Fiche technique
Marque | Infiniti |
Model | G25 |
Année | 2011 |
Moteur | V6 (2,5L) |
Transmission | Automatique 7 rapports |
Petite confidence : si je devais magasiner pour un véhicule – et si l’on fait évidemment abstraction des supercars de ce monde – l’Infiniti G figurerait dans mon ‘top 5’. Au fil des générations de la dernière décennie, j’ai toujours trouvé que la petite sportive japonaise était ce qui se rapprochait le plus des BMW.
À sa dernière génération lancée en 2007, la berline à propulsion s’est mise à se conjuguer en coupé et en décapotable, en plus de gagner en puissance. Mais normes d’émissions obligent, les constructeurs automobiles doivent de plus en plus assainir leur portefolio. La G25 est la réponse directe d’Infiniti – une bien belle réponse, d’ailleurs.
Sous le capot de cette G25 quatre portes (non, pas de coupé et pas de décapotable), le V6 de 3,7 litres cède la place à un nouveau V6 de 2,5 litres, probablement le V6 de plus petite cylindrée de toute l’Amérique.
Mise en marché en Asie, cette motorisation en est à sa première application chez nous, où elle développe 218 chevaux et187 lb-pi de couple. Certes, c’est un tiers moins puissant que pour la G37 (ça paraît dans un le 0-100km/h qui prend deux secondes de plus), mais c’est livré tout en douceur, dans une belle linéarité et toujours avec ce beau ronron guttural à l’échappement.
Évidemment, la consommation devrait être plus frugale de 13% versus le ‘gros’ V6, mais c’est sans compter ce pied droit qui ne peut s’empêcher d’avoir la tendance lourde… Car qui dit moins de puissance aux roues arrière ne veut pas nécessairement dire, ici en tout cas, moins de plaisir à conduire. En digne déclinaison de la voiture à propulsion qui nous a conquis depuis dix ans, la G25 conserve cette suspension presque miraculeuse d’équilibre, cette direction précise si agréable à manier, ce freinage franc et efficace. La tenue de route, qu’on aime pousser dans ses limites, est encore solide et athlétique, merci à une distribution de poids presque parfaite.
La boîte manuelle n’est pas offerte, contrairement à la concurrence. Mais l’automatique sept rapports proposée est d’une modernité qui compense. On aime les palettes qui montent au volant (à ce chapitre, faisons un pied de nez aux États-Unis qui ne les ont pas), on aime aussi que le régime-moteur s’envole brièvement dans les rétrogradations, pour mieux égaler la course des rapports. Par contre, on reproche un petit temps d’hésitation en démarrage brusque.
Pas trop d’équipements n’ont été retranchés à cette variante de base, fort heureusement – après tout, Infiniti, ça reste une marque de luxe. On conserve donc le cuir, les sièges avant chauffants, les phares au xénon, la climatisation bi-zone et le démarrage sans clé. On peut même accoler en option le système de navigation, le régulateur de vitesse intelligent ou la traction intégrale – cette dernière ajoute certes 80 kilos, mais elle est un ‘must’ dans nos contrées nordiques, d’autant qu’elle travaille de manière efficace et imperceptible.
Bref, les acheteurs qui choisissent la G25 et son ‘petit’ moteur ne sont pas pénalisés versus ceux qui optent pour la G37 et son ‘gros’ moteur.
Et ça, ça mérite des félicitations.
FICHE TECHNIQUE
Infiniti G25 2011
Berline cinq places
Moteur : V6 de 2,5 litres
Performances : 218 chevaux, 187 lb-pi.
Boîte : automatique sept rapports
Consommation (L/100km) :
RWD : 7,8L – 11,7L (autoroute / ville)
AWD : 7,9L – 12,4L (autoroute / ville)
Roues : 17 pouces (18 pouces pour la Sport)
Coffre : 382 litres
Construction : Tochigi, Japon
Concurrence : Audi A4, BMW Série 3, Lexus IS, Mercedes Classe C.
Prix : à partir de 36 400$ (40 500$ traction intégrale)
POUR
Sièges sport bien enveloppants
Nouvelle motorisation douce
Belles qualités routières conservées
Toujours cette sensuelle silhouette
Équipement complet – et options intéressantes
CONTRE
Entrées et sorties qui tiennent de l’acrobatie
13% d’économie en carburant… vraiment?
Pas de boîte manuelle