D’abord, les bonnes nouvelles: avec un prix de départ de 22 500$, la Chrysler 200 2015 sera l’une des berlines intermédiaires les plus abordables, lorsqu’elle fera son entrée sur le marché ce printemps (2014).
Aussi, elle s’amènera avec l’optionnelle traction intégrale. Dans la catégorie, seules les Ford Fusion et Subaru Legacy (et feue la Suzuki Kisashi) peuvent en dire tout autant.
De série, la Chrysler 200 2015 proposera la nouvelle boîte automatique à neuf rapports que la marque vient de lancer avec le Jeep Cherokee, mais qu’on a ici déguisée en molette rotative, comme pour les Jaguar.
Voilà qui fait non seulement “tendance luxe”, mais qui sauve également un espace à la console. D’où le compartiment de rangement flottant, qu’on a pensé tapisser d’un caoutchouc arborant la silhouette de la ville de Détroit. C’est cool – sauf que vous n’y trouverez pas les tours de GM… (Insérez ici un sourire émoti-cône.)
Le style? Bof…
Maintenant, la moins bonne nouvelle. Fermez les yeux et voyez la Ford Fusion – la berline intermédiaire d’élégance, s’il en est une, avec sa calandre à la Aston Martin.
Revoyez également la Hyundai Sonata qui, même après trois ans sur le marché, profite toujours de cette aura de distinction. Ou encore sa contrepartie Kia Optima, une autre très sexy itération coréenne.
Et maintenant, jetez un oeil à notre galerie-photos, qui recense les premiers clichés immortalisés il y a quelques instants au Salon de l’Auto de Détroit 2014, qui vient d’ouvrir ses portes à la faune journalistique.
Bof, vous trouvez? Nous aussi. Même que d’aucuns la trouvent très “retraités qui s’en vont passer l’hiver en Floride…”
La calandre inaugure pourtant la nouvelle signature visuelle de Chrysler, avec ses phares fusionnés à la grille avant. L’ensemble se veut “d’élégance nord-américaine”, mais nous apercevons plutôt des relents masculins… de la compacte Dodge Dart.
Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais avouez que ça colle moins avec la branche de la famille qui se veut “haut de gamme”.
Ceci dit, personnellement, nous levons notre chapeau au quart arrière de la voiture: les lignes descendent en chute dans un style plutôt… européen, voire à la Volvo. Voilà qui suit la lignée de ces berlines qui tentent de se faire passer pour un coupé – et avouez que cette partie est réussie.
C’est dedans que ça se passe
La pièce maîtresse de la Chrysler 200 2015, visuellement parlant, se trouve à l’intérieur. L’habitacle renoue avec la finition soignée et les composantes bien conçues qui sont empruntées aux derniers produits Chrysler – le Jeep Cherokee, pour ne pas le renommer.
Soyons chauvin, l’espace d’un moment, et soulignons que l’un des responsables du design intérieur, Jeff Hammaud, est originaire de Guelph, en Ontario.
Dans la même veine, rappelons que son grand patron, responsable du style pour le constructeur au grand complet, est le montréalais d’adoption Ralph Gilles – que nous avons croisé le nez sur les rétroviseurs: “Voyez comme ils sont un chef d’oeuvre d’aérodynamisme,” a déclaré le natif d’Haïti, précisant que la nouvelle Chrysler 200 a tellement passé de temps dans la soufflerie qu’elle est parmi les “top 3” des berlines les plus aérodynamiques de l’heure.
V6: Chrysler persiste et signe
Sous le capot de la Chrysler 200 2015, deux choix de motorisations. D’abord, il y a ce quatre cylindres (2,4 litres) déjà en service dans la Dodge Dart et qui développera ici 184 chevaux et 173 lb-pi de couple.
C’est respectivement 6% et 10% que pour l’actuelle génération de Chrysler Sebring – pardon, Chrysler 200 qui tire sa révérence.
Surtout, et parce que cet organe propulseur sera jumelé à la nouvelle boîte automatique neuf rapports du groupe, on nous promet une consommation réduite de 14%. Déjà, on nous annonce du 5,7L/100km sur l’autoroute (références canadiennes).
Aussi, et contrairement à la tendance qui veut la disparition des V6, la Chrysler 200 2015 aura droit au V6 Pentastar de 3,6 litres, pour 295 chevaux et 262 lb-pi de couple.
Non, le constructeur n’a pas choisi le nouveau V6 de 3,2 litres qui vient de faire son arrivée dans le Jeep Cherokee. Et pour cause: on voulait le max de vigueur et pouvoir se targuer d’offrir la berline la plus puissante de la catégorie.
Sous ladite berline se cache la plateforme CUS-Wide, une architecture puisée dans le giron italien Alfa Roméo et qui est également accordée à la Dodge Dart.
Pour la Chrysler 200, on l’a évidemment étirée et élargie, mais gageons que la conduite restera aussi posée et confortable que pour la soeurette Dodge (et qui est la plus grande qualité de cette compacte).
Besoin de sportivité? La Chrysler 200 S proposera une suspension plus ferme, le passage des rapports au volant, des sièges plus enveloppants, un double échappement et des roues de 19 pouces. Ce sera d’ailleurs la seule qui s’offrira avec le V6 et la traction intégrale.
Une variante Chrysler 200 C fera quant à elle monter à bord à peu près tout ce qui se fait de technologies d’avant-garde, à commencer par le régulateur de vitesse intelligent qui va même jusqu’à freiner la voiture, dans un bouchon de circulation.
Pensez également caméra de recul et alerte de circulation transversale, avertisseur de changement de voie et de collision, système de stationnement automatisé, sans oublier le U-Connect, l’un des dispositifs les plus intuitifs du marché – ce qui ne l’empêche pas d’être l’un des plus complets.
Ce qu’Autofocus en pense:
Que de bons mots pour la technologie, l’offre d’une traction intégrale et le prix qui débute à 22 500$. Mais pour le style extérieur, on repassera… !