Nissan Juke Nismo RS: le Roi de la Juke!

Oh, il existera bel et bien, le Nissan Juke Nismo RS AWD – du moins, aux États-Unis.

Le problème, c’est que cette variante élaborée par la division Nissan Motorsports (d’où le Nismo, mais a-t-on vraiment besoin de souligner ça?) s’amènera avec la boîte de transmission à variation continue (CVT).

Et nous, Canadiens, les CVT, eh bien on n’aime pas beaucoup.

Et de toute façon, pour avoir droit au chapitre des “pocket rockets” que sont les Volkswagen Golf GTi, Fiat 500 Abarth, Ford Focus ST, MINI Cooper JCW et autres, ça prend une boîte manuelle.

Point final.

C’est d’ailleurs une boîte manuelle six rapports au ratio optimisé, pour des accélérations plus rapides, qu’offrira la version de performance du petit cross-over de Nissan aux allures de grenouille.

Surtout, son quatre cylindres (1,6 litre) turbo à injection directe a été remanié pour offrir 215 chevaux à 6000 tr/min (et 210 lb-pi, de 3600 à 4800 tr/min).

Soit 18 chevaux de plus que pour le Nissan Juke Nismo (non-RS) et 27 chevaux en sus versus la version de base.

Autres améliorations mécaniques ou structurelles, toutes orientées vers la performance:

• un différentiel à glissement limité de type hélicoïdal est de série, question de réduire l’effet de couple;

• la caisse est été renforcée, pour une conduite plus pointue encore;

• les freins avant ont été bonifiés, passant de 296mm à 320 mm – et leurs étriers se teintent évidemment de rouge;

• la direction (électrique…) a été amendée, la suspension surbaissée et “sportivisée”. (Notez qu’on doit quand même se contenter de la poutre de torsion à l’arrière: seules les variantes AWD ont droit à la suspension indépendante à multibras);

• les jantes à dix rayons au fini anthracite sont exclusives – et en guise de caoutchouc, on leur accorde des 18 pouces (225/45R18) Continental ContiSportContact5… d’été.

• enfin, l’échappement a été retravaillé, question d’en extirper un “son viscéral”.

Bien hâte d’entendre ça.

Orgie intérieure

Vous aurez compris que l’allure qui crie “tasse-toé mon’oncle” du Nissan Juke Nismo RS n’est pas que cosmétique.

Mais le visuel a quand même son importance. Et ici, il passe par un extérieur qui a subi tant de transformations, pour donner dans le sombre et dangereux, que la résultante en est un aérodynamisme amélioré du tiers. (!)

Qu’ils aient ou non une incidence sur la résistance à l’air, les éléments qui différencient le Nissan Juke Nismo RS des comparses non-Nismo passent par une calandre retravaillée, des phares au verre fumé, des antibrouillards remplacés par des accents DEL, les puits de roues injectés de stéroïdes, les rétroviseurs rouge performance, les piliers B de noir laqué “piano” et une litanie de décalques et d’inserts qui rappellent qu’on ne conduit pas n’importe quoi.

Dedans, c’est le même traitement qui souligne la performance, à commencer par une orgie de suède charbon et de fibre de carbone sombre, un indicateur de vitesse RS exclusif, ainsi que du rouge et du noir jusque sur le volant – avec cet anneau rouge indiquant la position centrale (tout d’un coup qu’on la perdrait…)

La différence la plus marquante versus le Nissan Juke Nismo non-RS se loge dans ces sièges avant Recaro (et non Ricardo, comme certains le prononcent…) de type Sportster – lire: très, très profonds.

Combien?

Combien pour celui qu’on a d’abord vu au Salon de l’auto de Los Angeles 2013 (novembre dernier), puis au Salon de l’auto de Montréal en janvier 2014 – et qui trône actuellement au Salon de l’auto de Toronto?

On ne le saura qu’au printemps, soit quelques semaines avant l’arrivée de cette 5e variante du Nissan Juke (avec les S, SL, SV et Nismo).

Attendez-vous à du plus ou moins 30 000$. Car le Nissan Juke Nismo RS ne nous sera offert, au Canada, que tout équipé: avec système de navigation, clé intelligente, caméra de recul et système audio Rockford Fosgate.

La version Nissan Juke Nismo (non-RS), qui occupe actuellement la position de tête de la lignée, demande un cheveu sous les 25 000$.