Tsunami: L'Amérique attend l'onde de choc
À voir ces images de l’autre bout du monde, on peut dire que c’est un miracle qu’on ne compte qu’un seul décès dans les usines automobiles nipponnes : un employé a été tué lorsque le toit d’une cafétéria du centre de recherche de Honda, à Tochigi, s’est effondré.
Le problème, ce n’est pas tant que les usines aient été ravagées : en réalité, elles ont été relativement épargnées. La difficulté réside plutôt dans le fait qu’un nombre encore incalculable de fournisseurs ont été touchés. Et comment assembler une voiture s’il lui manque la transmission ou quelques-unes des 25 000 autres pièces qui la composent?
Et c’est sans compter ces routes détruites (comment assurer le transport des pièces?), ces trains qui ne roulent plus (comment se rendre au boulot?), ces ports dévastés (comment assurer les livraisons outre-mer?), la menace nucléaire et les coupures de courant au quotidien.
C’est pourquoi au lendemain de la tragédie, les sept grands constructeurs japonais, même les moins touchés, ont choisi d’arrêter la production de plusieurs, sinon de toutes leurs usines. Certaines compagnies ont partiellement relancé leurs activités jeudi ou vendredi dernier, mais la plupart attendent le début de cette semaine pour convenir de la suite des choses.