Le service She Taxis / She Rides est essentiellement un service de transport par et pour les femmes: les chauffeuses, qui portent le pachmina rose, n’acceptent à bord de leur taxi que des femmes – ou des groupes de passagers qui en comptent au moins une.

Tout devait être en place pour la mi-septembre afin de desservir New York, Long Island et le conté de Westchester, y compris l’application par téléphone intelligent pour effectuer la réservation et le paiement.

Le problème: la popularité a été telle que la centaine de chauffeuses employées n’a pas suffi.

L’entrepreneure à la tête de She Taxis / She Rides, Stella Mateo, a donc dû repousser la date d’entrée en fonction new yorkaise jusqu’à ce qu’au moins 500 femmes soient embauchées.

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Mme Mateo n’est pas une étrangère à l’industrie du taxi new yorkaise: son mari est le fondateur de la New York State Federation of Taxi Drivers… qui compte à peine 1% de femmes parmi ses 30 000 chauffeurs représentés.

Surtout, elle est mère de deux jeunes filles, qu’elle aurait bien aimé pouvoir confier à des chauffeurs de confiance afin de les mener en toute sécurité à leurs pratiques de soccer ou de gymnastique.

Du coup, le projet d’un service totalement féminin a vu le jour, mais victime de son succès, son entrée en fonction a été repoussé jusqu’à une date indéterminée.

New York n’est pas la première à discourir “taxis roses”. Déjà, à travers le monde, le service entièrement féminin se développe depuis une décennie.

Le tout premier Pink Cabs a été implanté en 2005 à Londres par deux mères de famille britanniques, désireuses de voir leurs adolescentes en sécurité à bord des taxis. Il faut dire que dans la capitale anglaise, une dizaine de femmes sont agressées à tous les mois par des pseudo-chauffeurs…

Du coup, les légendaires taxis noirs aux allures rétro ont eu de la concurrence : celle des Renault Kangoo peintes en rose éclatant.

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Puebla et Mexico, où une centaine de femmes sont violées chaque année par des chauffeurs de taxi, ne sont pas en reste: elles ont leurs Taxis Rosas depuis 2009.

À Moscou, les Pink Ladies Taxi vont jusqu’à livrer des médicaments, alors qu’à Mumbai et à Delhi, en Inde, les taxis For-She ne sont peut-être pas roses (ils sont argent et blancs), mais ils disposent de grands miroirs et de trousses à manucure.

Là où le phénomène a cependant pris de l’ampleur, c’est dans les grandes villes du Moyent-Orient, comme Beyrouth, Téhéran et au Caire, où la religion interdit aux femmes de se retrouver seule en présence d’inconnus masculins.

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