Mais ensuite, nul doute que le marché canadien, même s’il est définitivement plus entiché de la Toyota Venza que ne l’est celui américain, ne suffira pas à faire vivre le modèle qui n’est distribué qu’en Amérique du Nord.

La Toyota Venza nous est arrivée en 2008, regroupant les meilleurs atouts de la famille nippone – à commencer par la plateforme d’assemblage de Toyota Camry.

Son constructeur vantait par ailleurs le fait que le véhicule avait été dessiné (aux studios californiens Calty Design), conçu (à Ann Harbor, au Michigan) et construit (à l’usine de Georgetown, dans le Kentucky) par les Américains, pour les Américains.

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Chez nos voisins du sud, la première année de ventes (2009) a permis de céder près de 55 000 exemplaires de ce que Toyota voulait faire passer pour une wagon-crossover – mais qui n’était en fait qu’une variante fourgonnette de la berline Camry… sans la 3e rangée (nul doute son plus grand défaut).

Puis, les ventes se sont étiolées. L’an dernier, moins de 30 000 Venza ont trouvé preneurs. Soit presque ce qu’il s’échange en un seul mois de Toyota Camry, au sud de nos frontières, révèle Automotive News, la bible automobile s’il en est une.

C’est tout un constat d’échec, non seulement dans un marché pourtant haussier, mais également au sein d’une catégorie (les utilitaires intermédiaires) pourtant des plus populaires.

Du coup, la division américaine de Toyota “tire la plogue” sur sa Venza et ce, dès juin prochain. On spécifie cependant que la production se poursuivra jusqu’en septembre 2017 à l’usine du Kentucky (où l’on assemble aussi la Toyota Camry, la Toyota Avalon et, sous peu, la Lexus ES).

Essentiellement, la production de ces deux prochaines années et demie prendra le chemin de nos concessionnaires canadiens. Car au pays de la Feuille d’érable, la Toyota Venza connaît une tout autre histoire.

Si l’on fait abstraction des deux dernières années, ses ventes annuelles se sont favorablement maintenues avec une moyenne dépassant les 12 000 exemplaires.

Même que 2011 a permis des ventes record de 13 159 unités, très exactement.

Certes, le vent a tourné avec 9 167 ventes en 2013 et 7 610 unités l’an dernier. Sauf que ces chiffres sont loin d’être catastrophiques, pour une gamme canadienne qui a écoulé, toujours l’an dernier, 13 266 Toyota Camry et 8 214 Toyota Highlander.

Du coup, les porte-parole canadiens soutiennent que le pays sera encore desservi par la Toyota Venza et ce, par de «substantielles quantités».

Et ensuite? Eh bien, ça tiendrait de la pensée magique que de rêver à une seconde génération, qui aurait dû se pointer très prochainement et qui serait concoctée uniquement pour notre marché.

Marché qui, d’ailleurs, a déjà dit adieu à d’autres familiales-utilitaires du genre. Pensez Mercedes-Benz Classe R et, si l’on recule encore davantage dans le temps, Chrysler Pacifica…

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