États-Unis: To buy or not to buy? Partie 3

Sur le site Internet de Burlington Cars, un drapeau à la feuille d’érable invite les consommateurs canadiens à visiter les concessionnaires Mitsubishi, Subaru, Suzuki et Hyundai établis au Vermont. Les clients seraient nombreux à répondre à l’appel : « En juillet, les Canadiens ont représenté 30% de nos ventes, » dit le président, Dave Birmingham.

Le modèle le plus populaire? La Subaru Outback. « La moitié de nos ventes de Outback est allée à des Canadiens, qui nous ont dit économiser de 8000$ à 12 000$CN, » affirme M. Birmingham.

C’est le cas d’un acheteur montréalais, qui a demandé l’anonymat : « J’ai économisé près de 30% et malgré tout, j’ai obtenu une Outback mieux équipée que le modèle canadien correspondant. »

Pour Burlington Cars, tout a commencé il y a six mois : « Nous avons servi un client canadien, puis un autre, dit le président. Et encore un autre. J’imagine que lorsque les gens sauvent plusieurs milliers de dollars, le bouche à oreille se propage rapidement… »

Il faut aussi dire que les concessionnaires américains ouvrent leurs portes le samedi, contrairement à ceux canadiens. Et que Burlington est à moins de deux heures de route de Montréal.

Surtout : « Le Vermont est un marché beaucoup plus petit que celui de Montréal, dit notre acheteur anonyme. J’y ai senti qu’on tenait à ma ‘business’, alors que les concessionnaires de Montréal ne s’étaient pas montrés aussi empressés. »

Devant l’afflux ces derniers mois de clients canadiens, Burlington Cars a mis au point des mécanismes facilitant l’importation. « Nous acheminons la documentation à la frontière 72 heures avant le passage du véhicule, tel que prescrit par la douane américaine. Aussi, nous offrons d’effectuer les modifications nécessaires au véhicule, s’il y a lieu. Enfin, s’il le souhaite, le client peut passer sa commande par téléphone et nous rencontrer qu’une seule fois, lorsqu’il vient chercher sa voiture. »

Notre acheteur anonyme soutient que la transaction s’est effectuée rondement : « Tous les documents ont été préparés par le concessionnaire et j’ai pu franchir la frontière en 20 minutes. Certes, j’ai dû investir un peu plus de temps que si j’avais acheté au Canada – une journée, peut-être –, mais ce n’est rien, si l’on considère l’économie! »

Répétera-t-il l’opération à son prochain achat automobile? « Absolument! Même que d’autres membres de ma famille envisagent maintenant de faire la même chose. »

Pas surprenant, alors, d’apprendre que les affaires vont bien pour Burlington Cars. En fait, les quatre concessionnaires du groupe enregistrent cette année une hausse de leurs ventes – dans un marché automobile américain pourtant en baisse de 3%...