L’américaine National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) vient de conclure une enquête de quatre ans (quatre ans!) qui avait pour objectif de déterminer si les pompes d’injection haute pression de carburant des modèles 2009-2012 Volkswagen TDI étaient défectueuses.
Si elles l’avaient été, le constructeur allemand en aurait été quitte pour un rappel de sécurité – avec tous les coûts et la publicité négative inhérents.
Mais cette fois, dit la NHTSA, la faute incombe plutôt aux propriétaires desdits modèles qui ont eu le malheur de se tromper de pompe et ont fait le plein d’essence plutôt que de diesel.
Il aura fallu 160 plaintes quant à des moteurs de Volkswagen Jetta, de Volkswagen Golf, Volkswagen Touareg et de quelques Audi A3 qui calent pour que la NHTSA ouvre un dossier, début 2011.
Au fur et à mesure de l’enquête, quelque 640 autres plaintes se sont ajoutées. Tous les cas rapportés n’ont – heureusement – entraîné aucun accident grave, encore moins causé des blessures.
Mais l’étude de chaque événement a révélé que… de l’essence contaminait le système pourtant conçu pour carburer au diesel. Il aura fallu quatre ans pour que la NHTSA en vienne à cette conclusion et ferme le dossier, sans commander l’émission d’un rappel.
Rappelons que le fait de faire le plein d’essence, plutôt qu’avec le carburant diesel requis, entraîne une belle problématique de moteur qui s’étouffe et de nettoyage des conduites – ce qui n’est pas couvert par la garantie du constructeur.
Volkswagen n’a pas attendu les conclusions de la NHTSA: dès 2013, il a volontairement – et gratuitement – installé des dispositifs de sécurité empêchant les propriétaires de modèles TDI de faire le plein avec un autre bec que celui versant du diesel. De même, tous ses véhicules TDI arborent, depuis l’année-modèle 2013, une embouchure de réservoir repensée.