Pour dire les vraies affaires, mentionnons tout de suite que Kia n’en est pas à son premier véhicule électrique. Même que depuis trois ans, son Kia Ray roule en sol coréen, permettant au constructeur d’engranger les expériences.
Reste que c’est un premier véhicule 100% électrique coréen qui se pointera à l’international d’ici la fin de l’année, au nez et à la barbe de la compagnie sœur (mais combien concurrente) Hyundai.
Pour s’attaquer au (petit) marché mondial de la voiture électrique, Kia a choisi son populaire Kia Soul – auquel il accorde en exclusivité la signature deux tons que l’on a pu admirer sur le prototype Track’ster Concept (2012).
Ainsi, et pour ceux que ça intéresse, la variante Blanc Perle aura droit à un toit Bleu Électronique, alors que les versions Bleu Caraïbes et Argenté auront droit à un toit Blanc Clair.
Autre élément distinctif du Kia Soul EV 2015 versus le Kia Soul à essence: la calandre hérite d’une trappe où loge la prise de recharge.
On devrait plutôt dire: où logent les deux prises, la première “standard” (J1772) et la seconde “ChAdeMO”, qui équipe les Nissan Leaf et Mitsubishi i-Miev.
Sinon, les différences visuelles extérieures entre le Kia Soul EV 2015 et le Kia Soul “régulier” s’arrêtent là.
À autonomie… variable
Mécaniquement parlant, cependant, c’est une autre histoire. Exit, le moteur quatre cylindres à essence, bonjour l’organe électrique de 109 chevaux et de 210 lb-pi de couple.
On nous promet un 0-100km/h en 12 secondes, soit sensiblement comme la Nissan Leaf et la Smart fortwo.
Comme pour les autres voitures électriques, la transmission du Kia Soul EV n’aura qu’un seul rapport et le freinage sera “régénératif”.
Sous le plancher du cargo, on retrouvera des accumulateurs (les batteries, en mauvais français) de type polymérique lithium-ion, dans une industrie qui s’en va pourtant résolument vers le lithium-ion tout court.
On dit de la technologie du polymère qu’elle est un brin plus légère (ici, on parle de 286 kilos d’accumulateurs) et plus sécuritaire en situation de surcharge, mais de capacité et de longévité moindre que pour la technologie du lithium-ion.
Ce n’est qu’à long terme que l’on pourra confirmer – ou infirmer – la chose, mais ce qui compte, pour l’heure, c’est l’autonomie électrique. Et à ce chapitre, Kia avait d’abord avancé l’étonnante marque de 200 km – une cinquantaine de kilomètres de plus que la moyenne de la plupart des voitures électriques, l’inabordable Tesla exclue.
Mais en dévoilant officiellement la Kia Soul EV 2015 au salon de Chicago, ces jours derniers, les estimations du constructeur coréen se sont fait plus conservatrices: plus ou moins 160 km, selon les conditions.
Combien de temps pour charger tout ça? De cinq heures à la prise de 240 volts… à 24 heures à la traditionnelle prise de 120 volts. Et, si l’on a la chance de croiser une (rare) borne à charge rapide: 80% de la capacité de recharge peut être obtenue en une demi-heure.
Eco… jusque dans sa climatisation
L’habitacle du Kia Soul EV électrique 2015 se targue d’utiliser une grande proportion de matériaux écologiques – jusqu’à 5 kilos de bio-plastiques fabriqués à partir du sucre de canne et intégrés dans une vingtaine de pièces intérieures.
Évidement, qui dit véhicule électrique, dit qu’on retranche de l’espace pour accommoder les accumulateurs. Ceux-ci sont répartis sous plancher afin d’assurer un centre de gravité optimal et, du coup, le cargo est handicapé d’un cinquième de sa capacité (de 685 pour le Kia Soul “régulier” à 541 litres pour la variante électrique, ce qui accorde quand même pas mal de rangement derrière la banquette relevée).
Un point qu’il ne nous est pas arrivé souvent d’entendre ou de lire concernant les voitures électriques: le système de climatisation et de chauffage du Kia Soul EV 2015 a été revisité afin de se montrer moins gourmand en énergie. Entre autres, les bouches d’aération côté passager peuvent être désactivées lorsque le conducteur se trouve seul à bord – ça, c’est brillant.
Le Kia Soul EV 2015 électrique se pointera chez les concessionnaires canadiens (sûrement chez ceux, d’abord, des grandes métropoles) d’ici la fin de l’année à un prix qui n’a pas encore été dévoilé.