Réponse : à ceux qui aiment la conduite dynamique et qui ne se soucient guère d’une image de marque plus luxueuse. À ceux-là, la nouvelle Maxima 2009 promet de puissantes accélérations, livrées par le bon vieux V6 de 3,5L qui développe désormais 290 chevaux – une hausse de 35.

C’est la plateforme D, celle-la même qui accueille l’Atlima et le Murano, qui sert à l’assemblage. La Maxima mise donc, encore et toujours, sur la traction plutôt que la propulsion.

La boîte manuelle n’est toujours pas de retour au catalogue mais celle à variation continue (CVT) s’est bonifiée. Elle fait monter les palettes au volant, pour un passage rapide des six rapports virtuels, et mise sur une gestion plus sportive avec à son nouveau mode DS. Une belle surprise, que cette CVT.

Autres belles surprises : la direction et la suspension. La première, inspirée de la 350Z, est un charme de précision et de substance. Elle corrige vite et bien le léger, oh tout léger, effet de couple ressenti en montée, lors de féroces accélérations. La suspension, quant à elle, a beau être plus ferme que pas assez, elle reste étonnement conciliante avec les cahots.

Ajoutez à l’ensemble un empattement qui s’est rétréci de 49mm et un moteur positionné plus bas dans son compartiment, et vous obtenez une voiture très stable, tant à grande vitesse sur l’autoroute que dans les virages serrés.

Visuellement, la Maxima n’a plus rien des lignes tranchantes qui, empruntées par l’Altima, ne la démarquaient plus comme elle le méritait. Bonjour, plutôt, la silhouette fluide et les courbes élancées. À mon avis, la calandre manque d’envergure mais, sinon, la voiture a quelque chose de très expressif et semble prête à bondir.

Dans l’habitacle, les lignes tranchantes ont aussi fait place à un design plus suave. Les matériaux, de qualité, ne dépareraient pas chez Infiniti. Au tableau de bord, l’instrumentation se fait plus dégagée, les commandes plus faciles à manipuler et le levier de vitesse s’est rapproché du conducteur.

Les sièges avant sont parmi ceux les plus confortables qu’il m’ait été donné d’essayer cette année. Le cuir (de série) est souple, le soutien est enveloppant et la bonne position de conduite se déniche en quelques instants. Bravo pour cet appui-cuisses ajustable – c’est à se demander pourquoi si peu de voitures le proposent. Même réflexion pour le volant chauffant.

Certes, les dimensions resserrées de la berline se traduisent par moins de dégagement pour les jambes arrière. Le confort sur la banquette est rehaussé par deux généreuses places moulées, mais oubliez vite la cinquième centrale, décidément trop limitée. Le coffre n’est pas le plus vaste en ville et son ouverture étroite, de même que les renflements de la suspension, handicape sa capacité de chargement.

Sinon, la Maxima 2009 propose un tel équipement de série qu’une seule version figure au catalogue. Celle-ci demande 37 900$. Ajoutez le groupe d’options sport, privilège et/ou « techno » et vous aurez dépensé au-delà de 43 000$.

Voilà qui place la berline de Nissan au faîte des berlines intermédiaires, mais surtout au cœur de la concurrence livrée par les marques de luxe. Et c’est la grande question : aussi palpitante soit la Maxima à conduire, qui voudra verser autantpour une Nissan, quand les Infiniti, Lexus et Acura, voire les Allemandes attendent au coin de la rue?

FICHE TECHNIQUE

Nissan Maxima 2009

Grande berline cinq places

Moteur : V6 de 3,5L

Performances : 290 chevaux, 261 lbs-pi

Boîte : CVT avec mode manuel (palettes au volant en option)

Pneus : 18 ou 19 pouces

Consommation (ville/autoroute) :10,8L – 7,7L/100km

Coffre : 402 litres

Fabrication : Smyrna et Decherd, Tennessee

Prix : à partir de 37 900$ (une seule version)

POUR

Nouvelle allure, fluide et très expressive

Une CVT qui fait des miracles

Sièges très confortables

Comportement sportif, berline très plaisante à conduire

CONTRE

Pas de boîte manuelle

Pas de traction intégrale

Moins d’espace pour les passagers arrière – et oubliez la 5e place…