Toutes nos excuses: les photos du nouveau moteur quatre cylindres Ecoboost (lire: turbo) de 2,3 litres que nous avons pu prendre à la sauvette, on ne peut vous les publier.
De fait, s’il n’en tenait qu’à Ford, nous n’aurions jamais pu immortaliser ce qui se loge dans le compartiment-moteur de la nouvelle Ford Mustang 2015.
Mais que voulez-vous: des employés du Salon de l’auto de Détroit qui voulaient déplacer la sportive de 6e génération ont dû en ouvrir le capot pour en reconnecter la batterie.
Et comme notre appareil photo était dans les parages, eh bien… Quelques clics et nous avions là une belle primeur nord-américaine.
Peut-être même mondiale.
Sauf que… au stand de Ford, les relationnistes suaient à grosses gouttes. Avant de causer une commotion générale, nous avons donc acquiescé à ne pas publier, pour l’instant du moins, les photos de “ce moteur qui n’a pas encore reçu sa touche finale”.
Rappelons que ce quatre cylindres Ecoboost a été spécialement développé pour la Ford Mustang (bien qu’il se retrouvera également dans le futur Lincoln MKC).
Une chose est sûre: on nous avait annoncé le retour d’un moteur quatre cylindres dans une Ford Mustang après presque 30 ans d’absence (depuis les variantes SVO des années 1980, pour être plus précis) et nous avons pu voir de visu que l’on ne nous avait pas menti.
Cependant, toujours pas de données de performance pour cet organe mécanique. Tout au plus, les bonzes de Ford se contentent encore d’avancer de “plus de 305 chevaux et 300 lb-pi de couple”.
Notez que la Ford Mustang 2015 ramène également le V6 de 3,7 litres en guise de moteur de base, avec “au moins 300 chevaux et 270 lb-pi” de couple. Et qu’évidemment, le V8 de 5,0 litres sera encore de la partie, mais révisé afin de produire “plus de 420 chevaux et 390 lb-pi de couple”.
Entre peigne et piliers
C’est le 5 décembre dernier que la 6e génération de la Ford Mustang 2015 a officiellement été dévoilée. Le lancement avait eu lieu simultanément dans six grandes villes internationales, lisez notre compte-rendu de l’événement.
Il nous aura néanmoins fallu attendre jusqu’à aujourd’hui afin de pouvoir admirer le coupé sportif autrement que sur papier.
Pour compenser l’attente, le constructeur nous a servi, en ce salon de Détroit qui ouvre ses portes au public ce vendredi 18 janvier, non seulement la variante coupé, mais également la version décapotable.
Rencontré devant cette dernière alors qu’il prenait la pose pour le photographe corporatif, Jim Farley, vice-président aux ventes mondiales de Ford, a pointé du doigt les piliers A de la nouvelle Mustang 2015, beaucoup plus inclinés qu’à la génération précédente.
“Vous ne trouvez pas que ça lui donne une allure… plus… sportive?” nous a candidement demandé celui que les intimes doivent surnommer M. Peigne. (Il se fait régulièrement surprendre en train d’essayer de discipliner un toupet récalcitrant – et nous avons pu assister à une telle déconcertante séance de coiffe…)
The Fastback is back!
Une table de discussion organisée avec quelques artisans de cette nouvelle mouture nous a permis d’entendre le designer en chef (Moray Callum) s’exclamer: “The Fastback is back!”
Et M. Callum (oui, oui, il est bien le frère de Ian Callum, patron du design chez Jaguar) de montrer des croquis – consultez nos photos – où l’on voit distinctement ce qui différencie la nouvelle génération de la Ford Mustang qui tire sa révérence.
Ainsi, notez la plongée accentuée au train arrière, définitivement plus fluide (plus sophistiquée, dirions-nous même). Ou voyez encore comment le capot se fait une vingtaine de millimètres plus bas – ce qui devrait accorder une meilleure visibilité au conducteur.
Voyez également nos clichés que nous avons réalisés des moult habitacles: les rondeurs sont toujours au rendez-vous, mais les composantes sont de consonance plus artistique. Définitivement, on aime ces interrupteurs chromés qui illuminent le tableau de bord.
L’ingénieur responsable des motorisations, Dave Pericak, nous a par ailleurs permis d’en connaître davantage sur les enjeux et les défis qu’a recelé le développement de celle qui, après tout, célèbre cette année ses 50 ans.
Il fallait entre autres continuer de rejoindre les fidèles et loyaux consommateurs de la Ford Mustang, mais en jetant suffisamment de modernisme pour gagner la “prochaine génération d’enthousiastes”.
D’où le sélecteur de modes de conduite et l’application “track” – tous des gadgets nouveaux pour la Ford Mustang 2015.
Celle-ci sera par ailleurs assemblée (toujours à Flat Rocks, au Michigan) sur une nouvelle plateforme à propulsion. Les plus gros changements rendus possibles par cette nouvelle architecture? Une suspension indépendante pour amortir l’arrière.
Bye, bye, essieu rigide…