Fiche technique
Marque | Mazda |
Model | CX-9 |
Année | 2012 |
Moteur | V6 (3,7L) |
Transmission | Automatique 6 rapports |
Parlons-en tout de suite, du prix. Le Mazda CX-9 a beau s’amener bien équipé (sièges chauffants et Bluetooth), il demande néanmoins plusieurs milliers de dollars de plus que trois des concurrents nommés en introduction. Et lorsqu’on s’arrête aux versions plus luxueuses de tout ce beau monde (c’est-à-dire 50 000$ en montant), le CX-9 perd davantage de plumes.
Hormis ces critiques financières et technologiques, le CX-9 gagne à être connu pour sa conduite plus sportive que celle de ses rivaux, de même que pour son habitacle élégant, sobre et bien ficelé. Évidemment, il ne s’agit pas d’un CX-7 aux tendances plus « vroum vroum », mais il reste que le « grand frère », même s’il se fait plus mature et réfléchi, a quand même un petit quelque chose de surprenant pour un véhicule de cette taille.
Plus grand qu’il n’y paraît
Ne vous laissez pas berner par ces courbes musclées, ce pare-brise incliné et cette ligne de toit plongeante qui, visuellement, font passer l’utilitaire pour plus petit qu’il ne l’est : il a bonne taille, ce CX-9. Car dimensions pour dimensions, le CX-9 se fait plus long (jusqu’à 32cm) que le Pilot et le Highlander. Pour tout dire, il arrive presque nez à nez avec le Flex. Étonnant, n’est-ce pas? Conséquemment, les places avant et de deuxième rangée offrent du bon dégagement aux jambes – quoiqu’un peu moins aux têtes, silhouette en sourcil oblige. La troisième rangée est évidemment restreinte, mais les adultes de taille moyenne n’y souffrent pas de claustrophobie, surtout si les occupants devant avancent généreusement leur banquette (jusqu’à 12 cm : quand même!). Le CX-9 peut donc se targuer d’être un vrai « sept passagers », non pas un 5 + 2. Ajoutons que l’accès à ces places arrière relève d’un jeu d’enfant, grâce à des sièges qui se replient facilement. L’espace cargo est parmi les plus vastes, puisque les 2851 litres (banquettes rabattues) sont plus généreux que pour le Pilot, le Highlander et même le Flex.
À l’avant, les sièges sont confortables et de bon maintien, surtout dans leur livrée de cuir moelleux et le conducteur y trouve rapidement une bonne position de conduite. Le poste de pilotage n’a pas l’ostentation de certains autres, mais il a tout de même le mérite de se laisser facilement apprivoiser, puisque contrairement à d’autres, il ne souffre pas d’une surenchère de commandes. Au contraire, le système de navigation (optionnel) est instinctif à utiliser, tout comme les contrôles audio et de climatisation. Un seul bémol : la ligne d’informations au haut de la planche de bord n’est pas aisée à consulter. Le regard farfouille pour la consommation et le niveau de soufflerie. Pendant qu’on y est, critiquons un peu ces sièges chauffants qui manquent cruellement d’intensité. Aussi, cette lunette arrière, mince et haut perchée, handicape les manœuvres de recul. Et la caméra de recul n’est malheureusement pas de série pour toutes les versions, tout comme le hayon électrique, d’ailleurs.
Plus ferme et plus agile
Cela dit, le détecteur de véhicules dans les angles morts, l’une des seules avancées technologiques que se permet le CX-9 (avec le démarrage sans clé sur la variante GT) a le mérite d’être fonctionnel et peu dérangeant. Le fait qu’on n’ait pas envie de le désactiver à la première occasion est d’ailleurs bon signe.
Certes, le Mazda CX-9 n’a pas la technologie moderne du Ford Flex – pensez Sync, moteur Ecoboost à injection directe, stationnement automatisé, frigo dans la console arrière, etc. –, mais il demeure que sur la route, le CX-9 est celui qui se montre le plus agile de la catégorie. Son agilité se veut d’ailleurs très assurée et ce, malgré une garde au sol de 204 mm. Celui ou celle qui doit transporter son lot de passagers ou de marchandise, mais qui ne veut pas compromettre son plaisir de conduire, apprécie le peu de roulis de caisse en virages sinueux.
En prime, le V6 de 3,7 litres développe ses 273 chevaux avec douceur, raffinement et linéarité. Le 0-100km/h se fait sous les huit secondes, c’est mieux que le Flex de base et le Pilot. Signe que l’automatique six rapports avec mode manuel est bien étagée : on ne sent jamais le besoin de se mêler de sa course alors, ne crions pas au scandale si les palettes ne montent pas au volant.
Qui plus est, l’utilitaire pèse moins que la moyenne et sa suspension est plus ferme que flexible (trop ferme, diront certains… mais pas nous!). La traction intégrale (à répartition active, jusqu’à 50% du couple à l’arrière) travaille efficacement, de façon imperceptible et le freinage est énergique. On aime la variante GT qui roule sur des 20 pouces. Enfin, la direction (à crémaillère, car on continue heureusement de bouder l’électrique ) est précise et hautement connectée avec la route.
Bref, le CX-9 est un grand véhicule confortable et logeable qui se démène sur route en procurant au conducteur un plaisir évident. Plus que la moyenne, en fait, et certains trouveront que ça vaut le coût, finalement.