Adoptez de bonnes habitudes… hivernales!
Non seulement pouvez-vous contribuer quotidiennement à la réduction des émissions polluantes...
... rappelez-vous que bon an, mal an, les véhicules légers produisent 17% des émissions de CO2 au pays…
... mais vous pouvez aussi sauver quelques précieux dollars en carburant.
Le démarrage par temps froid : ouch!
Par temps froid, la consommation d’essence monte en flèche : parfois jusqu’à 50% de plus qu’en été, pour un même court trajet. C’est que le démarrage à froid est assassin pour l’environnement. D’abord, l’huile qui doit être pompée dans le bloc moteur pour la lubrification des pièces est épaisse et ne circule pas bien; le moteur doit alors travailler plus fort pour surmonter la friction interne.
De plus, le mélange carburant-air est plus riche du premier élément et sa combustion est beaucoup moins efficace. Pour rendre les choses encore pires, le convertisseur catalytique, qui ne fonctionne pas tant qu’il ne s’est pas réchauffé, laisse passer à l’échappement, sans traitement, absolument toutes les émissions du moteur.
La solution? Le bon vieux chauffe-bloc, parce qu’il permet de démarrer le moteur à demi réchauffé. Celui-ci atteint alors plus rapidement sa température optimale, ce qui réduit l’émission de polluants et la consommation de carburant (jusqu’à 10%, à des températures de -20 degrés Celsius). L’automobiliste bénéficie également d’un démarrage instantané, sans stress inapproprié sur le démarreur.
Attention, cependant : le chauffe-bloc n’a pas besoin d’être en service toute la nuit. Pour éviter un gaspillage inutile d’électricité, installez une minuterie qui commandera son allumage deux heures avant le départ, tout au plus.
La modération a bien meilleur goût…
Dans nos contrées qui savent se faire si nordiques, nombreux sont ceux qui ne jurent que par le démarreur à distance pour commencer la journée bien au chaud. Sachez toutefois que le dispositif gaspille son lot de carburant s’il met le moteur en marche trop longtemps d’avance.
En fait, par un froid matin d’hiver, à peine 30 secondes de ralenti suffisent avant de mettre le véhicule en branle. Par la suite, toute séance de ralenti est un gaspillage. En fait, un moteur qui tourne au ralenti pendant plus de dix secondes dilapide un dixième de litre de carburant – jusqu’à quatre dixièmes de litre s’il s’agit d’un moteur à huit cylindres.
Passé dix secondes, il est plus économique de l’arrêter et de le redémarrer. D’autant plus qu’au ralenti, le moteur ne fonctionne pas à sa température idéale; la combustion du carburant, alors incomplète, laisse des résidus qui peuvent se coller aux parois des cylindres et/ou endommager les éléments du moteur.
Surtout, la meilleure façon de réchauffer un véhicule n’est pas d’en laisser tourner le moteur au ralenti - sans aller nulle part, rappelons-le! – mais bien de le conduire. En effet, ce n’est qu’en roulant que parviennent à se réchauffer les roulements à bille des roues, la direction, la suspension et la transmission. Cinq kilomètres de parcours suffisent, au cours desquels il est recommandé d’éviter les grandes vitesses et les accélérations brusques.
Le mercure chute? Gare à la basse pression…
Les chutes du mercure ont un impact important sur les pneus et il convient alors d’en vérifier régulièrement la pression. En effet, chaque chute de 6 degrés Celsius entraîne une baisse de pression d’environ 1 lb-po2 (7 kPa). Et qui dit pression basse, dit augmentation de la résistance au roulement, déjà accrue par la neige et autres belles substances frigorifiques avec lesquelles la Nature nous gâte.
En d’autres termes, chaque pneu sous-gonflé de 2 lb-po2 (14 kPa) se traduit par une hausse de 1% de la consommation de carburant. Selon l’Office de l’efficacité énergétique du Canada, les pneus sous-gonflés coûtent inutilement aux automobilistes canadiens presque 400 millions de litres de carburant par année.
À un prix moyen de 80 cents le litre d’essence régulière, voilà qui représente annuellement un gaspillage de 320 millions de dollars. Sans compter l’usure prématurée des pneumatiques : un pneu sous-gonflé de 6 lb-po2 (41 kPa) voit sa durée de vie diminuer de 10 000km…
Faites la guerre au poids!
C’est bien connu, augmentation de poids et entraves à l’aérodynamisme influencent directement la consommation d’essence d’un véhicule – et, du coup, l’émission de polluants. Voilà pourquoi une fois l’hiver chose du passé, il convient de retirer les lourds sacs de sel ou de sable qui encombrent le coffre arrière. De même, le porte-skis ou porte-bagages qui augmente inutilement la résistance au vent est invité, s’il ne sert plus, à disparaître avec l’arrivée du printemps.
Pour obtenir d’autres trucs et conseils afin de diminuer votre consommation de carburant, consultez le Guide du Bon $ens au volant, publié par l’Office de l’efficacité énergétique du gouvernement du Canada (1-800-387-2000).