Interrogé quant aux chances, dans un avenir rapproché, que Volkswagen Canada reçoive et nous distribue sa sous-compacte Volkswagen Polo, le porte-parole Thomas Tetzlaff a décrété: : “0% de chance.”

Vous direz – et avec raison – que non désirée aux États-Unis, la Nissan Micra débarque pourtant en sol canadien ce printemps.

De surcroît, à un prix qui débute sous les 10 000$.

Cette étiquette, elle est (en partie) possible, parce que la sous-compacte japonaise est fabriquée au Mexique. En comparaison, l’actuelle Mazda2, qui est fabriquée à Hiroshima, demande 4000$ de plus en prix de base. (Une donnée appelée à changer, puisque la Mazda2 sera prochainement construite, elle aussi, au Mexique.)

La Volkswagen Polo, elle, est fabriquée en Espagne. Alors… on ne l’aura pas.

Une belle usine mexicaine, mais…

C’est que même si Volkswagen gère une bien belle usine mexicaine, où sont fabriquées les Volks Jetta, Volks Beetle et la nouvelle Volks Golf, le constructeur ne considère pas y ajouter une ligne de production pour y fabriquer la petite citadine allemande.

D’une part, l’usine de Puebla est déjà sa plus importante hors-Allemagne. D’ailleurs, avec ses plus de 600 000 voitures fabriquées annuellement, elle est la plus importante du continent nord-américain, toutes marques confondues.

D’autre part, ajouter un modèle de production, avec tous les coûts que ça implique, “ne ferait pas de sens pour produire plus ou moins 10 000 unités par année”, dit Thomas Tetzlaff.

Surtout que la marge de manoeuvre, côté prix, est très mince, avec la Volkswagen Jetta qui débute sous les 15 000$.

“Ouais, mais la Nissan Micra… “ dites-vous encore.

Peut-être. Sauf que la Volkswagen Polo ne pourrait jamais s’afficher sous les 10 000$, ne serait-ce parce qu’on parle d’une plus grande sous-compacte que la Nissan Micra – elle fait un bon 15cm de plus en longueur.

Donc, la Volkswagen Polo, on ne l’aura pas.

Une grande famille, que celle de la Volks Polo

Et ce, même si celle fabriquée par le constructeur allemand depuis 40 ans (et qui depuis s’est écoulée en 14 millions d’exemplaires) vient d’hériter d’une bien intéressante mise à niveau.

Vous savez pourquoi on trouve tellement dommage de ne pas recevoir, en sol canadien, cette Volkswagen Polo 2014?

C’est qu’elle se décline en tellement de variantes et de versions, qu’elle s’adresse à une très large clientèle. Il y a la Volkswagen Polo BlueMotion à essence (TSI) ou diesel (TDI), mais aussi les Volkswagen Polo BlueGT et Volkswagen Polo GTi, pour plus de puissance.

Sans oublier la Volkswagen CrossPolo, un ajout à la famille il y a trois ans pour du plus “macho”.

Mais grande famille ou pas, la Volkswagen Polo, au Canada… on ne l’aura pas.

Mise à niveau 2014

À l’occasion de la mise à niveau 2014, tous les moteurs de la sous-compacte allemande ont été révisés. Désormais, les trois et quatre cylindres (de 1,0L à 1,4L), turbo ou pas, ont des vigueurs allant de 59 à 148 chevaux.

On parle même de 189 chevaux pour la Volkswagen Polo GTi, attendue l’année prochaine – une augmentation de 17 chevaux versus l’actuelle itération.

Surtout, les chiffres de consommation à retenir sont: 4,1L/100km et 3,1L/100km.

C’est la consommation (selon le cycle européen) que promettent les trois cylindres à essence et diesel de technologie BlueMotion, faisant de la Volkswagen Polo 2014 l’une des voitures cinq places les plus frugales de toute la planète.

Mais… frugale ou pas, la Volkswagen Polo, on ne l’aura pas.

Technologie démocratisée

Quelques modifications esthétiques sont également venues rehausser la calandre et les pare-chocs de celle qui poursuit dans sa 5e génération. On lui accorde notamment des phares DEL – une première, dans la catégorie.

Dans son habitacle, on a planté un nouveau volant et revisité l’instrumentation – à commencer par les commandes de ventilation et de chauffage, qu’on a rendues “plus faciles à utiliser”.

Ceux qui s’y connaissent en “Volkswagen Polo” parleront de modifications très subtiles, soit. Pour les autres, sachez que s’offrent nouvellement des technologies généralement réservées à des voitures intermédiaires plus grandes, du moins de ce côté-ci de l’Atlantique.

À commencer par le régulateur de vitesse intelligent, le système de freinage “post-collision” (pour éviter un second impact), l’alerte à “l’endormitoire” pour le conducteur et la suspension sport avec ses amortisseurs à contrôle électronique.

Mais… cette Volkswagen Polo à la technologie démocratisée, on ne l’aura pas.

Avec ou sans carte Visa.