On avait aperçu le bout de la calandre de la Chevrolet Volt 2016 en début janvier, à l’occasion du Consumer Electronics Show de Las Vegas, voilà qu’on en a vu l’ensemble au Salon de Détroit 2015, qui démarre sur le chapeau des roues.
Si nous devions résumer en deux mots la seconde génération de l’hybride rechargeable, nous dirions: “plus mieux” en tout… sauf pour le style.
Car entre vous et moi et la boîte à beurre, on n’est pas très sûr de ce design qui se généralise, versus l’allure unique et futuriste de la première génération. Certains disent qu’on puise du côté des Honda Civic et Dodge Dart (!), nous reprochons quant à nous l’appel à la grille en “décapsuleur” d’Acura.
Et comme la hauteur hors-tout demeure, à 8mm près, les plus grands qui prendront place à l’arrière pesteront à chaque fois qu’ils se heurteront la tête aux montants.
Plus intuitive, plus légère, plus puissante, plus autonome…
Sinon, tout est amélioré dans cette Chevrolet Volt 2016, à commencer par les commandes tactiles (peu intuitives et difficiles à opérer) qui cèdent la place à de vrais contrôles manuels.
La recharge sera également plus aisée (mais nous avons vérifié: pas plus rapide) et l’autonomie électrique, telle qu’annoncée, a été rehaussée de 60 à 80 kilomètres.
Des rumeurs laissaient entendre que le quatre cylindres (1,4L) allait être remplacé par un trois cylindres, mais non. C’est toujours un quatre cylindres qui s’installera sous le capot, mais d’une cylindrée accrue (1,5L) pour 20% plus de puissance (de 83 à 101 chevaux). Oh, bonne nouvelle: l’essence super ne sera plus nécessaire.
Par ailleurs, la Chevrolet Volt 2016 sera moins lourde de 108 kilos, merci entre autres à un groupe d’accumulateurs (les batteries, en bon français) plus légers. Du coup, les accélérations seront plus franches: le 0-100km/h devrait s’effectuer en 8,4 secondes, une amélioration de 7%.
Aucune donnée n’a été dévoilée quand à l’aérodynamisme de cette deuxième génération, mais le vice-président de GM, Mark Reuss, a confié lors d’une entrevue accordée aux médias canadiens que le coefficient de traînée sera le même (actuellement de 0,28cd), sinon meilleur. Ajoutons que la calandre se bonifie (enfin) de volets actifs.
Pour ceux qui s’interrogent: oui, une 5e place s’ajoute à la banquette – bien que la console centrale forcera l’écartement des jambes, une tendance qui fait (négativement) les manchettes, par les temps qui courent.
De façon optionnelle, on pourra la faire chauffer cette banquette – et le volant aussi. La caméra de recul sera (re-enfin) de série et des aides à la conduite sécuritaire agrémenteront l’offre, telles les alertes à la circulation transversale, aux angles morts, aux changements de voie et aux collisions.
Il faudra attendre l’arrivée de l’hybride rechargeable, prévue pour cet été, pour connaître tous les détails “étiquette”. Mais déjà, les bonzes de GM laissent planer que le prix de départ, actuellement de 39 000$ au Canada, seront réduits de plusieurs milliers de dollars.
Chevrolet Bolt EV: et ta-da-dam!
Le prix de l’essence est en chute libre? Que voulez-vous: “On ne planifie pas notre portefolio (de produits) selon le coût du baril de pétrole”, a dit Mark Reuss.
Et ta-da-dam: voici le prototype de Chevrolet Bolt EV, une voiture 100% électrique disposée à parcourir 325 kilomètres et qui, selon la bible Automotive News, pourrait connaître la production d’ici 2017. C’est dans moins de deux ans, ça!
L’allure vous rappelle quelque chose? En effet, on aperçoit là une haute carrure tout vitrée terminée d’un hayon – et même une teinte orange brûlé – qui ont défini la BMW i3.
Mais c’est plutôt contre la future Tesla Model III que GM lance l’attaque, en parlant d’une électrique abordable. Mary Barra, la grande patronne du géant américain, a d’ailleurs avancé le chiffre magique de 37 500$US, soit à peine 3000$ de plus que pour l’actuelle Chevrolet Volt – et 8500$ de plus que pour la Nissan Leaf, “l’autre” électrique dont l’autonomie est deux fois moindre.
Pour l’heure, GM propose déjà une voiture électrique – la Chevrolet Spark EV – mais celle-ci n’est distribuée que dans deux états américains, la Californie et l’Oregon.
Mme Barra a soutenu que si elle venait en production, la Chevrolet Bolt EV – ou qu’importe la désignation qu’elle portera – envisagerait les choses plus globablement, à commencer par les 50 états américains.
CE QU’AUTOFOCUS EN PENSE
Mis à part le style qui coince, la Chevrolet Volt 2016 a ce qu’il faut pour continuer d’être la “branchée” la plus vendue de notre continent – et ce, depuis quatre ans. Et si la Chevrolet Bolt EV (allo, la confusion!) voit le jour, la famille Chevrolet deviendra la seule au monde à proposer à grand volume une hybride rechargeable ET une voiture 100% électrique. Ne reste plus qu’à voir ce qu’il adviendra de ces beaux projets si le prix du carburant demeure à un si bas niveau…