Mercedes Classe B 2013: Plus qu'un seul moteur, mais le bon
lundi, 28 janvier 2013
Une deuxième génération de Mercedes Classe B nous arrive après un hiatus de plus d’un an. Quoi, vous n’aviez pas remarqué que la «monospace» de Mercedes, comme l’appellent les Français, n’était plus des nôtres depuis l’automne 2011?
Interieur
(13/20)
Technologie
(12/20)
Mécanique
(14/20)
Comportement
(13/20)
Conclusion
(13/20)

Fiche technique

MarqueMercedes-Benz
ModelClasse B
Année2013
MoteurQuatre cylindres turbo (2,0L)
TransmissionAutomatique dble embray. 7 rapports

Pas étonnant: dans une famille où tous les modèles sont soit à propulsion, soit à traction intégrale, la Classe B, avec ses deux roues motrices à l'avant, manoeuvrait - et manoeuvre encore - dans une classe à part.

Surtout qu'avec ce design très fonctionnel, à la limite de la minivan, la petite Mercedes montrait peu de liens de parenté avec les "vraies Mercedes". C'est peut-être pour cette raison que les États-Unis ne la distribuaient pas.

La nouvelle génération vient changer la donne. D'abord, la Classe B 2013 prend visuellement de l'assurance avec une signature-étoile plus imposante à la calandre. Son hayon est moins bulbeux et des lignes de caractère à fleur de flanc lui donnent une allure plus jeune, plus chic.

Mais... les États-Unis n'en veulent toujours pas, de la Classe B. Tant pis pour eux, il y en aura plus pour nous.

Plus qu'une seule version

Sous le capot, un seul moteur est dorénavant proposé - mais c'est le bon: un tout nouveau quatre cylindres (2,0 litres) à injection directe et turbo. C'est dire que la Classe B ne se résume plus qu'à une seule version: la B250.

Cette unique variante développe 208 chevaux, par le biais d'une nouvelle boîte automatique sept rapports, dont le double embrayage accorde des changements instantanés. (Eh non, la Classe B n'offre plus la boîte manuelle.)

Si la puissance est bonne, elle n'est toutefois pas progressive. D'un côté, l'accélérateur est peu communicatif, surtout en mode "eco" et, de l'autre, le turbo met un temps avant de s'ébranler. Conséquence: après un moment d'inertie au coin d'une rue, c'est finalement dans un crissement de pneus que la voiture s'envole. Il faut apprendre à doser la décharge...

Le mérite du start/stop

La nouvelle B250 a le grand mérite de s'amener, de série, avec le start/stop. Ce système fait s'éteindre le moteur aux arrêts, pour une réduction de la consommation en carburant lors des balades urbaines.

À Miami, où nous avons d'abord conduit la voiture, le moteur se faisait effectivement tout silence lors des arrêts. De quoi enchanter le portefeuille du conducteur, à qui l'on promet une consommation 21% moindre qu'avec l'ancien moteur turbo.

Mais... dans le froid sibérien qui a sévi ces derniers jours au Québec, notre Classe B a nettement préféré rester au garde-à-vous, son moteur hautement sollicité par le chauffage et les optionnels sièges chauffants. Notre combiné ville-autoroute a affiché du 9,2L/100km, alors que le combiné officiel est de 6,8L/100km.

On jette la "sandwich"

Le passage générationnel de la Classe B met en scène une nouvelle plateforme, qui accueillera également l'éventuelle petite (et très sexy) Mercedes CLA, tout juste dévoilée à Détroit.

Exit, donc, l'architecture "sandwich" et sa bondissante poutre de torsion, bonjour la suspension à multibras beaucoup plus conventionnelle. Du coup, on a davantage l'impression de rouler... en Mercedes.

Même que la balade est toute germanique, penchant du côté plus ferme que confo. La direction est de bonne connexion et la tenue de route se fait étonnement solide. On pourrait critiquer l'absence de traction intégrale, mais nos virées sur les chemins sinueux des Laurentiens nous ont prouvé que la voiture fait très bien sans le "quatre pattes".

Solide en campagne, ça ne l'empêche pas d'être pratique en ville. La Classe B s'y faufile aisément, merci à des dimensions qui ont à peine cru de neuf centimètres (en longueur). Certes, on lui reproche, en stationnement, une vision handicapée par la petite et haute glace à l'arrière et voilà qui nous fait dire: payez-vous la caméra de recul (480$).

Deux bémols

Dans l'habitacle, le dégagement demeure généreux et le cargo continue d'accommoder les grands formats, merci à une décidément très large embouchure de hayon.

Côté visuel, l'intérieur monte définitivement en grade, entre autres avec les trappes d'aération tout en rondeurs reprises à la nouvelle Mercedes SLS.

Surtout, on fait enfin monter à bord des équipements dignes d'une marque de luxe. Le revêtement simili-cuir Artico est de série (bye, bye, les sièges en tissu) et pour quelques centaines de dollars en extra, on peut s'offrir l'alerte de changement de voie qui fait discrètement vibrer le volant.

Deux bémols, cependant. D'une part, la console est fort occupée et les commandes doivent être apprivoisées, notamment ce levier de vitesses non traditionnel qui, lors de manoeuvres qu'on voudrait pourtant rapides, nous fait désespérément chercher le mode recul. Même après une semaine d'utilisation.

D'autre part, l'insonorisation laisse beaucoup passer les bruits du vent et de la route - mais c'est là l'unique point qui nous rappelle qu'on est dans la seule Mercedes, sur notre continent, à se détailler sous les 30 000$.

Plus pour moins

Justement, parlons prix: à 29 900$ de base, la Classe B 2013 s'offre sensiblement au même prix qu'à la génération précédente... mais avec un moteur de 74 chevaux plus puissant (!), une boîte automatique (non plus manuelle) et davantage d'équipements.

C'est à se demander si c'est la nouvelle génération qui est un "bargain" ou si c'est l'ancienne qui avait un peu trop ambitionné sur le crayon...

Quand même, vous voudrez vous payer deux ou trois petites gâteries, notamment les sièges chauffants et... l'ajustement électrique des fauteuils. En effet, la Classe B est la seule de la famille à s'amener, de base, avec des ajustements manuels. L'option coûte 1200$ et elle procure, au passage, le support lombaire.

Bien quoi: on est dans du Mercedes ou on ne l'est pas...


POUR

Pratico-pratique

Conduite et habitacle plus "Mercedes"

Le "bon" moteur: turbo et 208 chevaux

Système start/stop de série - bravo!

Comportement solide, même sans traction intégrale

CONTRE

Accélérations non progressives - surtout en mode Eco

Finie, la boîte manuelle...

Il faut se payer la caméra de recul

Seule Mercedes sans ajustement électrique (de série) des sièges avant

 

FICHE TECHNIQUE: Mercedes Classe B 2013

Type : "Monospace" compacte, cinq places

Moteur: quatre cylindres 2,0 litres turbo

Performances: 208 chevaux, 258 lb-pi

Boîte: automatique sept rapports

Consommation (ville/autoroute-combiné):

7,9L / 5,5L - 6,8L/100km

Direction: électro-mécanique

Suspension: indépendante (multibras à l'arrière)

Roues: 17 ou 18 pouces

Cargo : 488 à 1547 litres

Fabrication: Rastatt, Allemagne

Prix: à partir de 29 900$

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