Visite au garage: pour éviter le coût... suffit de préparer son coup!

Trucs et astuces
dimanche, 18 septembre 2011
On n'arrive pas chez son garagiste comme un cheveu sur la soupe. Tout au contraire, on a avantage à bien préparer son coup. Notamment en faisant appel... à ses cinq sens.

Même le garagiste le plus sympathique et le plus attentionné en ville n’est pas nécessairement dans les meilleures dispositions lorsque surpris dans la cohue de ses activités. C'est pourquoi lorsque sa voiture a besoin d’une inspection ou d’une réparation, la première étape est de prendre rendez-vous.

Et encore, ça ne suffit pas. Car même le garagiste le plus désireux de "trouver le bobo" ou celui le mieux équipé en gadgets de diagnostic n'est pas devin pour autant. Il faut donc prendre le temps de bien lui décrire le problème - après tout, qui connaît mieux les manies d'un véhicule que son proprio?

Pour bien transmettre ce qui cloche, on a intérêt à faire appel... à ses cinq sens. L’ouïe d’abord : qu’entend-on et où l’entend-on? S’agit-il d’un cognement, d’un cliquetis, d’un claquement? D’un grincement, d’un grondement, d’un tintement?

La vue: que voit-on sous la voiture? Et l’odorat : perçoit-on une odeur de caoutchouc brûlé? Enfin, le toucher : sent-on des vibrations dans le volant?

Le ridicule ne tue pas

Au risque de paraître ridicule, il faut se montrer le plus précis possible. Des "put-put" et des "tac-tac", ça n'a jamais tué personne...

Aussi: le problème se manifeste-t-il le soir ou le matin? Par temps froid ou lorsque la voiture est réchauffée? De façon permanente ou intermittente? Au démarrage ou au ralenti? En accélération ou au freinage? Lorsque le véhicule tourne à gauche, qu’il franchit un cahot ou qu’il est stationné?

Histoire de bien marquer le point, on peut exiger un test sur la route en compagnie du technicien attitré à la réparation.

Évaluation écrite : pas sans elle

Idéalement, un client ne devrait jamais laisser sa voiture en réparations sans détenir, en poche, une évaluation écrite. Là-dessus, la Loi sur la protection du consommateur est on ne peut plus claire : le garagiste doit remettre, avant d’entreprendre tout travail mécanique supérieur à 100$, l’estimation écrite des travaux, taxes incluses.

Certes, une réparation peut être impossible à estimer sans démonter quelques pièces. Le client peut alors décider de débourser les frais de ce diagnostic, frais qui plus tard pourront être intégrés à la facture, si les travaux suggérés sont acceptés.

En cours de réparation, d’autres travaux s’avèrent indispensables? Avant de les exécuter, le garagiste doit obtenir le consentement de son client, au moins verbalement.

Ça ne tourne par rond…

En cas de mésentente, par exemple si le montant total est plus élevé que la somme prévue à l’évaluation écrite, mieux vaut s’entendre à l’amiable.

Le garagiste fait de l'intimidation? Sachez qu'il ne peut retenir le véhicule d’un client si ce dernier débourse au minimum les montants prévus à l’évaluation.

Si la mésentente ne se règle pas, il existe des services de médiation offerts par CAA-Québec (gratuit pour les membres). On peut aussi entreprendre une démarche avec l’Office de la protection du consommateur.


Attention à la clause...

Chez certains garagistes, les documents d’évaluation écrite comportent une clause qui stipule ‘Je renonce à mon droit d’obtenir une évaluation écrite’. Aux yeux de la Loi sur la protection du consommateur, cette clause est illégale.

Si le garagiste force la main d’un client pour qu’il la signe, sachez que ce dernier pourra toujours contester la chose devant les tribunaux.

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