Sachez ranger ce sac…

La règle numéro 1 du parfait vacancier? Planifier. Il peut vous sembler insignifiant de dresser la liste de tous les items que vous jugez nécessaire(s?) d’embarquer à bord, mais rappelez-vous ce dernier voyage où la moitié de ce que vous avez cru indispensable n’a finalement pas servi… En éliminant le superflu, vous sauverez plusieurs centimètres carrés d’espace de chargement.

Histoire de joindre l’utile à l’agréable, établissez cette liste d’effets à apporter avec les autres participants du voyage. Ne dit-on pas que le plaisir des vacances réside aussi dans leur préparation?

Et pourquoi pas une répétition générale, à la veille du grand départ? Même si les valises et autres bagages sont toujours vides, répartissez-les dans votre automobile jusqu’à ce que leur disposition finale vous convienne. Vous saurez alors avec certitude si vos aspirations «cargo» sont trop optimistes ou si tout trouve à bien se caser.

Petit conseil : optez pour des bagages malléables ou de petites dimensions, de façon à profiter au maximum des moindres recoins de rangement. Et songez à conserver les items d’usage courant à portée de la main. Vous éviterez ainsi de perdre un temps précieux à chercher la collation du petit dernier ou l’imperméable sensé vous protéger de la subite ondée…

Même si ce n’est pas l’envie qui vous manque, ne laissez rien laisser traîner à l’intérieur même du véhicule. Sachez qu’en cas de collision à 50 km/h, tout ce qui n’est pas arrimé à bord prend 35 fois son poids, avant de se transformer en projectile qui peut blesser, voire tuer.

Ainsi, le téléphone cellulaire que vous avez négligemment casé dans le porte-gobelet risque de subitement se convertir en un funeste missile qui peut fracturer le crâne d’un jeune enfant.

À 100 km/h, on ne double pas cette statistique, on la quadruple. Le bon vieux Labrador de 45 kilos qui prend place sur la banquette arrière sans y être attaché acquiert soudainement, lors d’un d’impact, le poids d’un éléphant.

Voilà qui fait réfléchir, n’est-ce pas? Passez donc à l’animalerie et procurez-vous un harnais pour ce membre de la famille à quatre pattes. Tout le monde sera plus en sécurité à bord, y compris l’animal lui-même.

Si les bagages sont relativement mis hors d’état de nuire lorsqu’ils sont placés dans le coffre arrière d’une voiture, il en va autrement lorsqu’ils montent à bord des utilitaires, des familiales et des fourgonnettes.

Ces véhicules vous permettent de transporter plus que votre lot de marchandises, certes. Le problème, c’est qu’en lieu et place d’un coffre fermé, ils disposent d’un compartiment de rangement à aire ouverte, qui communique sans entrave avec l’habitacle réservé aux passagers.

Qui plus est, leurs banquettes arrière ne sont pas fixées au châssis du véhicule, comme pour une berline. Ces banquettes ne sont conçues que pour retenir un maximum de 45 kilos –l’équivalent d’une seule valise bien remplie.

Lors d’un freinage brutal, il n’est donc pas dit que les sièges feront leur boulot de retenue si l’espace cargo est surchargé de lourdes marchandises. De même, si vous empilez les articles à une hauteur qui excède celle des banquettes, vous augmentez les risques de blessures, voire de décès en cas d’accident.

Dites-vous bien que ce ne sont ni la toile à bagages, ni les filets de sécurité qui vont ralentir quoi que ce soit s’il advenait un impact.

La solution? Le grillage de sécurité. Faites l’acquisition d’un modèle qui a réussi les tests de collision réglementaires et faites-le boulonner à même la structure du véhicule. Cette division métallique aura le mérite de séparer les passagers de l’aire cargo. N'accumulez pas pour autant les bagages jusqu’au plafond : le conducteur doit conserver une bonne visibilité arrière, s’il veut piloter en toute sécurité.

Toutes ces précautions obligent, vous vous retrouvez avec un surplus de bagages qui ne tienne pas à bord? Optez alors pour le porte-bagages de toit. Sachez cependant que celui-ci accroît la consommation d’essence de votre véhicule, en raison de sa résistance au vent.

Afin d’éviter le gaspillage inutile de carburant, et pour éviter de malencontreuses vacillations qui pourraient affecter la tenue de route de votre véhicule, disposez la marchandise en «escalier».

Lisez attentivement les recommandations du fabricant du porte-bagages, mais aussi le manuel automobile du propriétaire, qui devrait vous suggérer d’augmenter de quelques livres la pression de vos pneus.

Avec tous ces conseils en tête, il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes vacances!

Sacs de compression: pour sauver de l’espace cargo… pas pour en transporter davantage!

Avant de partir, prévoyez une visite au ‘coin-boutique’ des centres de services CAA-Québec. Vous pourrez ainsi faire connaissance avec mille et un ‘gadgets-voyages’, notamment les sacs de compression.

Ces sacs sont munis d’une glissière hermétique et, une fois remplis de vos vêtements, ne demandent plus qu’à être pressés. Une soupape à débit unidirectionnel permet d’en expulser l’air, un peu comme le principe du ‘sous-vide’. L’espace écoomisé peut alors atteindre jusqu’à 50% - théoriquement, c’est dire que deux fois moins de valises seront nécessaires afin de transporter vos effets personnels.

Transparents, ces sacs de compression permettent de visualiser leur contenu d’un seul coup d’œil. Ils protègent des insectes, de la poussière, des moisissures et des odeurs. Réutilisables, ils sont idéaux, entre autres, pour le linge sale – vous savez, celui qui occupe toujours le plus d’espace de rangement dans vos bagages?

Au coin-boutique CAA, les sacs de compression sont vendus en paquet de trois (14,95$ ou 12,45$ pour les membres) et de tailles différentes : 35,5cmx51cm, 41cmx58cm et 46cmx71cm.

Une mise en garde s’impose : ce n’est pas parce que les sacs de compression vous font gagner de l’espace cargo qu’il vous faut nécessairement trouver d’autres items à loger à l’arrière de votre véhicule.

En effet, les lois de la physiques sont immuables et vous ne pourrez les contrer qu’en voyageant le plus légèrement possible. Plus vous chargerez votre moyen de locomotion, plus vous influencerez à la hausse votre consommation d’essence.

La tenue de route peut aussi être affectée. Les explications de Raynald Côté, agent de recherche, CAA-Québec : «Plus votre véhicule est lourd, plus vos distances de freinage augmentent.»

Pensez alors à laisser un plus grand intervalle avec le véhicule qui roule devant. Aussi, « parce qu’un plus grand poids repose sur l’essieu arrière, un véhicule à traction peut se traduire par une direction plus légère. »

Et : « Dans le cas d’une fourgonnette ou d’un utilitaire, une montagne de bagages qui s’élève jusqu’au plafond viendra modifier le centre de gravité du véhicule. Ce dernier se fera plus versant et les risques de capotage augmenteront d’autant. »

Vous trouverez un ‘coin-boutique’ aux centres de service CAA-Québec à : Brossard, Chicoutimi, Hull, Laval, Montréal (centre-ville), Pointe-Claire, Québec, Sainte-Foy, Saint-Léonard, Sherbrooke et Trois-Rivières.