Hyundai Veracruz 2009: Mon’Oncle Jean n’en revient pas encore…
jeudi, 1 janvier 2009
J’ai fait le test: j’ai caché les inscriptions Hyundai sur le Veracruz et j’ai demandé à ‘Mon’Oncle Jean’ de me dire ce qu’il pensait du véhicule. Que des éloges: belles lignes extérieures, intérieur couleur fauve de grande qualité, équipement complet... Puis, j’ai découvert le badge. Ah, cette surprise qui transforme le regard!

Fiche technique

MarqueHyundai
ModelVeracruz
Année2009
MoteurV6 (3,8L)
TransmissionAutomatique 6 rapports

Au lancement du Veracruz, j’avais personnellement trouvé ses lignes fuyantes, sans rien d’accrocheur. Pas aussi tranchées que pour le Santa Fe, elles n’éveillaient guère les sens, à mon avis.

Avec le temps cependant, j’en suis arrivée à penser qu’au lieu de miser sur le ‘flash’, le Veracruz a eu le mérite de miser sur l’élégance discrète. L’on note même des ressemblances de style avec le Lexus RX et le Subaru Tribeca. Pour tout dire, l’utilitaire sept passagers fait preuve d’un esthétisme bien intégré et ses formes arrondies ont pour effet de réduire la taille visuelle de l’ensemble.

Alors que la concurrence lance des prix de départ accablés d’une longue liste d’options, Hyundai a choisi de ne pas se casser les nénettes. Deux versions figurent donc au catalogue : la première très bien équipée (GLS) et la seconde (Limited)… hyper bien équipée.

À vous de faire le test : construisez « votre » Veracruz sur le web et comparez avec les Toyota Highlander, Honda Pilot, Mazda CX-9 et Subaru Tribeca. Vous découvrirez qu’à tous les chapitres, le Veracruz finit toujours par rafler la mise, côté ratio équipement/prix. Ne lui manque qu’une chose : le système de navigation, toujours non disponible au Canada. Dommage.

Quel bel habitacle, que celui en cuir fauve : à la fois convivial et chaleureux, il allie des matériaux de qualité à une finition impeccable et à l’insonorisation d’un cocon. Qui plus est, il est spacieux : le dégagement aux jambes à la 3e banquette est l’un des meilleurs de la catégorie.

Le Veracruz est aussi très polyvalent, ce qu’on est en droit d’attendre d’un véhicule multisegments. Les sièges et banquettes se rabattent facilement, créant un bon espace chargement à plat. On ne reproche qu’une deuxième rangée qui fait « flip », mais pas « flop », retranchant une moitié de mètre au cargo.

La liste des équipements de sécurité est complète et passe par six coussins gonflables, le système de stabilité et la protection contre le renversement.

C’est le V6 de 3,8L de l’Azera, qui vient propulser le Veracruz. Reconnu pour sa douceur, ce moteur développe ici une puissance 260 chevaux et produit 257 lbs-pi de couple. Il est jumelé avec la toute première boîte séquentielle six rapports d’Hyundai.

C’est la plateforme du Santa Fe, ici allongée et élargie, qui constitue la base du Veracruz. La suspension est donc indépendante aux quatre roues – des roues de 18 pouces, soit dit en passant.

Les deux versions de l’utilitaire sont dotées de série de la traction intégrale, une traction un brin plus sophistiquée que celle du Santa Fe et qui en fait la preuve par sa rapidité d’exécution. En conditions normales, la puissance est distribuée aux roues avant mais, en perte d’adhérence et en accélérations, jusqu’à la moitié de cette puissance est retransmise aux roues arrière. Un bon mot pour le verrouillage manuel, qui donne l’occasion au conducteur de choisir un mode 50/50 en tout temps.

La motorisation du Veracruz est de bonne puissance. Elle livre ses accélérations sans effort, dans une belle linéarité et, surtout, avec grande douceur. Elle s’harmonise parfaitement à la séquentielle six rapports, bien étagée. De fait, cette dernière fait si bien le boulot qu’on ne sent pas le besoin de se mêler manuellement de sa course.

N’empêche, la conduite du Veracruz apparaîtra, pour certains, à la limite de l’anesthésiant. En effet, la suspension, sans être spongieuse, mise sur le confort et l’anéantissement des secousses de la route. Aussi, si la direction se fait précise, elle est que peu exaltante, voire même un brin empesée. Enfin, la traction intégrale assure la stabilité, mais j’ai senti un peu de roulis en virage – c’est cependant le propre de la majorité des grands utilitaires, faut-il le rappeler.

Pour tout dire, le Veracruz livre une impression de maturité et d’équilibre, plutôt que de sportivité et de dynamisme.

À la vue du badge Hyundai, ‘Mon’Oncle Jean’ a réagi à peu près comme tout le monde : quoi, 40 000$, voire 46 000$ (version Limited) pour un Hyundai? Ah, ce que les préjugés ont la vie dure... Pourtant, l’offre du Veracruz, lorsque comparée à la compétition, est pleine de bon sens. Et ceux qui ont besoin d’un argument de plus n’ont qu’à jeter un œil aux sondages sur la qualité automobile menés ces dernières années : à quelques reprises, Hyundai y dépasse Toyota… Surpris, hein, Mon’Oncle Jean?

 

POUR:

Bonne puissance

Première boîte séquentielle six rapports pour Hyundai

Habitacle de qualité supérieure

Intérieur spacieux

 

CONTRE:

Conduite un brin anesthésiante

Deuxième rangée qui fait « flip », mais pas « flop »

Toujours pas de système de navigation

Pas de phares au xénon

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