L'hydrogène au salon de L.A.: (re) tour de force
On vous en a parlé il y a quelques jours, tout juste avant l’ouverture du dernier salon d’importance de 2014: Toyota a annoncé la commercialisation de sa voiture à hydrogène Toyota Mirai pour le milieu de 2015.
Honda, qui n’a pas voulu demeurer en reste face à son rival de toujours, a également proclamé pareille annonce avec sa Honda FCV Concept, pour 2016.
Vous savez quoi? Volkswagen et Audi viennent, eux aussi, de discourir de voitures à piles à combustion. Comme quoi l’alimentation à l’hydrogène, après avoir été au coeur des recherches un peu avant que ne prennent le pas les voitures électriques, revient au pas de charge.
Et pas qu’à peu près.
Audi A7 h-tron: première alliance de technologies
Audi a d’abord présenté son prototype Audi A7 h-tron. Une dénomination “hydrogène” pas mal plus politically correct, du moins pour la francophonie, que sa désignation électrique e-tron…
Certes, on pourrait s’exciter des 228 chevaux, du 398 lb-pi de couple et du 0-100km/h permis en 7,9 secondes.
Mais la vraie beauté du concept réside dans le fait que, pour la première fois de l’histoire automobile, on allie non seulement la propulsion à l’hydrogène (qui, rappelons-le, n’émet zéro polluant – que de la vapeur d’eau) à une technologie qui se démocratise de plus en plus: la recharge (plug-in).
C’est dire que des batteries lithium-ion, positionnées sous le coffre, s’occupent de propulser la voiture sur un premier 50 kilomètres.
À la suite de quoi, les piles à combustible, placées sous le capot comme pour un moteur à essence, prennent le relais pour un autre beau 500 kilomètres d’autonomie.
Pas mal mieux que les 100 ou 150 kilomètres proposés par la majorité des voitures électriques…
Volkswagen: place au HyMotion
Comme pour signifier que la grande famille automobile allemande se positionne définitivement vers l’hydrogène, Volkswagen vient aussi de dévoiler à Los Angeles, en grande primeur mondiale, un prototype de voiture munie de piles à combustible: la Volkswagen SportWagen HyMotion.
Pas de recharge pour elle, et deux fois moins de puissance au menu (avec 134 chevaux), mais quand même: l’autonomie de 500 kilomètres est, là encore, de trois à quatre fois plus généreuse que pour les voitures électriques.
Et contrairement à ces dernières, l’approvisionnement ne demande pas des heures de branchement à la prise domestique: trois minutes suffisent à la station d’approvisionnement, comme pour les véhicules à carburant tout à fait normaux.
Surtout, le prototype est issu de la nouvelle architecture MQB. C’est dire que la plateforme, qui a donné naissance à la nouvelle Volkswagen Golf, est d’une telle polyvalence qu’elle permet toutes les motorisations existantes à ce jour: à essence et diesel, mais aussi hybride, 100% électrique et, maintenant, à l’hydrogène.
Ce qu’on en pense:
Certes, aucune production n’est annoncée pour l’un ou l’autre de ces concepts allemands tout juste dévoilés dans la ville des Anges. Reste qu’avec eux, la technologie de propulsion à l’hydrogène revient en force dans les discours automobiles. Et avec ces palabres, revient également sur le tapis le plus grand obstacle susceptible d’entraver la route de leur succès: le manque de stations d’apprivoisement. Aux dernières nouvelles, le Canada recense moins de cinq stations – et pas toutes publiques…