Évitez de tomber dans le panneau des faux particuliers.
Vous consultez les petites annonces et vous tombez sur cette « Honda Civic 2004, mécanique A1, bas kilométrage, dame proprio » à un prix fort intéressant. Vous composez donc le numéro indiqué et dites : « Bonjour, j’appelle pour l’auto à vendre. »
Si on vous répond : « Quelle auto? », prenez garde.
Car un vrai particulier aurait tout de suite su de quelle voiture il s’agissait. Mais vous avez peut-être affaire à un faux particulier qui a plus d’un véhicule à vendre et qui tente discrètement de savoir laquelle vous intéresse.
Faux particuliers : sans recours
Les faux particuliers sont des vendeurs de véhicules d’occasion sans permis et sans caution. Ils tentent de vous faire croire qu’ils se défont de leur propre voiture, mais ils vous donnent rendez-vous dans un stationnement tout ce qu’il y a de plus anonyme.
Vous ne savez donc pas où ils habitent, ce qui peut poser problème une fois la transaction complétée : ils s’évanouiront dans la nature et vous n’aurez plus aucun moyen de les retracer.
Le numéro de téléphone? Plus souvent qu’autrement, il n’y aura plus de service…
Surtout, en se faisant passer pour de vrais particuliers, les faux évitent d’avoir à offrir les garanties prévues sous la Loi sur la protection du consommateur. Et parce qu’ils n’ont pas versé de caution, « il serait impossible d’exécuter un jugement (contre eux) si on les poursuivait pour fausses déclarations ou vice caché, » dit George Iny, président de l’APA.
Posez les bonnes questions
Heureusement, on peut éviter de tomber dans le panneau d’un faux particulier. « Un moyen de les identifier, dit encore M. Iny, est de se servir de l’application sur Kijiji qui permet d’identifier d’autres autos vendues par le même annonceur. »
Lors du premier contact, évitez de mentionner la marque ou le modèle du véhicule annoncé. Demandez depuis combien de temps il/elle possède le véhicule – un faux particulier se fait vague à ce sujet et détient rarement les preuves d’entretien.
Lors du rendez-vous où vous pourrez examiner la voiture (lisez notre texte sur l’indispensable inspection mécanique : http://www.journalmetro.com/plus/article/624675--l-inspection-mecanique-indispensable-precaution), demandez à voir le permis de conduire du vendeur. Notez l’adresse qui y figure et vérifiez si elle est la même que sur le certificat d’immatriculation.
Pensez à recueillir l’historique du véhicule auprès de la SAAQ et si on vous propose « d’enregistrer » le véhicule à votre place, refusez.
Enfin, méfiez-vous des gens qui disent vendre un véhicule pour un proche. Un faux particulier voudra vous faire croire qu’il vend la voiture de sa mère, mais si ça se trouve, il en est peut-être à la trentième voiture « de sa mère » vendue depuis le début de l’année…