Septembre 2008 : nos mots étaient durs à l’égard de l’utilitaire tout-terrain. Nous lui reprochions de s’être assis sur ses lauriers et de ne plus être à la hauteur du chic auquel il nous avait autrefois habitués. Bref, il n’était plus le Roi de la jungle.

Mais la donne vient de changer pour 2011. Bon, il faut dire que le Grand Cherokee qui nous a été prêté en essai portait la marque « Overland », c'est-à-dire que tout monte à bord, et plus encore. Mais c’est bien tant mieux, parce qu’à presque 50 000$, on veut la totale!

À l’ancienne génération, nous critiquions le plastique rêche? Exit le revêtement peu agréable au toucher, bonjour le cuir surpiqué qui accorde le plus bel effet. La cabine n’a plus rien de sec ni de fade et les chaudes boiseries jusque sur le gros volant y sont pour quelque chose.

Nous trouvions que le Grand Cherokee manquait le coche, côté technologies et équipements? Bonjour la mise à niveau avec ce panoramique ouvrant qui fait presque toute la superficie du toit, de même que la climatisation automatique bi-zone, le démarrage sans clé, les sièges chauffants et ventilés, la caméra de recul, le hayon électrique, le volant chauffant et alouette.

Nous reprochions une insonorisation très moyenne? Bonjour le silence à bord, que ne vient plus troubler que le ronron du V8 de 5,7 litres lorsque poussé dans ses retranchements.

Avec ses 360 chevaux et ses 390 livres de couple, ce moteur est assez puissant pour un remorquage de 3266kg (7200 lbs). Évidemment, il est gourmand, mais nous l’encensons quand même pour sa douceur et sa force d’accélérations, tout en linéaire. La transmission cinq rapports (eh oui, juste cinq rapports…) cherche parfois le bon rapport dans un petit soubresaut bien indésirable, mais elle a l’avantage d’offrir le mode manuel.

À cette direction qui manquait de précision, Jeep répond d’une nouvelle maîtrise et d’une résistance qui sont les bienvenues. Surtout, et que les puristes du « off-road » ne crient pas au scandale, le Grand Cherokee 2011 délaisse l’essieu rigide (une première!) pour la suspension indépendante qui accepte, sur les versions les plus étoffées, de s’ajuster en hauteur.

Conséquence : finie la balade où la caisse s’épanche en virage, et finis les amortisseurs qui rebondissent dans des va-et-vient peu agréables. La tenue de route est définitivement passée dans la modernité, à la fois confortable et avec un p’tit zest de sportivité. On aime beaucoup.

Ce qui ne change pas : les capacités hors-routes, rehaussées d’ailleurs par un nouveau système de sélection de terrain, un peu comme pour les Land Rover : neige, boue, roc... Le Grand Cherokee peut encore affronter les pires conditions hors-route sans coup férir, ce que peu d’utilitaires de notre époque peuvent se targuer de pouvoir faire.

POUR

Nouvelle suspension nettement plus confortable

Plus d’équipements – enfin, la modernité!

Nouveau système Selec-Terrain

Insonorisation améliorée

CONTRE

Boîte automatique cinq rapports qui fait des siennes

V8 qui reste glouton

Banquette lourde à manier et à rabattre

FICHE TECHNIQUE :

Jeep Grand Cherokee 2011

Utilitaire intermédiaire

Version essayée : Overland

Moteur : V8 de 5,7 litres

Performances : 360 chevaux, 390 lbs-pi

Boîte : séquentielle cinq rapports

Consommation (ville – autoroute): 15,7L – 10,6L/100km

Cargo : 1934 litres

Suspension : indépendante

Prix : à partir de 37 995$ (49 995$ pour la variante Overland)