Los Angeles 2015: Mazda CX-9, dernier - mais non le moindre - SkyActiv
SkyActiv, vous connaissez sans doute comme un item de marketing pour Mazda, mais dans les faits, c’est bien plus que ça: c’est une philosophie – et des gestes concrets qui réduisent la consommation en carburant.
Le Mazda CX-9, dont l’actuelle première génération est avec nous depuis l’année-modèle 2007, était le dernier véhicule de la gamme à ne pas arborer l’écusson SkyActiv.
La chose est maintenant rectifiée: la seconde génération de l’utilitaire sept places, prévue nous arriver ce printemps 2016, méritera les honneurs de pareille désignation avec une sérieuse diète (jusqu’à 140 kg en moins pour la variante AWD) et…
… plus de moteur V6.
Merci, bonsoir, il est parti.
Voilà un pari risqué dans la catégorie des Honda Pilot, Ford Explorer/Flex, Nissan Murano et Toyota Highlander, qui offrent tous le six cylindres.
Au lieu de quoi, Mazda propose son quatre cylindres à injection directe de 2,5 litres – auquel, pour la toute première fois de sa courte histoire SKyActiv (à essence), il accorde un turbocompresseur.
Mais pareille combinaison ne demeure pas en reste, versus la concurrence. Certes, les 250 chevaux (avec un grade d’essence Super, sinon ça chute à 227 chevaux) sont parmi les moins puissants du segment. Ils ne sont toutefois pas les seuls dans ces eaux-là: le nouveau Honda Pilot n’en offre pas davantage, le nouveau Nissan Murano à peine une dizaine en sus et le nouveau Toyota Highlander, guère plus qu’une autre dizaine.
Surtout, avec 310 lb-pi, le Mazda CX-9 2017 promet un couple nettement supérieur à ce que livrent tous ses compétiteurs directs (entre 240 lb-pi et 270 lb-pi). Et, évidemment, une consommation en carburant réduite versus le V6 qui tire sa révérence – de l’ordre de 20%, cette diminution.
Comment Mazda «en est rendu là», pour employer le slogan du constructeur? En concoctant un système de turbocompression à pression dynamique – ou Dynamic Pressure Turbo, dans la langue de Shakespeare. Mazda soutient qu’il s’agit là d’une première mondiale dans l’histoire automobile.
Et d’ailleurs, retenez bien ce vocable, car il pourrait faire marque, à mesure que la concurrence se penche sur cette technologie qui fait varier, en fonction de la vitesse du moteur, la «pulsation» des gaz d’échappement jusqu’au turbo.
Autrement dit: à basses révolutions, l’arrivée des gaz faisant tourner le turbocompresseur se fait par un orifice réduit, mais lorsque les révolutions augmentent, une valve s’ouvre pour un plus grand apport d’émanations. Conséquence: même à bas régime, la puissance devrait se proposer dans la plus belle des instantanéités.
On a bien hâte de tester la performance, la linéarité – et l’absence de délai de réponse, promet Mazda – de ce premier organe turbo de la famille SkyActiv. On aurait aussi bien voulu l’admirer dans son compartiment-moteur et le photographier pour vous, mais les gens de Mazda présents au lancement n’ont pas accepté de soulever le capot.
Voilà qui est étonnant: lorsqu’un nouveau modèle de production est ainsi présenté à la presse, on peut généralement tout en voir et tout en toucher.
Au lieu de quoi, on nous a refusé l’accès à bord, ce qui nous aurait pourtant permis de (mieux) louanger ce qui, à notre avis, sera l’un des plus beaux habitacles de la catégorie.
Tout au plus a-t-on pu faufiler notre appareil photo pour immortaliser ce qui fait la force des nouveaux produits Mazda: un savant mélange de teintes contrastantes, de matériaux de qualité et une finition sport que même les sportives allemands envient.
Dommage de n’avoir pu prendre place à la 3e rangée, question d’en analyser l’accès et le dégagement. Après tout, la plateforme d’assemblage (empruntée à la Mazda6) qui étire l’empattement de 5,5 cm, versus l’ancien CX-9, devrait accorder un environnement charitable pour les genoux.
On aurait aussi pu jeter un oeil par l’arrière, mais là encore, impossible d’ouvrir le hayon: Mazda avait pris soin de garer son CX-9 le dos bien collé au mur de la scène. Que cachent tous ces mystères?
Nous le saurons sans doute au fil des autres informations qui seront livrées d’ici à ce que le véhicule fasse son entrée chez les concessionnaires, au printemps prochain. Sa capacité de remorquage, notamment…
CE QU’AUTOFOCUS EN PENSE
Ce quatre cylindres 2.5T, tout premier moteur turbocompressé de la famille SkyActiv, me semble qu’on le verrait bien sous le capot d’une MazdaSpeed3… non?
