Volvo V60 2015 : on ne peut pas toutes les gagner...
Comme diraient les gens du “Lac”, la nouvelle Volvo V60 2015 fait son entrée là-là-là chez les concessionnaires canadiens.
Elle est par ailleurs la grande vedette du stand Volvo au Salon de l’auto de Montréal, qui a ouvert ses portes au public le week-end dernier et qui accueille les visiteurs jusqu’à dimanche.
Nous vous avons déjà parlé de ce grand retour nord-américain des familiales de Göteborg.
Alors cette fois, allons à l’essentiel: le prix débute à 39 800$ pour la Volvo V60 2015 dotée du nouveau quatre cylindres (2,0L) turbo à injection directe, qui transige ses 245 chevaux par le biais d’une boîte automatique huit rapports – avec palettes au volant, s’il vous plaît.
Rappelons que Volvo n’a pas offert de motorisations quatre cylindres depuis une décennie.
Le hic, c’est que cette Volvo V60 de base ne nous parviendra qu’en juin (2014). Et qu’elle ne pourra PAS être livrée avec la traction intégrale.
Par contre, à partir de maintenant et jusqu’à ce que “les stocks se soient écoulés”, la Volvo V60 2015 s’offre non seulement avec la traction intégrale, mais aussi avec les tout derniers moteurs cinq et six cylindres que Volvo offrira. (Jusqu’à quand, ça c’est une autre histoire).
Donc, les consommateurs ont jusqu’à l’été pour se procurer :
- soit la nouvelle V60 AWD 2015 avec moteur cinq cylindres de 2,5L, pour 250 chevaux (41 800$); – soit celle avec moteur six cylindres en ligne de 3,0L, pour 300 chevaux (46 050$); – ou encore la variante R-Design, qui fait grimper la puissance à 325 chevaux… et le prix à 50 950$.
Un exploit… canadien
C’est pratiquement un exploit que de retrouver une familiale Volvo, de ce côté-ci de l’Atlantique. Car exception faite de la wagon-crossover Volvo XC70, l’Amérique du Nord ne reçoit plus de familiales suédoises depuis la disparition des Volvo V70 et Volvo V50, en début de décennie.
Et ce retour, mine de rien, on le doit au président de Volvo Canada, Marc Engelen.
Oh, ce n’est pas que le Belge, établi au pays de la Feuille d’Érable depuis deux ans maintenant, s’en soit vanté. De fait, c’est son attaché-presse qui nous a révélé les démarches canadiennes réalisées en coulisses suédoises, pour que la Volvo V60 nous parvienne.
Le président de Volvo Canada nous a tout au plus confié, lors d’une entrevue accordée la semaine dernière à Détroit: “J’ai encore beaucoup d’amis à Göteborg…”
D’une bataille à l’autre
Cette bataille “familiale”-là, Marc Engelen l’a remportée. Mais amis ou pas, il n’a pu (encore…) gagner celle de l’autre familiale Volvo, plus compacte, et que l’on voudrait bien voir débarquer en sol américain: la Volvo V40.
À qui la faute? Aux sempiternels standards de collision nord-américains – et les coûteuses adaptations qu’il faut alors accorder à la voiture pour notre continent.
Mais ce n’est peut-être que partie remise: le président de Volvo Canada assure “qu’il y travaille encore”.
Si on a un faible pour la Volvo V40, c’est parce que sa nouvelle génération a été dessinée par un gars bien de chez nous: Simon Lamarre, natif de Sainte-Thérèse, et aujourd’hui passé au design chez Geely, la compagnie chinoise qui a racheté Volvo (des mains de Ford) il y a trois ans.
La première au monde, c’est Volvo qui l’offre
L’autre bataille que Marc Engelen aimerait remporter, c’est celle de la nouvelle V60 hybride-diesel rechargeable.
Vous avez bien lu: hybride-diesel. De surcroît: rechargeable.
Ça fait longtemps qu’on rêve de cette technologie, qui allie le meilleur de l’hybride “branchée” (la frugalité en ville, voire des trajets 100% électrique) au meilleur du diesel (très économe sur l’autoroute).
Combiner trois des plus coûteuses technologies dans une seule voiture promettait d’être certes très coûteux.
C’est donc de la part des géants comme Volkswagen (pensez Volkswagen XL1) ou de Mercedes (une suite logique de sa Mercedes E300 hybride-diesel) qu’on pensait d’abord voir venir la chose.
Mais c’est finalement Volvo qui aura offert à la planète sa toute première hybride-diesel rechargeable.
Sans (ou avec?) surprise, les 1000 premiers exemplaires fabriqués l’an dernier ont trouvé preneurs… avant même de débarquer chez les concessionnaires.
Du 1,9L/100km: ayoye!
Nous pourrions vous entretenir longuement – et techniquement – sur cette Volvo V60 hybride-diesel rechargeable. Mais de notre conversation avec Marc Engelen, nous avons surtout retenu un chiffre.
Peut-être parce que le président de Volvo Canada l’a répété à quatre reprises: une consommation moyenne (pas autoroutière: une moyenne!) de 1,9L/100km (cycle européen).
Il faut savoir que des voitures qui consomment moins de 2,0L/100km, il n’y en a très peu sur le marché. Et ce sont surtout des sous-compactes européennes à puissance réduite.
Tout le contraire de la Volvo V60, qui…
– développe 285 chevaux et 471 lb-pi de couple; – assure le 0-100km/h en 6,1 secondes; – accorde 50 kilomètres d’autonomie 100% électrique; – … et dispose même de la traction intégrale.Parfaite… pour nous
Voyez? La Volvo V60 hybride-diesel rechargeable (il faudra bien lui trouver une désignation plus simple…) est la voiture parfaite pour l’Amérique du Nord et ses grandes distances, ses villes congestionnées, son amour de la puissance… et son penchant pour les véhicules polyvalents, pour ne pas dire utilitaires.
“De fait, dit Marc Engelen, si j’avais le “top” pouvoir de décision chez Volvo, le Canada recevrait cette Volvo V60 hybride-diesel plug-in… dans les deux prochains mois.”
Mais bon, il y a des limites à l’amitié canado-suédoise.
En attendant, sachez que le Canada aura quand même le bonheur de la Volvo XC90 hybride rechargeable (à essence) et ce, dès mars 2015.
Une nouvelle à tous les six mois… promis!
La prochaine grande nouvelle que Volvo livrera aux Canadiens sera montrée à temps pour la Saint-Valentin (Messieurs: la Saint-Valentin, c’est le 14 février…) à l’ouverture du Salon de l’auto de Toronto.
En effet, c’est là qu’on y verra la Volvo V60 T6 R-Design Polestar, du nom du partenaire de performance.
Seuls huit pays (le Canada fait partie de la très sélecte liste, avec la Suède, la Suisse, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Australie, les États-Unis et le Japon) ont droit à cette variante de 329 chevaux, à la suspension abaissée de 15mm et raffermie de 15%.
De la bouche même de M. Engelen, on apprend que le constructeur suédois procédera ensuite à des lancements à tous les six mois.
Quoi surveiller, alors?
- Une compacte encore plus petite que l’actuelle gamme S40/V40 (le retour d’une C30, peut-être?); – Une motorisation à trois cylindres (en ligne avec la nouvelle tendance); – Un utilitaire compact (un “must”, chez les marques de luxe); – voire une V60 cross-country.
Notre grain de sel “Autofocus”? Pourquoi pas une Volvo C60, dans la veine des populaires coupés quatre portes?
Et… comme la Volvo C70 n’est plus, à quand le retour d’une décapotable?