélecteur électronique (ou « drive by wire »), sans aucun lien mécanique. Ceux qui voudront débourser 4000$ de plus pour le seul groupe d’options disponible auront droit, outre le contrôle de stabilité amélioré, le système audio haut de gamme, les coussins gonflables supplémentaires et les phares antibrouillard, au « Smart Entry & Smart Start ». Offert pour la première fois sur un véhicule Toyota, ce dispositif permet le déverrouillage des portières et le démarrage de la voiture sans clé – en autant que le conducteur possède sur lui la commande à distance.
À noter que le régulateur de traction et les freins ABS sont de série.
Mise à part une direction électrique qui donne un curieux sentiment de légèreté, tout dans la conduite de la nouvelle Prius tient du « conventionnel ». La puissance ne faillit pas – bien que lors de démarrages brusques, la voiture met une mi-seconde à s’ébranler, un peu comme si les deux moteurs se demandaient lequel devait entrer en action. Néanmoins, le 0-100/km s’effectue en 10,3 secondes, soit 2,7 secondes plus rapidement que dans l’ancienne Prius.
La transmission à variation continue, que l’on retrouve sur de plus en plus de véhicules, fait du bon boulot en recherchant continuellement le meilleur régime. Attendez-vous cependant à l’entendre réagir en montées abruptes. La tenue de route, solide, est rehaussée par des pneus qui ont grandi de 14 à 15 pouces et la suspension constitue un bel équilibre entre souplesse et fermeté. Enfin, l’habitacle est un havre de paix, et pas uniquement lorsque le moteur à essence se tait.
Alors que l’ancienne Prius attirait surtout les environnementalistes, la nouvelle Prius saura séduire ceux qui ont à cœur non seulement l’environnement, mais aussi leur portefeuille. En effet, même si elle a grandi et se fait plus puissante, la Prius 2004 conserve le même prix : 29 990$. Voilà qui frise le prix moyen des Camry vendues au Canada (en 2002) : 29 716$. Jamais le fossé entre hybrides et voitures conventionnelles n’aura donc été si mince.
Qui plus est, la Prius promet de consommer deux fois moins qu’une Corolla et trois fois moins qu’une Camry – vous aurez compris qu’elle est particulièrement économe en ville. Ça vous dit de ne dépenser que 550$ par année en carburant? Étonnant, n’est-ce pas? Si la nouveauté du système hybride vous inquiète, rassurez-vous : Toyota propose une garantie de 8 ans / 160 000km.
Dites-vous qu’au cours de cette période, si vous roulez à bord d’une Prius plutôt que d’une voiture conventionnelle, vous aurez contribué à l’environnement en émettant 19 tonnes d’émissions de CO2 de moins…
POUR :
Dimensions plus grandes que l’ancienne génération
Consomme encore moins et pollue encore moins
La qualité « Toyota » au rendez-vous
Une vraie démonstration technologique sur quatre roues
CONTRE :
Je cherche encore…