Los Angeles 2015: Volvo Concept 26, une machine qui vous fabrique du temps
On se doutait bien, quelques minutes avant le dévoilement du Volvo Concept 26, que ce n’était pas une voiture qui se cachait sous la couverture.
Ce qu’a plutôt montré le constructeur suédois en primeur mondiale, aujourd’hui au salon de l’auto de Los Angeles 2015, c’est un… siège.
Vous avez bien lu: un siège.
Plus précisément, un siège et sa tablette de gestion, sa planche de travail amovible et même un écran plat de 25 pouces pivotant du côté passager. (Tiens, toi, Tesla et ton – petit – écran de 17 pouces!)
Surtout, merci à ce fauteuil au design multi-positions que l’on dit breveté, l’automobiliste peut se prévaloir d’un confort conjugué en trois verbes:
- Conduire – mais alors, les distractions au volant lui sont limitées;
- Créer – par la lecture, le boulot ou encore la consultation des derniers «posts» sociaux;
- Relaxer – pendant que le fauteuil s’incline et que le moniteur-télé propose les contenus du moment…
En intégrant le fruit de moult recherches sur ce que les gens veulent pouvoir accomplir derrière un volant qu’ils n’ont pas à manier, Volvo estime qu’il pourrait faire gagner (au conducteur américain moyen, du moins) quelque 26 minutes de temps par jour.
Vous venez de comprendre d’où vient la désignation du prototype – Concept 26.
Remarquez, il aurait aussi pu être nommé Concept 100 – pour la centaine d’heures par année qu’il permet de récupérer, voire Concept 3 si l’on divise le tout par semaines…
Volvo est l’une des compagnies – automobiles ou pas – des plus sérieuses quant aux voitures autonomes et ce, dans un avenir rapproché, s’il vous plaît.
Rappelez-vous qu’au printemps 2014, nous vous relations notre expérience de… non-conduite à bord d’une Volvo S60. Nous avions alors fait l’essai de la berline en auto-pilote en vue du projet Drive-Me.
Ce dernier projet est toujours en force: il devrait permettre la circulation d’une centaine de voitures autonomes sur les routes encerclant Göteborg – le fief de Volvo – d’ici… 2017. Si nos calculs sont bons, c’est dans moins de deux ans, ça – un laps très court, dans l’industrie qui nous concerne.
Évidemment, Volvo n’est pas seul dans la course. Mais contrairement aux Mercedes-Benz, Google, Nissan et Apple de ce monde, Volvo affirme que son Concept 26 est actuellement le seul à disposer d’une plateforme déjà disponible à la commercialisation.
De fait, la Scalable Product Architecture (SPA) accueille déjà le Volvo XC90, un utilitaire pas mal «autonome» lui-même…
CE QU’AUTOFOCUS EN PENSE
S’il est bien un constructeur duquel on est en droit d’attendre la voiture autonome – et la sécurité attribuable à l’élimination de l’erreur humaine, c’est bien Volvo. Celui-ci s’attaque à l’un des principaux obstacles qui parsèment la route, en répétant à Los Angeles qu’il assumera la responsabilité de tout accident survenant avec l’une de ses (éventuelles) voitures autonomes, alors que le conducteur n’est pas en charge. C’est tout à l’honneur de Volvo, d’autant qu’aucun autre constructeur – automobile ou pas – n’a encore déclamé pareille chose…