À commencer par une grande variété de versions. Il y a celle de base (à 23 995$) propulsée par un quatre cylindres de 2,4L, lui-même jumelé à une plutôt archaïque boîte automatique quatre rapports. Bonne nouvelle, cependant : on peut lui accoler pour à peine 555$, en version 1LT, la nouvelle boîte automatique six rapports.

Et c’est avec cette configuration que la Malibu gagne à être connue. La puissance paraît plus souple et plus étendue que les 169 chevaux annoncés. Par contre, en montée, le moteur tourne trop bas et nous donne alors envie de rétrograder d’un rapport. On exécute la manœuvre en plaçant le levier de vitesse à la position « M », puis en actionnant les palettes au volant. Voilà qui n’est pas aussi rapide que si les palettes pouvaient être directement actionnées, sans passer par le levier, mais la possibilité existe, à tout le moins.

En versions luxueuses V6 (3,6L), la Malibu offre certes plus de dynamisme (à 252 chevaux), en plus d’un habitacle ébène-brique ou encore cacao- cachemire absolument ravissants au coup d’œil. Mais entre vous et moi, les variantes dotées du quatre cylindres font amplement le boulot. La variante hybride? Nous devrions en faire l’essai prochainement, nous vous en reparlerons.

Côté routière, la Malibu mise d’abord et avant tout sur le confort. Elle profite d’ailleurs du plus long empattement de la catégorie (5cm de plus que l’Accord, presque 8cm de plus que la Camry).

Plus lourde que la moyenne et dotée d’une suspension qui réagit un peu trop longuement sur les cahots, la voiture atteint cependant ses limites si on la pousse trop en virage. De même, la direction, qui mise sur l’électrique dans les versions équipées du « petit » moteur, manque de fermeté, comme à peu près toutes les directions électriques d’ailleurs. Pour ceux que ça ennuie, retour aux variantes V6!

Sinon, l’insonorisation est excellente, les commandes sont bien disposées et les sièges, qui bénéficient de tous les ajustements essentiels, sont parmi les plus confortables de la catégorie. N’eut été de certains plastiques de mauvaise facture et pas toujours finement assemblés, c’eut été un 9/10 qu’on aurait accordé à l’habitacle de la Malibu – une note généralement attribuée à des voitures pas mal plus luxueuses.

 Le coffre (428 litres) accepte moins que les Mazda6 et Hyundai Sonata, mais autant  que la Toyota Camry et encore plus que la Honda Accord.      Côté sécurité, la Malibu s’offre de série avec six coussins gonflables, les freins ABS et le système de stabilité, même dans la version la plus de base. Une bien bonne chose.

Quant au style, l’intermédiaire s’amène avec des lignes classiques imposantes, qui prennent tout leur sens dans des teintes de carrosserie plus foncées, comme le Rouge joyau. L’ensemble est harmonieux, équilibré et très efficace

Si l’on exclut la version de base, qui n’a pas droit aux optionnels sièges chauffants, commandes audio au volant et toit ouvrant, toutes les autres variantes de la Malibu s’amènent, pour leur prix, avec un équipement plus que complet. Il ne leur manque que la clé intelligente – ce dispositif de déverrouillage et démarrage sans clé devrait au moins être offert sur la version la plus équipée de la Malibu, mais ce n’est pas le cas.

On l’oublie trop souvent, mais GM est le seul de toute l’industrie à proposer OnStar, à la fois un système de navigation « pas-à-pas », un service de diagnostic à distance et une notification automatique en cas d’accident. Entre vous et moi, je me dis que si c’était Toyota ou Honda qui avait lancé un tel dispositif, la concurrence se serait empressée de copier la chose et toutes les grandes marques auraient « leur » Onstar…

En gros, la Malibu est l’une des meilleures voitures conçues par GM de toute l’histoire du constructeur. Et c’est avec de tels produits que GM pourra se sortir du trou. La semaine prochaine, nous irons à l’opposé : nous vous présenterons le Chevrolet Traverse, un utilitaire qui réunit… tout ce qui fait que GM est aujourd’hui dans le trouble.

FICHE TECHNIQUE

Chevrolet Malibu 2009

Berline intermédiaire, cinq passagers

Moteur 1 : quatre cylindres de 2,4L

Performances : 169 cv, 160 lbs-pi

Consommation (/100km) :

Auto4 : 8,2L combinée

Auto6 : 7,8L combinée

Moteur 2 : V6 de 3,6L

Performances : 252 cv, 251 lbs-pi

Consommation (/100km) :

Auto6 : 10,2L combinée

Roues : 17 et 18 pouces

Direction : électrique (quatre cylindres), hydraulique (V6)

Sécurité de série : six coussins, ABS et système de stabilité

Cargo : 428 litres

Concurrence : Ford Fusion, Honda Accord, Hyundai Sonata, Mazda6, Nissan Altima, Saturn Aura, Toyota Camry

Fabriquée : Fairfax, Kansas City

Prix : à partir de 23 995$ (sans compter les rabais du constructeur)

POUR

Habitacles spectaculaires (versions V6)

Boîte automatique à six rapports même pour le « petit » moteur

Sièges très confortables

OnStar

CONTRE

Suspension qui répond trop longuement

Quelques plastiques de mauvaises facture à l’intérieur

Palettes au volant inactives sans positionnement du levier

À quand la clé intelligente?