Fiche technique
Marque | GMC |
Model | Terrain |
Année | 2010 |
Moteur | Quatre cylindres (2,4L), V6 (3,0L) |
Transmission | Automatique 6 rapports |
Lors de notre essai du Chevrolet Equinox avec moteur quatre cylindres, l’automne dernier, nous avions promis de vous revenir avec l’essai de la version V6. Eh bien, nous y voilà, mais cette fois avec le jumeau GMC Terrain.
Le premier constat visuel dérange: les rapiècements larges et carrés au-dessus des roues du GMC Terrain tentent peut-être de faire dans le style rude et masculin, mais c’est grossier et… raté. Dominé par une béante calandre inutilement chromée, le véhicule perd ce raffinement et cette harmonie de design qui avantagent l’Equinox. Dommage.
Par contre, avec son moteur V6 de 3,0 litres, l’utilitaire s’en tire nettement mieux sur la route. Là où le moteur quatre cylindres éprouve une bruyante difficulté à mobiliser quelque 1723 kilos d’acier (soit une centaine de kilos de plus que la concurrence), le V6 de 264 chevaux accorde des accélérations dynamiques qui, si elles souffrent d’un léger effet de couple, s’accompagnent néanmoins d’une belle sonorité grondante.
Tout comme le moteur quatre cylindres, ce nouveau V6 hérite de l’injection directe, une technologie moderne destinée à offrir, à consommation égale, plus de performance. Mais la frugalité du V6 n’est pas aussi impressionnante sur autoroute que celle du «petit moteur»; elle vient plutôt s’insérer dans la bonne moyenne des autres utilitaires de même puissance.
La direction, qui se fait électrique avec le moteur quatre cylindres, a le bonheur de rester à l’hydraulique avec le V6. On a donc droit à davantage de caractère et la connexion avec la route en est d’autant rehaussée. Par contre, la suspension chez le Terrain m’est apparue pas mal plus molle que sur l’Equinox; les pneus de 18 pouces (des 17 pouces sur l’Equinox) pourraient y être pour quelque chose.
Transmission entêtée
Le GMC Terrain V6 a évidemment droit à la nouvelle boîte automatique six rapports de GM qui… défie toute logique. En mode « D », tout va comme sur des roulettes, en toute transparence. Mais dès qu’on passe le levier en mode manuel (ce qui se fait dans un manœuvre brutale et peu agréable), on bute sur une transmission qui n’en fait qu’à sa tête.
Non seulement les passages sont lents, mais lorsque l’affichage dit maintenir un rapport, on entend le moteur révolutionner ou rétrograder au gré de la pression sur l’accélérateur. Mode manuel, mon œil, oui!
Plus gros que petit, plus petit que gros…
Si GM mesure son Chevrolet Equinox aux Honda CR-V, Ford Escape, Mitsubishi Outlander et Toyota Rav4 de ce monde, il lance son GMC Terrain contre pas mal plus gros : Ford Edge, Mazda CX-7, Nissan Murano. Pourtant, le Terrain partage tout, absolument tout avec l’Equinox, dimensions y comprises.
Il est vrai que les deux utilitaires tombent à pic pour ceux qui cherchent un peu plus gros que les petits, et un peu plus petit que les gros (vous me suivez…?). Avec leurs 4,7 mètres de longueur, les jumeaux GM se placent donc allègrement à mi-chemin entre la catégorie des utilitaires compacts et celles des utilitaires intermédiaires.
Et ça se ressent dans l’habitacle qui, pour le Terrain comme pour l’Equinox, est fort généreux, même aux jambes à l’arrière. De fait, c’est à se demander pourquoi GM n’a pas encore cédé à la tentation d’une 3e banquette, comme l’ont fait les Rav4 et Mitsubishi Outlander…
Par contre, la longue silhouette est handicapante en stationnement et le recul demande à ce qu’on y regarde par deux fois avant de s’exécuter. Heureusement, l’assistance est de série; intégrée au rétroviseur, elle y projette les images de façon tout à fait claire et pratique.
Fabrication canadienne
Tout comme l’Equinox, le Terrain est assemblé à Ingersoll, en Ontario. Les employés y font là un beau travail d’assemblage, tant pour les panneaux extérieurs que pour les pièces intérieures. Les interstices sont minimes et l’ensemble livre une belle impression de qualité.
Il serait temps, cependant, qu’on leur donne à poser des plastiques de recouvrement plus doux; ceux utilisés ici sont rêches et désagréables au toucher.
Au passage, on pourrait aussi leur demander qu’ils installent un gizmo pour que les portières demeurent en place, une fois en position ouverte. Au lieu de quoi, elles se referment malencontreusement sur les épaules et les mollets… Ouch!
Côté prix, le GMC Terrain exige plus du portefeuille que l’Equinox : 27 465$ en prix de base, contre 25 995$ pour l’Equinox, déjà lui-même près de 1500$ plus coûteux que sa concurrence.
GM justifie cette différence, pour le Terrain, avec des équipements de série en extra, tels l’assistance au recul, les phares antibrouillard, les glaces teintées et les rétroviseurs extérieurs chauffants. Oh, et puis la boussole. N’oublions surtout pas la boussole…
POUR
Moteur V6 mieux adapté que le quatre cylindres
Pratique assistance au recul – de série
Direction hydraulique mieux que celle électrique
Habitacle généreux en termes d’espace
CONTRE
Laid !
Boîte automatique qui défie toute logique
Encore quelques plastiques rêches
Longue silhouette qui handicape les manœuvres de recul
FICHE TECHNIQUE: GMC Terrain 2010
Utilitaire compact, cinq passagers
Moteur 1 : Quatre cylindres de 2,4 litres
Performances : 182 chevaux et 172 lbs-pi
Consommation (ville-autoroute) :
FWD : 9,2 – 6,1(!)L/100km
AWD : 10,1 – 6,9L/100km
Moteur 2 (notre essai) : V6 de 3,0L
Performances : 264 chevaux et 222 lbs-pi
Consommation :
FWD : 12,1 – 8,0L/100km
AWD : 12,3 – 8,4L/100km
Remorquage : 1500kg (3500lbs)
Boîte : séquentielle six rapports
Direction : hydraulique
Roues : 17, 18 et 19 pouces
Sécurité de série : freins ABS, six coussins gonflables, système de stabilité
Cargo : 889 litres (1803 litres banquette rabattue)
Construction : Ingersoll, Ontario
Prix : à partir de 27 465$ (AWD : 29 075$)