C'est le temps du grand ménage
L’hiver, dans nos contrées nordiques, est loin d’être une sinécure pour nos véhicules. Sable et sel, boue et saletés, voilà autant de vestiges de la saison froide dont il faut se débarrasser. Voici, en quelques grandes lignes, comment redonner à votre automobile son lustre tout printanier.
À la douche!
Le temps est doux et le soleil vous chauffe la couenne. Vous croyez que c’est le moment idéal de laver votre voiture? Détrompez-vous!
Il est plutôt conseillé d’attendre un ciel couvert ou, à tout le moins, de s’installer à l’ombre. En effet, les rayons du soleil peuvent transformer les gouttes d’eau du lavage en de petites loupes qui viendront endommager la peinture.
Aussi, si on lave sa voiture alors qu’elle s’est échauffée plusieurs heures au soleil, l’eau séchera trop rapidement sur le métal brûlant, ternissant la peinture.
Donc, prenez-vous y tôt le matin et, de préférence, à l’ombre d’un gros arbre. Vous pourrez aussi vouloir vous rendre à un lave-auto où vous aurez non seulement l’avantage d’un toit protecteur, mais aussi d’une lance à très forte pression.
Le parfait lavage automobile commence par un rinçage abondamment de la carrosserie et des jantes de roue.
N’oubliez pas de diriger le jet sur les moulures, à l’intérieur des tours d’aile et sous le véhicule, là où s’incrustent les vilenies de l’hiver.
De la boue s’en écoule encore? Continuez de rincer jusqu’à ce que l’eau qui s’égoutte soit claire. Sachez que toute saleté, aussi infime soit-elle, peut retenir l’humidité et être une source de rouille.
Une fois la carrosserie bien arrosée, utilisez un linge doux ou une éponge que vous aurez au préalable plongée dans de l’eau savonneuse. Justement, parlons savon : celui à vaisselle n’endommage pas la peinture, mais il peut laisser des dépôts. Les puissants détergents sont à éviter, parce qu’ils feront souffrir le lustre de votre voiture.
Pour du vrai bon boulot, privilégiez les produits spécifiquement conçus pour l’automobile; non abrasifs, ils n’enlèvent pas la cire et ne laissent aucune pellicule graisseuse. Vous retrouvez ces produits chez votre détaillant préféré.
Toujours, travaillez de haut en bas du véhicule, de façon à ne pas salir les parties que vous avez déjà nettoyées. Attaquez-vous à de petites sections à la fois, en prenant soin de souvent rincer : d’abord le toit, puis le capot et le coffre arrière (ou le hayon) et, enfin, les portières.
Rincez régulièrement votre éponge afin de la libérer des petits grains de sable qui pourraient s’y glisser – et qui égratigneraient méchamment votre peinture.
Des taches récalcitrantes vous font la vie dure? Encore là, recherchez le bon produit automobile pour en venir à bout. Jim Kerr, instructeur au programme automobile à l’Institut des sciences appliquées de Saskatchewan, a développé un truc infaillible : celui de la couverture de flanelle :
« J’étends une vieille couverture de flanelle sur la calandre, là où viennent se coller les moustiques, puis j’arrose abondamment. Je laisse la couverture retenir l’eau quelques minutes, le temps que les saletés rebelles ramollissent, puis je la retire et je passe une éponge humide. Le tour est joué. »
Tout le temps du lavage, aspergez régulièrement la carrosserie, jusqu’à ce que vous soyez prêt à l’assécher vous-même. Cette dernière opération peut s’effectuer avec une bonne réserve de serviettes de bain, mais l’idéal reste le chamois – naturel ou l’« Absorber » synthétique.
Si vous choisissez de laisser sécher à l’air libre, sachez que l’éclat de tout votre beau travail risque d’être terni par les minéraux contenus dans l’eau.
Les plus méticuleux voudront appliquer une cire ou un scellant, une initiative qui vaut son pesant d’or, ne serait-ce que parce qu’elle facilitera les prochains lavages. Pour ce faire, utilisez un linge doux et ne travaillez que des petites sections à la fois.
Évitez cependant les zones caoutchoutées. Pour celles-ci, de même que pour les moulures et autres plastiques extérieurs, préférez un produit spécifique qui leur redonnera leur vigueur d’antan. Profitez-en pour repérer les endroits où la rouille tente de s’installer et faites-y voir rapidement.
Enfin, n’oubliez pas d’appliquer un enduit protecteur sur les joints de caoutchouc des portières et du coffre. Un lubrifiant à base de silicone est idéal pour les aider à retenir leurs propriétés et ainsi les empêcher de sécher durant l’été – ce qui retardera d’autant les bruits de caisse.
Dedans, comme dehors!
Votre voiture rutile comme à ses tout premiers jours? Superbe! Mais qu’en est-il de l’intérieur?
Tapis imprégnés de sel et de graviers, poussière qui recouvre le tableau de bord, taches sur le tissu des sièges… L’intérieur a, lui aussi, bien besoin d’une attention toute printanière.
D’abord, un bon coup d’aspirateur devrait ravigoter les tapis et les sièges de tissu. L’aspirateur à main risque de ne pas être assez puissant, vous voudrez alors vous rendre à la station-service voisine qui, pour quelques dollars, offre la puissance d’un aspirateur industriel.
Les cernes de calcium sont restés sur les tapis? Faites-leur la guerre avec une solution d’eau et de vinaigre. Aussi, profitez d’une belle journée ensoleillée pour les suspendre à la corde à linge, de façon à bien en faire disparaître toute l’humidité hivernale.
Pour raviver le tableau de bord, l’intérieur des portières et les sièges de cuir, utilisez un linge simplement imbibé d’eau chaude. Ne faites surtout pas usage d’une solution à l’ammoniaque (genre Windex), qui pourrait abîmer le plastique.
Une tache vous donne du fil à retordre? Utilisez un détergent mêlé à de l’eau froide - et non chaude, sinon vous risquez de fixer la salissure de façon définitive. Frottez doucement, en prenant garde de ne pas faire pâlir ou émousser le matériel. Faites sécher doucement avec un séchoir à cheveux, en privilégiant la basse température.
Vous croyez en avoir terminé? Et les vitres, elles?
Pour ces dernières, il suffit d’un bon nettoyant ou d’un peu de vinaigre. Attention, l’ammoniaque peut endommager les glaces teintées.
Un truc pour vous faciliter la besogne : laver l’intérieur des vitres dans le sens horizontal, puis l’extérieur dans le sens vertical. S’il y a des bavures, vous saurez donc de quel côté elles se trouvent…
Les quatre pneus en l’air
Évidemment, n’entamez pas le printemps sans troquer vos pneus d’hiver pour des pneus d’été. Et profitez-en pour en vérifier la pression.
On ne le dira jamais assez : un pneu sous-gonflé entraîne une consommation superflue en carburant et s’use prématurément. Par exemple, un pneu sous-gonflé de quatre livres se traduit par une gourmandise en essence accrue de 2%.
Videz le coffre de ses relents hivernaux
En prévision de l’hiver, vous avez garni votre coffre de sacs de sel, de pelles et de plaques de traction? Il est temps de les retirer, question d’alléger la voiture.
C’est bien connu, qui dit augmentation de poids, dit augmentation de la consommation en carburant. Et, par conséquent, des émissions polluantes.
Débarrassez donc votre coffre ou votre espace cargo automobile de tout ce qui est devenu inutile à l’approche de la belle saison. De même, retirez et rangez le porte-skis, qui accroît inutilement la résistance au vent.