Certes, l’époque – et les portefeuilles – veulent des véhicules de plus en plus frugaux en carburant. Mais s’il est bien un véhicule qui tire son épingle du jeu année après année, malgré de copieuses cotes de consommation, c’est bien le Jeep Wrangler.
De fait, l’an dernier, un véhicule Chrysler/Dodge/Jeep/Ram vendu sur huit était… un Jeep Wrangler.
Pratiquement inchangé depuis 2006, l’utilitaire le plus “capable” de toutes les salles de montre, toutes marques confondues, doit faire son passage générationnel à temps pour 2017.
Pas plus tard que la semaine dernière, le grand patron de Jeep, Michael Manley, a confié au magazine britannique Auto Express qu’une version… non, pas une variante diesel (ce qui serait pourtant tellement logique), mais bien une variante hybride essence-électricité “avait du potentiel”.
La chose est envisagée non seulement pour réduire la facture en carburant, mais aussi pour accorder au véhicule tout-terrain la plus grande qualité d’un moteur électrique: l’instantanéité de son couple.
Ouais, mais entre vous et moi et la boîte à beurre, une assistance électrique épuisée n’est pas d’une grande utilité, quand on se trouve dans le fonds des bois…
Qui plus est, un organe électrique et ses batteries, ça vous rajoute du poids dans un véhicule. Et le poids, c’est l’ennemi de la consommation en carburant. Voilà sans doute pourquoi on entend parler de châssis d’aluminium pour le prochain Jeep Wrangler – et même de troquer l’essieu rigide pour une suspension plus conventionnelle.
Pour l’aluminium, matériel plus léger que l’acier mais beaucoup plus dispendieux, il suffira d’attendre les premiers résultats du Ford F-150, qui tente justement l’expérience – avec toutes les complications technologiques et de réparations que ça implique.
Mais… dire adieu à l’essieu rigide? Stop! Oubliez ça! Le Jeep Wrangler est l’un des seuls véhicules du marché à proposer cette suspension certes issue de la vieille école, mais c’est justement cette architecture qui rend l’utilitaire si supérieur, hors des sentiers battus.
Ça et la possibilité de le jucher sur des pneumatiques démesurés.
Côté style, M. Manley a juré de “faire attention”. “Sinon, j’aurai besoin de huit gardes de sécurité!” a-t-il blagué aux collègues d’Auto Express.
Vous savez quoi? On a encore un bon deux ans à se farcir toutes sortes de rumeurs, alors aussi bien prendre notre mal en patience… et espérer qu’on ne dénature pas trop celui qu’on fabrique (si bien) sur (presque) le même moule depuis plus de 70 ans.