OK, vous sentez toute l’ironie de cette introduction. Et comprenez-y que votre soussignée cherche à dissimuler sa déception.
C’est qu’elle l’a toujours bien aimée, cette Chevrolet Spark. D’abord pour son allure de sympathique grenouille, puis pour son instrumentation inspirée des motocyclettes, ce qui la différenciait agréablement dans un paysage automobile où tout finit par (trop) se ressembler.
Mais voilà: en adoptant une nouvelle plateforme, partagée avec l’européenne Opel Karl, et en empruntant des éléments de style à la «grande» soeur Chevrolet Sonic, la nouvelle Chevrolet Spark 2016 perd de sa spécificité.
Et c’est malgré les trois nouvelles teintes qui s’ajoutent aux actuelles Salsa et Lime Métallique, soit le Splash, le Kalamata (?) et la… Guimauve Grillée.
Est-ce qu’on doit s’en plaindre? Sans doute pas, puisque les détails de cette prochaine génération de sous-sous-compacte à hayon font état d’une architecture plus rigide, d’une silhouette un brin plus longue (bien qu’on ne sache toujours pas de combien) et d’une hauteur moindre (de 40mm) qui devrait moins souffrir des vents latéraux.
Surtout, on devrait être super-heureux d’une motorisation 16% plus puissante. Imaginez: l’actuel quatre cylindres (1,2 litre) de 84 chevaux cède la place à un nouvel organe Ecotec de 1,4 litre qui, transigé soit par une boîte manuelle cinq vitesses, soit par l’optionnelle CVT, produira un impressionnant… 98 chevaux!
Waow: 98 chevaux!
Certes, comme on l’écrivait il y a deux semaines, on avait espéré que la nouvelle Chevrolet Spark 2016 oserait le moteur trois cylindres. Et peut-être même la 5e place, question de faire un pied de nez à la principale concurrente, la Fiat 500.
Que non. Cela dit, la mini-voiture ne ménage pas ses efforts «sécurité», faisant monter à son bord des aides à la conduite qui ne courent pas les rues, dans les catégories de sous-compactes et de sous-sous-compactes. Pensez alertes aux collisions, aux changements de voie et aux angles morts occupés.
Attendez la nouvelle Chevrolet Spark 2016, encore et toujours assemblée en Corée du Sud, vers la fin de l’année chez nos concessionnaires canadiens.
Ce qu’Autofocus en pense
Vous savez ce qui est le plus ironique avec la Chevrolet Spark? C’est que GM, lorsqu’il a repris les installations sud-coréennes de Daewoo à la dernière décennie, n’avait aucune intention de faire un splash avec cette micro-voiture. Après tout, le constructeur américain n’est-il pas le roi du gros VUS et de la pleine camionnette?
Mais voilà, le succès est arrivé par là où on l’attendait le moins: après la Chevrolet Volt, c’est la Chevrolet Spark qui attire, dans la famille, le plus haut pourcentage (52%) de nouveaux acheteurs. Maintenant que GM s’intéresse au plus petit de ses produits, espérons qu’il ne le dénaturera pas trop…