Si vous êtes fan de notre section Auto Radar , vous savez déjà que cette 9e Chevrolet Malibu qui nous arrive d’ici la fin de l’année figure parmi l’un des roulements générationnels les plus rapides de l’histoire automobile.
Vous saviez que la 8e Chevrolet Malibu n’était avec nous que depuis l’année-modèle 2013. Et vous saviez qu’en dépit de modifications majeures en 2014, les ventes de la berline intermédiaire n’ont jamais été à la hauteur: pour chaque Chevrolet Malibu vendue aux États-Unis, il se vend pas moins de trois Toyota Camry…
GM devait faire quelque chose – et vite. Et il le fait, d’abord avec une nouvelle plateforme (adieu Epsilon II, bonjour E2XX!) qui permet à la Chevrolet Malibu 2016 d’être plus longue d’une dizaine de centimètres, tout en étant plus légère d’un bon 140 kg.
Mais ça aussi, vous le saviez déjà, parce qu’en bon fan de notre section Auto Radar, vous avez lu ce que le constructeur avait laissé filtré en prévision du Salon de New York.
Ce que vous ne saviez pas, toutefois, c’est ce dont aurait l’air la Chevrolet Malibu 2016. Eh bien, sachez que l’attente aura valu la peine.
Le Salon de New York vient de nous dévoiler une silhouette fluide, presque de style coupé, reprise à la nouvelle Chevrolet Impala. (Aviez-vous noté combien cette dernière grande berline avait fort belle gueule?)
Surtout, ladite nouvelle génération de Chevrolet Malibu s’offre aussi en variante hybride.
Oh, rien à voir avec la version Eco qui a momentanément fait monter à bord de l’ancienne génération le «léger» système e-Assist, avant de discrètement quitter les rangs l’an dernier.
Non, on parle plutôt ici d’une vraie voiture hybride, comme pour les Toyota Camry Hybrid, Ford Fusion Hybride, Hyundai Sonata Hybride et Honda Accord Hybride.
Et afin de parvenir à leurs fins « hybride », les ingénieurs de GM ont allègrement (et logiquement) puisé dans la technologie développée pour la Chevrolet Volt: même système de récupération de freinage, semblables batteries au lithium-ion, mêmes organes électriques (quoique modifiés)…
Certes, le moteur quatre cylindres à injection directe est de 1,8 litre – alors que celui de la Chevrolet Volt se contente d’un 1,5 litre. Du coup, le premier peut accorder une puissance de 182 chevaux, un bon cinquième de plus que le second.
Et re-certes, on n’a pas affaire ici à une voiture rechargeable comme la Chevrolet Volt, mais quand même: la Chevrolet Malibu Hybride pourra rouler sur seule énergie électrique jusqu’à 90 km/h.
Il faudra évidemment voir sur combien de kilomètres pareille vitesse pourra être maintenue, mais déjà, GM soutient qu’avec un combiné de consommation tournant autour des 5,0L/100km (il est de 3,8L/100km pour la Volt «branchée»), la nouvelle hybride américaine supplantera toute la concurrence, à l’exception de la Honda Accord Hybride (avec laquelle, d’ailleurs, elle se placera nez à nez).
Autre chose qu’il faudra voir: à combien s’élèvera le prix d’étiquette de la Chevrolet Malibu Hybride? En attendant, croyez-nous sur parole: le coffre est handicapé de moitié par les batteries – mais ça, c’est une tare dont souffrent toutes les hybrides du marché.
Dans l’ombre: beaucoup moins de puissance
Dans l’ombre de cette nouvelle variante «verte» se cachent quelques autres nouveautés pour la Chevrolet Malibu dite «normale». D’abord, l’actuel quatre cylindres de 2,5 litres est remplacé.
Oui, oui: l’organe à aspiration naturelle disparaît, au profit d’un tout nouveau quatre cylindres turbo Ecotec de 1,5 litre, qui développera 160 chevaux et 184 lb-pi par le biais d’une boîte automatique à six rapports.
Vous noterez que la puissance est sérieusement en diminution (de 15%) versus l’ancienne génération, même qu’elle devient la moins charitable de toute la catégorie. Heureusement, le couple demeure sensiblement le même.
Ajoutez à l’équation un dispositif d’arrêt/démarrage qui fait s’éteindre le moteur lors des immobilisations…
… une calandre à volets actifs (lesdits volets se ferment à vitesse d’autoroute, pour un meilleur aérodynamisme)…
… et le fait que la voiture devienne l’une des plus légères de la compétition…
… et vous entendez les bonzes de GM parler d’une très frugale consommation de 6,4L/100km sur autoroute pour leur Chevrolet Malibu 2016 de base.
Pour ceux qui, justement, trouveront le moteur de base trop peu puissant (après tout, jusqu’en 2013, la berline intermédiaire avait toujours misé sur un V6) seront heureux d’apprendre que le quatre cylindres turbo de 2,0L, qui propulse également le «bébé» Cadillac ATS, demeure en poste.
Mais surprise: pour transiger les 250 chevaux et 258 lb-pi de couple (en baisse de 9 chevaux et de 37 lb-pi), c’est sur une boîte automatique huit rapports que l’on mise. C’est la toute première fois de toute la grande famille GM que l’on offre autant de rapports dans une voiture à traction.
Imaginez: même Cadillac ne peut en dire autant.
Ce qu’Autofocus en pense
D’abord, un beau bravo à GM qui a rapidement rectifié le tir pour sa Chevrolet Malibu, notamment en termes de dégagement aux jambes arrière. Et un autre bravo pour lui avoir donné la belle gueule de la Chevrolet Impala. Cela dit, la proposition 2016 fait trop feu de tout bois, notamment avec une version de base de 160 chevaux qui sera assurément trop peu puissante et, à l’autre extrême, une variante hybride qui exigera sans doute beaucoup du portefeuille. N’oubliez pas qu’on vit à une époque où l’essence est « abordable »…
