Une autre qui disparaît: Bye Bye, Mazda2...

Nouvelles
mardi, 17 novembre 2015
Mazda vient d'annoncer que la nouvelle génération de Mazda2 ne rejoindra pas le marché canadien. Bye Bye, Mazda2. C'est bien dommage, mais ce n'est pas comme si on ne l'avait pas vu venir, celle-là...

Rappelez-vous: en janvier dernier, le Salon de l’auto de Montréal était le théâtre de la présentation mondiale (je répète: MONDIALE) de la nouvelle génération de Mazda2.

Traditionnellement, peu de dévoilements internationaux ont lieu à Montréal. C’est pourquoi on avait fait tout un plat du fait que la sous-compacte à hayon ait choisi la métropole québécoise pour officiellement montrer le bout de sa calandre – et non pas la Mecque automobile de Détroit, elle aussi alors en plein salon.

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Mais la raison derrière cette décision était fort simple: la sous-compacte ne se destinait pas à la commercialisation aux États-Unis, contrée des gros utilitaires et des puissants pick-ups s’il en est une.

À l’époque, Mazda Canada annonçait l’arrivée de sa nouvelle Mazda2 pour la fin de l’été 2015. Mais quelques mois plus tard, plus précisément en mars dernier, le constructeur en repoussait le débarquement à l’année 2016.

Et voilà qu’un bref communiqué, tombé dans les dernières heures, mentionne qu’il faudra l’oublier, la Mazda2 à hayon. (Du moins sur le territoire canadien; celle qui se fait appeler Mazda Demio en Asie livrera au continent du Soleil Levant sa 4e génération).

« À la suite d’une évaluation approfondie, Mazda Canada a décidé de ne pas lancer la nouvelle génération Mazda2 au Canada, la catégorie des sous-compactes ayant perdu des parts de marché considérables cette année. (…) Cette décision nous permettra de concentrer nos ressources sur de plus importantes occasions de croissance – soit notre gamme de véhicules multisegments CX. »

Et de rappeler que la catégorie des multisegments sous-compacts, dans laquelle évolue justement le nouveau Mazda CX-3, est actuellement l’une des plus dynamiques au pays.

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Parce que…

Avec nous depuis 2010, la Mazda2 n’a jamais vraiment connu son moment de gloire. L’une des premières sous-compactes à s’offrir à notre marché, elle exigeait l’étiquette la plus onéreuse – autour des 14 000$. C’était là un ou deux milliers de dollars de plus que pour les (bien établies) Hyundai Accent et des Kia Rio, qui d’ailleurs en offraient plus, côté équipements.

Le légendaire clou dans le cercueil a été enfoncé plus profondément par l’arrivée des Nissan Micra et Mitsubishi Mirage, il y a deux ans, et qui se sont installées à des étiquettes sous les 10 000$.

Ajoutez à cela…

… des prix du carburant qui se maintiennent à des niveaux «raisonnables», ce qui ne fait pas la belle part aux petites voitures économiques;

… une concurrente décidément fort populaire qui hante la même salle de montre – soit la Mazda3, qui s’écoule bon an mal an en dix fois plus d’unités que ne l’a fait la Mazda2…

… et l’histoire était dessinée d’avance.

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Une Toyota Yaris plutôt qu’une Mazda2?

Remarquez, ce n’est pas que Mazda n’ait pas essayé.

Après tout, le constructeur a fait construire sa première usine à Salamanca au Mexique, en partenariat avec Toyota, question de réduire les coûts de production non seulement de sa Mazda2, jusqu’alors assemblée à Hiroshima au Japon, mais aussi de sa Mazda3 (la première voiture à s’être extirpé des chaînes de montage mexicaines au début 2014).

L’usine donne aussi à Toyota sa Yaris berline (la Scion iA pour les États-Unis). D’ailleurs, lisez ici (notre évaluation) comment la tenue de route de la variante quatre portes laissait présager d’une version cinq portes agréablement pimentée.

Version cinq portes qui, de surcroît, arborait l’un des styles les plus prometteurs de toute la catégorie – et plus encore.

Peut-être que finalement, cette Mazda2 «hatchback», nous la retrouverons du côté de Toyota?

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