Les smart fortwo et forfour 2016 se dévoilent un an d'avance
Le grand lancement mondial de la 3e et nouvelle génération de smart fortwo 2016 (et smart forfour) a eu lieu hier à Berlin et Autofocus.ca y était – à preuve, nos moult photos.
Ça y est, vous êtes séduit par la nouvelle binette insolente et vous vous comptez vous “garrocher” chez le concessionnaire smart du coin?
Reprenez votre souffle. D’abord, la nouvelle smart forfour – une énième tentative de quatre portes, quatre places chez smart – ne débarque pas chez nous.
Comme dans “pas pantoute”. Du moins, “pas pour le moment”, disent les porte-paroles canadiens de la marque.
Quant à la nouvelle smart fortwo 2016 (!), elle ne débarque sur notre continent nord-américain qu’en août… 2015.
Un an, donc, à patienter pour cette 3e génération de citadine qui s’offre pourtant dès cet automne en Europe.
C’est qu’on attend que soient produites les versions dotées de la boîte automatique: une nouvelle transmission “Twinamic” à double embrayage six rapports (un de plus que présentement) et qui devrait, par son instantanéité, nous faire oublier l’actuelle “manuelle automatisée” dont les passages simulent la chaise berçante.
(Maintenant qu’on en sera débarrassé, on peut bien la “bitcher”, cette dernière boîte, non?)
Autre abandon : afin de répondre aux normes européennes de protection des piétons, le look inoffensif de la smart fortwo cède le pas à une allure plus impertinente. De fait, elle se fait presque “bouledogue”, avec ce museau à l’horizontale, tout à fait à l’opposé du capot plongeant (un demi-capot, en fait) des deux premières moutures.
Même qu’à analyser cette silhouette qui s’arrondit aux angles et qui redresse son hayon (qui s’ouvre toujours en deux parties), on aperçoit là-dedans un peu de Scion IQ, ne trouvez-vous pas?
Au cœur de ce nouveau design : l’alvéole, qui nous a maintes fois été présentée, ces dernières années, avec les prototypes ForUs, ForJoy, ForVision et ForStars.
Alvéole que l’on retrouve en proéminence à la calandre, mais aussi incrustée dans des phares et des feux qui prennent décidément de l’envergure et qui, de façon très chic, adoptent à l’avant, en “U”, les dioxydes électroluminescentes – les DEL, pour les intimes.
Sinon, l’esprit “smart” demeure, notamment avec ces porte-à-faux presque absents et cette cellule Tridion qui se démarque (encore plus) aux flancs arrière.
N’ayez crainte: toujours à 2,69 mètres…
Trêve de baratin “style”; ce que vous voulez vraiment savoir, c’est si la 3e smart fortwo 2016 sera toujours aussi courte en stationnement.
La réponse est: oui, on conserve les légendaires 2,69 mètres de longueur. “C’était imposé”, a dit la grande patronne smart, la colorée et toujours très enthousiaste Annette Wrinkler.
Surtout, les bonzes de smart n’ont pas tari d’éloges quand au rayon de braquage qui se fera encore plus court. À 7,3 mètres, c’est un mètre et demi plus “virage sur un dix cent” qu’auparavant.
Et c’est un pied de nez à la Scion IQ qui, avec son 8m, pouvait se targuait du plus petit rayon… jusqu’à présent.
… mais plus large et, sans doute, plus stable
Les designers nous ont confié que le plus grand challenge, dans la refonte de la smart fortwo, a été de s’en tenir à cette même longueur hors-tout. Eux qui auraient bien voulu l’étirer d’une dizaine de centimètres ont néanmoins pu se venger en largeur, qui passe de 156 à 166cm.
Du coup, la cabine prend de l’air (remarquez, les deux occupants n’y étaient déjà pas aussi à l’étroit que ne le laissaient supposer, de l’extérieur, les petites dimensions).
Plus encore, la stabilité de la voiture en sera assurément rehaussée, d’autant que les smart fortwo canadiennes s’offriront de série avec la technologie “crosswind” (“vent de travers”), qui joue du frein afin de réduire la déportation, marquée chez la micro-voiture.
Un tiers plus puissante
Bon, qu’est-ce qui se cache sous le capot – pardon, sous le tapis du cargo – et qui propulse (toujours) les roues arrière?
Réponse : l’un des tous nouveaux trois moteurs à essence, tous des trois cylindres (il faut le dire, smart a été le précurseur de ces petits organes qui commencent tout juste à se démocratiser).
Les deux premiers moteurs à se pointer seront tous deux (encore) d’une cylindrée de 1,0L, le premier à aspiration naturelle développant 71 chevaux (67 lb-pi) et le second ajoutant un tout nouveau turbo, pour 90 chevaux (100 lb-pi). Un troisième “trois cylindres” de 60 chevaux devrait se joindre à la famille en cours de route.
Notez l’absence, comme pour la génération qui tire sa révérence, de toute motorisation diesel et ce, même pour l’Europe.
Vous vous dites que l’on aura droit, comme actuellement, à la puissance de mi-gamme? Vous vous trompez : c’est le moteur turbo qui débarquera en Amérique, proposant du coup un tiers plus de puissance. Ça sera bienvenu…
La consommation? Faudra voir. D’une part, plus de vigueur pourrait mener à mal l’actuelle frugalité de la mini-voiture. Tout comme pourrait le faire une prise de poids d’environ 40 kg (quoiqu’à plus ou moins 860 kg, la smart fortwo continuera d’être l’une des plus légères qui soit).
Par contre, on aura droit (sûrement en option) au dispositif “stop-and-start”, qui fait s’éteindre le moteur lors des arrêts et, donc, qui influencera positivement la consommation en situation urbaine.
Notre gageure? À peu près du pareil au même qu’aujourd’hui, soit un combiné de 5,3L/100km (selon les tests 2-cycles).
Une boîte manuelle… même pour nous!
Prêts pour une autre grande nouveauté? On vous l’a dit plus haut, la boîte “manuelle automatisée” tire définitivement sa révérence, au profit d’un organe à double embrayage de six rapports, ce qui ne peut être qu’une bonne chose – une excellente chose, même.
Mais, roulements de tambour : la smart fortwo 2016 s’offrira également une toute nouvelle boîte manuelle. Et re-roulements de tambour : l’Amérique y aura aussi droit!
Pour nous, cependant, cette transmission (à cinq vitesses) se réservera exclusivement au modèle de base. Et vous savez quoi? Voilà qui annonce un prix d’entrée de gamme qui pourrait s’établir en deçà de l’actuel 14 800$. Ça sera une presque nécessité, avec ces Nissan Micra et Mitsubishi Mirage (des quatre places, notez bien) qui s’offrent nouvellement sous les 10 000$ canadiens…
Mais retour à la 3e génération de smart, pour dire que côté plateforme, c’est celle de la Renault Twingo qu’on emprunte désormais. D’ailleurs, si la smart fortwo continue d’être fabriquée à Hambach, dans la belle Lorraine, la smart forfour le sera plutôt en Slovénie, dans l’usine du collaborateur français.
La suspension conserve ses jambes de force McPherson à l’avant, mais on les a révisées en puisant du côté de la Mercedes Classe C (avant son dernier passage générationnel). On garde aussi la “DeDion” à l’arrière, la seule voiture du marché à proposer une telle architecture. Cette dernière est toutefois revue d’un débattement plus grand, de telle sorte que le confort sera (enfin) au cœur des priorités.
La direction de base demeure une simple crémaillère (encore là, il s’agit de l’une des très rares voitures sans assistance de la présente industrie), mais une direction “Direct-Steer” pourra ajouter le ratio variable et l’assistance électrique. Reste à savoir si pareille chose traversera l’Atlantique et, si oui, si elle sera de série ou non.
Encore plus “smart” dedans
Un mot sur l’habitacle, maintenant, pour vous dire que là aussi, l’esprit “smart” est conservé, notamment avec les cadrans en “yeux de grenouille” qui s’installent encore au sommet de la planche de bord.
Ceci dit, l’amélioration générationnelle se fait sentir partout : dans des matériaux plus sophistiqués (on aime ces textiles qui rappellent les chaussures sport haut de gamme), dans un volant plus substantiel, dans une console au plancher qui offre davantage de rangement, dans une concavité qui accorde plus d’air aux genoux du passager (pourquoi n’avait-on pas pensé à ça avant?!?) et dans des technologies de connectivité plus “userfriendly”.
Les sièges demeurent “intégraux”, c’est-à-dire avec l’appuie-tête uni au reste du corps, mais le rembourrage se fait définitivement plus généreux. Plus généreux (de 20%) est également le cargo, avec désormais 260 litres derrière les sièges (350 litres jusqu’au toit).
Et on aura droit à plus de choix de couleurs pour les panneaux extérieurs (toujours de polymère); pensez Blanc lune, Orange lava et Brun noisette. La cellule Tridion pourra aussi se renouveler d’Argent “cool” ou d’Orange métallisé.
En rafale
Quoi vous dire d’autres de la smart fortwo 2016? En rafale:
De nouvelles aides à la conduite seront proposées (en option), dont l’alerte au changement de voie et aux collisions frontales. Pas d’alerte à la circulation transversale (en mode recul) à l’horizon, cependant.
Si la smart forfour, avec ses quatre portes et ses quatre places, se décidait un jour à nous parvenir, elle pourrait demander un millier de dollars de plus que sa contrepartie smart fortwo – du moins, si l’on se fie au fait que sur le Vieux Continent, à motorisations égales, elle demandera 600 Euros additionnels.
Avez-vous remarqué qu’on ne vous a pas parlé d’une variante décapotable? C’est que personne ne nous en a parlé… et même qu’on a cherché à éviter la question. Une histoire à suivre.
Enfin, pour répondre à la demande “Twitter” de Quebec electric cars, la smart fortwo electric drive (100% électrique) continue sous la robe de l’actuelle génération. Une autre histoire à suivre…
Nous avons oublié quelque chose? Allez, ne soyez pas gênés, posez-nous la question. Nous tenterons d’y répondre… en autant que possible!