La 4e génération de Toyota Prius s'est dévoilée cette nuit à Las Vegas
Toyota n’a pas voulu procéder à pareil lancement lors du prochain Salon de Francfort qui ouvre ses portes la semaine prochaine.
Plutôt, le constructeur nippon a réservé sa primeur mondiale d’hier soir à Las Vegas, la ville la plus festive de la planète, n’hésitant pas à faire descendre du ciel la nouvelle Toyota Prius 2016.
Peut-être était-ce pour faire oublier que par les temps qui courent, les prix du carburant ne font décidément pas la part belle aux voitures qui se veulent vertes…
Les promesses indissociables à cette 4e génération de l’hybride la plus populaire (3,5 millions d’unités livrées depuis presque deux décennies) sont:
- des composantes électriques plus légères et plus compactes;
- une voiture plus grande (de 61mm en longueur et de 15mm en largeur);
- évidemment, une consommation plus frugale – jusqu’à 10% plus d’économie en essence que les actuelles cotes (4,6L/100km en ville, 4,9L/100km sur autoroute, 4,7L/100km en combiné).
Surtout, les bonzes de Toyota ont assuré que la nouvelle Toyota Prius 2016, prévue nous arriver quelque part l’année prochaine, serait définitivement plus plaisante à conduire.
Des promesses en l’air? Pas si tant, si l’on se fie à la nouvelle plateforme modulaire qui sous-tendra la Toyota Prius 2016.
La principale amélioration? Exit, la suspension arrière à poutre de torsion, le propre des voitures d’entrée de gamme. Bonjour, plutôt, l’architecture à double triangulation, plus sophistiquée.
Notez que la plateforme est dite «globale» et qu’elle recevra également, en temps et lieu, les nouvelles Toyota Corolla et Toyota Camry.
Mais revenons à nos moutons hybrides pour dire que, visuellement, la Toyota Prius 2016 conserve ce qui faisait sa marque: un style distinctif qui ne plaît pas nécessairement à tous.
Toyota soutient que le design suggère un sprinteur en position de départ, mais nous relevons surtout que la silhouette, lorsque vue latéralement, donne une impression de déjà vu… du côté de Saturn.
Sinon, la voiture à hayon adopte la calandre mince et presque invisible qui signe les nouveaux véhicules Toyota, pendant que les phares, feux et lignes de caractère s’inspirent de la future Toyota Mirai à hydrogène, une autre voiture au style tourmenté.
Est-ce que la visibilité arrière sera tout autant handicapée par cette lunette qui, encore, se voit traversée d’un aileron en surplomb? À voir les premiers clichés, on serait porté à croire que… oui.
On dit de l’habitacle de la nouvelle Prius qu’il est plus accueillant envers ses occupants, merci aux dimensions extérieures plus généreuses.
Au tableau de bord, la disposition de l’instrumentation demeure – c’est-à-dire que les commandes et écrans sont réunis au centre de la planche, avec toujours rien devant les yeux du conducteur.
À première vue, cependant, les contrôles se distinguent davantage les uns des autres, pour une consultation et une utilisation plus intuitives (on l’espère). Seul bémol, peut-être: le levier des vitesses, déjà passablement complexe à apprivoiser, s’installe encore plus loin et plus bas.
Oh, et que voyons-nous là? Un revêtement sporadique de plastique blanc lustré, que Toyota compare à de la porcelaine fine… mais que nous comparerions plutôt à ce que la première génération de Chevrolet Volt proposait.
Les trois précédentes générations de Toyota Prius se sont démarquées par des technologies d’avant-garde qui faisaient de l’hybride un véritable laboratoire sur quatre roues. Pensez stationnement automatisé, panneaux solaires, plastiques de revêtement «bio»…
Pour le moment, rien en ce sens, mise à part l’annonce d’une suite optionnelle de systèmes de sécurité. Le TSS (pour Toyota Safety Sense) réunira le freinage automatisé pré-collision, l’alerte au changement de voie et le régulateur de vitesse qui se montre intelligent à toutes les vitesses – même jusqu’à l’immobilisation dans les bouchons de circulation.
Cela dit, pas un mot sur la motorisation. Est-ce qu’on conservera l’actuel quatre cylindres 1,8 litre qui, avec son jumelage électrique, livre une (petite) puissance nette de 134 chevaux? Ou l’on se tournera vers une nouvelle mécanique?
C’est ce qu’on saura… non, pas au salon de Francfort la semaine prochaine, mais plutôt à celui de Tokyo qui ouvrira ses portes à la fin du mois d’octobre.
Et plus tard, beaucoup plus tard, on en saura plus sur les dérivés de la Toyota Prius que sont la variante compacte Toyota Prius C, la version familiale Toyota Prius V, voire la conjugaison rechargeable.