Conduite dans la tempête de neige: s'il le faut vraiment...

La première règle, lorsque mère Nature se déchaîne tout en blanc, devrait être de ne pas prendre le volant. Ou, encore, de privilégier les transports en commun.

Si vous devez absolument faire usage de votre voiture, il vous faut d’abord en dégager les surfaces vitrées et les phares, puis faire table rase sur cette congénère qui recouvre le toit.

Un coup d’œil sous le capot vous permettra de vérifier si le réservoir de lave-glace est suffisamment rempli. Un bidon du liquide en question, celui qui peut endurer les températures hivernales bien sûr, devrait être laissé en permanence dans le coffre arrière. Bien sûr, le réservoir d’essence doit être au moins à moitié plein.

Patience et distance

Bon, c’est le grand départ. Une fois en route, tout est dans la patience. Pas d’accélération brusque, pas de freinage brutal, pas de vitesse indue. Les panneaux de signalisation indiquent une limite de 70km/h? C’est une limite, pas une obligation…

Le véhicule qui circule devant vous devrait se trouver à quatre secondes de distance de votre calandre. Pour vous en assurez, remarquez un poteau ou une signalisation que vient de dépasser le véhicule devant et comptez quatre bonnes secondes. Si vous passez le même point de repère en moins de temps, c’est que vous suivez trop près.

Tout est dans l’oeil

Beau temps, mauvais temps, levez les yeux de votre capot et regardez au loin, de façon à percevoir d’avance les pépins qui pourraient survenir.

Du même coup d’œil, surveillez bien la chaussée. Sur les ponts et dans les endroits ombragés, une glace noire peut s’être formée – si vous devez y passer, ne touchez en aucun temps aux freins, sinon c’est la valse assurée.

Si un dérapage se produit, ne freinez pas comme un(e) déchaîné(e), parce que cela équivaudrait à bloquer les roues de votre véhicule et à vous en faire perdre la maîtrise. Au contraire, dosez votre freinage.

Là où vous regardez…

Si, malgré toutes ces précautions, vous perdez quand même le contrôle de votre véhicule, évitez de regarder le ou les obstacles que vous ne voulez pas emboutir. Tournez plutôt les yeux vers la solution – un passage dégagé, un accotement, le champ libre, quoi.

Rappelez-vous : là où vous regardez, là où vous irez. Ce faisant, tournez le volant sans grand mouvement brusque.

Certes, la manœuvre est tout sauf instinctive, c’est pourquoi il convient de la pratiquer, par exemple très tôt un dimanche matin, dans un grand stationnement vacant.
    
Inspection hivernale : une nécessité

Une bonne inspection avant d’entamer un grand trajet automobile hivernal peut vous épargner bien des désagréments. Vérifications des liquides, des organes mécaniques, des courroies et des bougies…

Vérifiez également vos essuie-glace afin de vous assurer qu’ils rempliront bien leur rôle contre la neige ou la gadoue. Si votre batterie a de l’âge, faites-la tester – et profitez-en pour nettoyer les bornes de toute corrosion.

CAA offre à ses membres de gratuitement tester, chez eux de surcroît, leur batterie automobile de cinq ans et plus. Advenant qu’elle doive être changée, le technicien pourra le faire sur place, moyennant les frais d’usage.

Dans mon coffre, je mets…

Parce qu’on n’est jamais trop prudent, le coffre arrière de notre véhicule devrait, tout au long de l’hiver, renfermer quelques indispensables en cas d’urgence. En voici la liste :

• câbles de survoltage
• lampe de poche (munie de piles en état de fonctionner!)
• fusées éclairantes
• couverture
• pelle
• gants
• plaques antidérapantes (un tapis peut faire l’affaire)
• chandelle (dans une boîte en fer blanc) et allumettes
• antigel à canalisation

Pour les longs voyages :

• trousse de premiers soins
• nourriture non périssable, bouteilles d’eau
• vêtements et chaussures de rechange