Hyundai Genesis V8: beau gaspillage...
lundi, 2 août 2010
Un V8 sous le capot de la Hyundai Genesis, à quoi ça sert? Eh bien quoi, la question est légitime: à quoi bon mettre 385 chevaux de puissance sous le capot d’une berline qui livre une expérience de conduite telle qu’on n’en sent pas toute la vigueur? Du vrai (mais beau) gaspillage…

Fiche technique

MarqueHyundai
ModelGenesis
Année2010
MoteurV8 (4,6L) (vers. essayée)
TransmissionAutomatique 6 rapports

Loin de la conduite incisive des Allemandes, la Genesis se rapproche davantage des Lexus et Cadillac de ce monde – nous ne dirons pas les Lincoln parce que ces dernières ont un p’tit zest qui les différencie des «bateaux de mon’oncle».

Sur la route donc, la berline coréenne n’est pas celle qu’on a envie de lancer en virages serrés, en raison de sa direction qui manque de connectivité et de sa suspension qu’on aurait définitivement aimé plus ferme. Dommage qu’on n’ait pas pensé accoler un ajustement manuel…

L’architecture à propulsion, pourtant gage de sportivité automobile (et une première pour Hyundai) est malheureusement anesthésiée par une balade douce et linéaire, plus tranquille et mature que vive et enivrante. La traction intégrale n’est pas non plus offerte – un péché, dans cette catégorie de véhicules de luxe.

Ceci dit, la Genesis est solide, assurée et bien équilibrée. Et avec son V8 de 4,6 litres (une autre première pour Hyundai), ici couplé à une très transparente boîte automatique six rapports (sans passage au volant, quel dommage), elle livre le 0-100km/h en 6,5 secondes. Quand même! Pour tout dire, on peut facilement grimper à 150km/h sur l’autoroute et avoir l’impression de rouler en deçà des limites de vitesse; trompeuse, va…

Elle est aussi trompeuse visuellement, cette Genesis. Regardez

devant, regardez derrière… que voyez-vous? Une voiture mystère à la calandre qui rappelle Mercedes, à l’arrière taillé à la BMW et aux touches Lexus ici et là. Si l’on opte pour le sigle optionnel, apposé au coffre et qui ressemble aux ailes de la britannique Jaguar, on n’a alors aucune indication qu’il s’agisse d’une coréenne Hyundai.

L’ensemble a le mérite d’être élégant et imposant, bien qu’un peu trop anonyme aux flancs latéraux, mais ça ‘punch’ : les sourcils s’élèvent en point d’interrogation et se demandent ce que peut bien être cette belle grande bagnole. Et lorsqu’on leur annonce que c’est du Hyundai, ils se font carrément ébahis…

Dans l’habitacle, si on retirait le sigle Hyundai du centre du volant, l’on pourrait se croire à bord d’une Lexus. La cabine est accueillante, les sièges très confos, le cuir de qualité, l’assemblage frise la perfection et l’insonorisation est top. La planche de bord, heureusement non surchargée de commandes, est facile à apprivoiser et l’éclairage bleuté est des plus invitants à la nuit tombée

On regrette cependant que le généreux coffre (450 litres) ne puisse être plus généreux encore parce que la banquette ne se rabat pas. On reproche aussi à ces sièges arrière de ne pouvoir être chauffés, pas même en option. Mais bon, peut-être serait-ce trop demander de la part de celle qui donne beaucoup, vraiment beaucoup pour le prix – la marque de commerce de Hyundai, s’il en est une.


Presque-limo

À la banquette arrière, les passagers ont droit à de l’espace aux jambes digne du presque limousine – mais on ne s’attend pas à moins d’une voiture qui fait presque cinq mètres de long…

On exagère…

Pourquoi un surpuissant V8 quand le doux V6 de base et ses 290 chevaux font tout aussi bien l’affaire?

FICHE TECHNIQUE : Hyundai Genesis V8 2011

Grande berline cinq passagers

Moteur : V8 de 4,6L

Performances : 385 chevaux, 333 lbs-pi

Consommation (L/100km) :

Ville/autoroute : 12,6L – 8,1L

Aussi disponible : V6 de 290 chevaux, 264 lbs-pi

Boîte : séquentielle six rapports

Construction : Ulsan, Corée

Prix : à partir de 43 995$

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