Sachez chasser ce pneu d'hiver...
Avec l’obligation des pneus d’hiver au Québec depuis l’hiver 2008 (entre le 15 décembre et le 15 mars), l’Association canadienne des automobilistes s’est inquiétée de ces conducteurs qui, par souci d’économie, seraient tentés de rouler tout l’été sur des gommes conçues spécifiquement pour la froide saison.
CAA-Québec a donc procédé à quelques tests de freinage et d’évitement, mettant simultanément à l’épreuve des pneus d’hiver et des pneus quatre-saisons. On peut donc imaginer qu’avec des pneus d’été, les résultats seraient encore plus probants.
Pas d’affaire là
En freinage, les pneus d’hiver ont indéniablement mis une plus longue distance que les pneus quatre-saisons à immobiliser le véhicule qu’ils chaussaient: 10% plus sur surface sèche. Sur surface mouillée, c’était encore pir : ils ont mis un quart plus de mètres à freiner versus les pneus quatre-saisons.
Ça, c’était pour le test de freinage. Celui d’évitement (comme dans: «Oh non! Y’a un piéton qui se jette devant ma calandre!») est également venu démontrer que les pneus d’hiver n’ont pas d’affaire sur la route en été.
En effet, dès 50km/h sur pavé sec, ils ont déstabilisé la voiture qui, à 65km/h, a commencé à faire sentir une direction nettement plus difficile à manier. À 85km/h, ce fut carrément la perte de contrôle – perte de contrôle qui est survenue 10km/h plus tard avec les pneus quatre-saisons. Et là encore, les conséquences ont été pires sur chaussée mouillée.
Ces tests ont été menés alors que le mercure n’indiquait que 20 degrés. CAA-Québec soutient qu’aux grandes chaleurs d’été, les écarts dans les distances de freinage et la sécurité des manœuvres d’évitement sont encore plus marqués.
Réchauffement oblige