Le (Lada) Chevrolet Niva 2016: Consommation russe seulement
Ce n’est pas votre soussignée qui affirme la chose; ce sont plutôt des journalistes automobiles russes qui, réunis en jury, ont décrété que le prototype de Chevrolet Niva Concept a été LA primeur la plus inattendue de l’événement, qui vient tout juste de clôturer ses portes.
Si pareil prototype américano-russe s’attire autant les éloges que les écrits, c’est qu’il a réussi, sous le joug de l’alliance entre GM et AutoVAZ (constructeur de la marque Lada), à faire le pont entre le véhicule icône des années 1980 et le modernisme occidental de Chevrolet.
(Oui, oui: même aux prises avec une débandade de rappels et des ventes en baisse, GM fait figure de contemporanéité dans la Fédération russe.)
Il faut dire que cet exploit, la seconde génération de l’utilitaire sous-compact (1998 à maintenant) ne l’a certes pas réussi. Bien que bonifié par GM d’un nouvel extérieur et d’un nouvel habitacle, le Chevrolet Niva, tel qu’on le connaît aujourd’hui, mise encore sur des composantes mécaniques qui datent de la guerre froide.
Oui à la production!
C’est au designer tchèque Ondrei Koromaz, père du style de la nouvelle Chevrolet Sonic et aujourd’hui établi aux studios de GM à… Shanghaï, que l’on doit l’allure robuste du Chevrolet Niva Concept – rehaussée, comme vous pouvez le constater avec nos photos, d’un treuil à la calandre et d’une prise d’air périscopique au pare-brise.
N’oublions pas cette galerie de toit où s’installent non seulement le pneu de secours, mais suffisamment de projecteurs pour éclairer toute la Sibérie…
Ce que nous avons sous les yeux est certes un prototype, mais GM a confirmé que le Chevrolet Niva 2016 entrerait en production au cours de la prochaine année – sans le treuil, évidemment.
De pré-historique à… décapotable?
À son lancement en 1977, le Lada Niva était comparé à une Renault 5 qu’on avait installée sur un châssis de Land Rover.
Rapidement, il est devenu le véhicule le plus exporté par la marque russe, rejoignant même le Canada. Rappelons aux plus jeunes que la marque Lada s’est vendue au pays de la Feuille d’érable pendant deux décennies, de 1978 à 1998, comme en fait foi cet antique vidéo repêché sur Youtube:
Pour la 3e génération de Chevrolet Niva qui s’amène, la base de ce qui sous-tend la légende demeure au rendez-vous: petites dimensions maniables, essieu rigide en guise de suspension arrière et, surtout, véritable système quatre roues motrices avec boîte de transfert, pour que le “petit boeuf” puisse affronter même les situations les plus corsées.
Bref, un vrai 4×4 comme il n’en n’existe presque plus sur le marché des années 2000.
Question de coûts et de lieu de fabrication (puisque le Chevrolet Niva continuera d’être assemblé à l’usine russe de Tolyatti), ce n’est toujours pas une motorisation Ecotec de GM qui prendra place sous le capot. Ce sera (encore) un quatre cylindres fourni par Peugeot, et qui sera transigé par une manuelle cinq vitesses, encore la seule boîte offerte.
L’organe de 1,8L permettra un franc 135 chevaux, soit presque deux fois plus que l’actuel – et très préhistorique – 1,7L de 80 chevaux.
L’histoire ne dit pas si le Chevrolet Niva 2016 pourra encore affronter des passages à gué d’un demi-mètre, merci à son impressionnante garde au sol de 235mm. Ni si, comme son ancêtre en 1983, il s’offrira un jour en variante Plein Soleil – lire: décapotable.
Si vous voulez un Lada Chevrolet Niva au Canada…
Normes de sécurité et d’émissions obligent, le Chevrolet Niva 2016 ne sera que pour la consommation russe et ne devrait pas rejoindre l’Europe, encore moins faire le saut jusqu’à nous en Amérique.
Mais tout n’est pas perdu: un rare exemplaire du véritable Lada Niva est annoncé sur Kijiji – le propriétaire qui vit en Ontario souhaite s’en débarrasser au profit.. d’une smart fortwo électrique!