Nissan 370Z: pour s'exciter les boyaux
lundi, 31 mai 2010
Encore plus sexy qu’avant, la 370Z de Nissan? Oui, c’est possible. Et on lui reconnaît encore ce beau grondement de moteur, distinctif entre mille.

Fiche technique

MarqueNissan
Model370Z
Année2010
MoteurV6 (3,7L)
TransmissionManuelle 6 vitesses, automatique 7 rapports

Le passage générationnel de la décapotable de Nissan n’aura pas dénaturé la voiture deux places. Visuellement, le design extérieur a gagné en présence, avec un capot mieux découpé, des ailes plus musclées et un arrière-train plus arqué. Si l’on fait se côtoyer une 370Z avec sa devancière la 350Z, on ne peut qu’admirer l’équilibre des proportions, conservé malgré 65mm de moins (de moins!) en longueur et 33mm de plus en largeur.

Cette largeur accrue, on la ressent positivement dans l’habitacle. On s’y serre moins les épaules et si le dégagement aux têtes reste limité (970mm), qu’est-ce que ça peut bien faire quand on a le bonheur de rouler à l’air libre? Un autre bon point : les plastiques durs et le cuir trop synthétique de l’ancienne génération ont fait place à des revêtements plus agréables au toucher et à un style plus concis, mieux intégré.

Mea culpa : votre fidèle a un faible très prononcé pour les V6 de Nissan. Pour la clameur qu’ils livrent dans une tonalité gutturale et roucoulante, mais aussi pour leur souplesse et leur dynamisme. Le V6 de 3,7 litres, une 4e génération de moteur qui vient remplacer le 3,5 litres, conserve les mêmes belles propriétés, avec en prime 26 chevaux de plus (total de 332). Ça se traduit par des poussées qui dérivent de façon linéaire des roues arrière et des reprises qui s’exécutent en puissance. Immanquablement, l’excitation monte dans les boyaux internes du conducteur.

Bonheur : la boîte automatique cinq rapports – celle-là même qui se cherchait trop – n’est plus. C’est une boîte à sept rapports qui prend le pas, avec le passage des vitesses au volant. Il était temps… Le 0-100km/h gagne une demi-seconde, maintenant à 5,8 secondes. Reste qu’on préfère la manuelle six vitesses (à course rapprochée, évidemment), même s’il faut lui montrer patte douce. En plus d’être récalcitrante en recul, elle entraîne des décollages bien peu élégants si l’on ne soigne pas ses manœuvres. Le SynchroRev Match est nouvellement proposé en option. Il fait grimper les révolutions au gré des rétrogradations et c’est parfait pour s’énerver un brin sans perdre le momentum.

On ajoute à l’ensemble une suspension bien ferme et où l’onctuosité n’est pas au rendez-vous – au contraire, même les petites aspérités sont retransmises au châssis (issu de la plateforme de l’Infiniti G37). Mais c’est le prix à payer pour une tenue de route très stable, livrée par une propulsion qui ne met personne dans le ‘trouble’ même quand on le recherche activement. Les optionnels pneus de 19 pouces collent au bitume comme une guêpe sur une tartine de miel et la direction, précise, en met plein les mains. Malheureusement, comme rien n’est parfait, reprochons un volant qui ne se fait toujours pas télescopique...        

Vive la… conduite libre!

L’un des éléments-phares de la 370Z est son toit souple. Une simple commande le décapote en moins de 20 secondes et… vive la conduite libre! comme dirait Charles de Gaulle.

Enfin, plus d’équipements

La 350Z brillait par l’absence de quelques éléments de série d’importance, mais la 370Z corrige la situation avec, notamment, des sièges chauffants et ventilés.

Contre les angles morts?

Nissan est le champion des gadgets de sécurité, mais curieusement, sa 370Z attend toujours l’avertisseur d’angles morts. Elle en a bien besoin, avec cette visibilité arrière et latérale qui, comme pour la plupart des décapotables, est limitée.

POUR

Toit baissé ou pas, l’espace cargo est immuable. Une bien bonne chose parce qu’avec 118 litres, le coffre dispose de 20% moins d’espace que celui de la petite Mazda MX-5…

CONTRE

L’insonorisation est moyenne, une fois le toit remonté. La voiture gagnerait à adopter un peu plus de matériel isolant dans les puits de roues, là où l’on entend voler le crachat du gravier.

 

Fiche Technique

Modèle : Nissan 370Z décapotable

Version unique : Touring

Prix : à partir de 46 998$

Moteur : V6 de 3,7 litres

Boîtes : manuelle six vitesses, automatique sept rapports

Consommation annoncée (ville/route, litres aux 100km) : 11,6 l / 7,7 l (boîte manuelle)

Puissance/couple : 332 ch / 270 lbs-pi

Cargo : 118 litres (toit abaissé ou remonté)

Construction : Tochigi, Japon

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