Prise de possession d'un véhicule neuf: quoi faire... et ne pas faire
1) Prenez rendez-vous…
Vous êtes excité à l’idée de conduire pour la première fois votre nouvelle voiture? Calmez-vous: l’impatience ne fait pas bon ménage avec les dernières étapes de l’achat automobile.
À commencer par sa prise de possession chez le concessionnaire, qui ne se fait pas à l’improviste. Prenez rendez-vous, ne serait-ce que pour vous assurer qu’il sera prêt, ce véhicule.
À ce sujet, revoyez au contrat de vente combien vous payez en préparation (généralement entre 1000$ et 2000$). Laissez donc le temps au personnel du concessionnaire de retirer les plastiques de protection, de procéder à l’inspection visuelle et de sécurité, de vérifier les fluides et la pression des pneus, bref de voir à ce que tout soit nickel.
2) … et prenez le temps
Fixer un rendez-vous devrait vous assurer qu’à votre passage chez le concessionnaire, votre représentant sera tout à vous, en ces derniers kilomètres de transaction.
Planifiez au moins une heure, voire davantage si vous avez des questions quant aux nouvelles technologies, accessoires installés et autres subtilités mécaniques.
Laissez votre représentant vous expliquer autant qu’il le voudra les particularités de votre nouveau véhicule (ce qu’il devrait faire sans se faire prier). Il vous fera peut-être découvrir de belles surprises, comme par exemple une connexion Bluetooth qui lit vos textos… ou un système qui gare votre voiture d’elle-même.
3) Inspectez!
Si possible, prenez livraison de votre véhicule lorsque l’éclairage extérieur est propice à une inspection minutieuse. Inspection que vous mènerez AVANT de signer la paperasse.
C’est le principe de la carotte devant le museau du cheval: votre concessionnaire sera plus enclin à remédier à toute situation problématique si le contrat n’est pas encore signé. (Reportez-vous à notre «aide-mémoire», ci-dessous, afin de vous assurer de ne rien oublier).
4) Faites mettre par écrit…
Après avoir inspecté votre voiture sous toutes les coutures, vous pouvez enfin vous consacrer à la paperasse.
Si votre inspection a révélé quoi que ce soit, faites-le inscrire au contrat – et fixez un laps de temps au terme duquel vous voudrez voir la situation corrigée.
Assurez-vous que l’on vous remette tous les documents pertinents: calendrier d’entretien, preuves de garanties (de base ou prolongée), certificats pour les protections souscrites, sans oublier le manuel du propriétaire.
(Au Canada, ce dernier doit obligatoirement être produit en versions anglaise ET française, mais pour les tout nouveaux modèles, il se peut que la seconde se fasse attendre. Le concessionnaire devrait alors s’engager à vous le fournir dès réception.)
5) … avant de signer
Lisez avec attention (et faites-vous expliquer, si nécessaire) le document légal que vous vous apprêtez à parapher. Vérifiez d’abord que vos renseignements personnels soient les bons, puis que les prix, frais et taxes, la durée du terme, le taux d’intérêt, les modalités et, s’il y a lieu, le montant versé pour votre voiture en échange sont bien ceux qui ont été négociés.
Au passage, vérifiez donc si on a inscrit le bon véhicule… sait-on jamais!
Attention: si vous avez magasiné à la fin d’un mois et prenez livraison au mois suivant, les promotions peuvent avoir changé. Vérifiez que l’on vous attribue bien celles promises (sauf, évidemment, si les nouvelles sont plus avantageuses…).
Une note à vous-même: votre représentant pourrait vous demander de remplir un sondage de satisfaction. Ce sondage, les patrons (du concessionnaire, mais aussi de la marque) y mettent beaucoup d’emphase. Chez certains constructeurs, un seul item qui ne récolte pas 10/10 fera même sonner «l’alerte rouge»…
Ne laissez pas votre représentant remplir ce questionnaire. Remplissez-le par vous-même et ne le faites que lorsque vous serez entièrement satisfait. On traîne à vous installer l’accessoire manquant? Quel beau levier de négociations, que ce sondage…
Aide-Mémoire – l’inspection en 12 points
- La carrosserie est-elle intacte ou a-t-elle souffert pendant le transport?
- La peinture est-elle impeccable ou laisse-t-elle entrevoir un défaut?
- L’aileron, les vitres teintées, l’antivol ou les tapis de protection commandés sont-ils présents?
- S’agit-il bien de la bonne version, équipée comme vous le souhaitiez de la climatisation, du toit ouvrant, des sièges chauffants?
- Le pneu de secours et son cric (ou le kit de réparation) se trouvent-ils là où ils devraient l’être?
- Est-ce que l’antirouille (si commandée) a bien été appliquée? (Si c’est le cas, vous apercevrez une mousse caoutchouteuse durcie sous le châssis);
- Est-ce que les matériaux de revêtement à la console, aux sièges et au plafond sont impeccables?
- On vous a promis un réservoir plein? Mettez le contact et vérifiez la jauge d’essence;
- Est-ce que l’odomètre indique moins de 100km? Si oui, tant mieux. Mais dépassée la marque de 250 kilomètres, commencez à poser des questions. Vous ne voulez pas d’un véhicule-démonstrateur qui a déjà été immatriculé et dont la garantie est entamée… sans profiter des (petits) rabais dont bénéficient pareils démos.
- Est-ce que votre abonnement à la radio satellite est fonctionnel?
- Les disques du système de navigation sont-ils fournis?
- Est-ce que votre cellulaire communique tel qu’il le devrait avec la connexion Bluetooth?
Si quoi que ce soit cloche, faites-le savoir avant de signer le contrat de vente. Car il pourrait être difficile de prouver, quelques jours plus tard, que ce n’est pas vous qui avez abîmé le pare-choc ou plaqué des doigts tachés de graisse au plafond gris pâle…