De l’inquiétude, et avec raison: on se demande ce que ça donnera, cette version de performance à cylindrée réduite de la compacte Subaru Impreza.

Certes, le constructeur japonais n’a encore rien annoncé quant à ce qui se glissera sous le capot de sa prochaine génération de Subaru WRX.

Mais on sait bien qu’il s’agira encore d’un quatre cylindres boxer, c’est-à-dire à cylindres horizontalement opposés. Voilà qui devrait continuer d’assurer un bel équilibre, côté forces gravitationnelles, lors de manœuvres de conduite agressives.

Mais… nouvelles réglementations sur la consommation en carburant obligent, on est pas mal certain de devoir dire adieu au moteur turbo de 2,5 litres, pour un nouveau moteur (toujours turbo) de 2,0 litres.

Vous dites qu’il s’agira probablement de la motorisation qui propulse la nouvelle Subaru BRZ (et sa jumelle non-identique, la Scion FR-S), mais avec la turbocompression? Et avec l’injection directe non pas de Toyota, mais celle “patentée” exclusivement par Subaru?

Vous ne devriez pas vous tromper de beaucoup.

Et la puissance, elle? Actuellement établie à 265 chevaux, est-ce qu’elle sera en hausse? Son couple, pourra-t-il grimper davantage que les actuels 244 lb-pi?

Là-dessus, Subaru n’a toujours pas pipé mot.

Tout au plus le constructeur confirme que la traction intégrale sera au rendez-vous (nooooon!!!), que les quatre embouts d’échappement demeureront en poste et qu’il faut s’attendre à une voiture plus basse, plus profilée et plus large.

Que cache le camouflage?

Autre source d’inquiétude: la nouvelle Subaru WRX 2014, lorsqu’elle sortira des chaînes de production, aura-t-elle gardé la superbe carrosserie du Subaru WRX Concept, dévoilé au printemps dernier?

Subaru n’a jamais été le constructeur le plus reconnu pour ses designs – on le reconnaît plutôt pour quelques tentatives manquées comme le… Subaru Baja.

Ce qu’on a vu au dernier salon de New York laisse quand même présager des formes sexy et plus sportives, à la limite du coupé (selon la tendance du jour) et qui se démarquent des compactes traditionnelles.

Sauf que… les photos-espions qui commencent à poindre au gré du cyber-espace font croire le contraire. D’ailleurs, un cinéaste a capté, en Californie, la nouvelle mouture quatre portes en pleine séance de tests routiers.

Et (mauvaise) surprise: malgré les camouflages, on constate à quel point le style est loin de la silhouette dynamique et effilée montrée dans la Grosse Pomme. N’eut été de cette prise d’air au capot, un essentiel à la WRX, on aurait pu croire que le constructeur a utilisé la carrosserie d’une Subaru Impreza d’aujourd’hui pour tromper les gens…

Pariez sur une 6e vitesse

Bonne nouvelle, cependant: ces mêmes premières photos-espions ont infiltré jusque dans l’habitacle des Subaru WRX 2014 – à quatre ou à cinq portes, puisque les deux configurations reviennent – et montrent qu’enfin, on passe à une boîte manuelle six vitesses.

Jusqu’à présent, la sportive Subaru WRX se contentait de cinq vitesses, laissant l’exclusivité du 6e rapport à sa cousine encore plus puissante, la Subaru WRX STi (305 chevaux et 290 lb-pi).

Du prototype vu à New York, on se doute bien qu’on ne retiendra pas le toit de fibre de carbone – une rareté, dans la catégorie, mais qui ferait là grimper le prix d’étiquette…

Et est-ce que la voiture sera réellement chaussée sur des roues de 20 pouces – elle qui se limite présentement à des 17 pouces?

Rien n’est moins sûr.

Une chose l’est, toutefois: les documents de presse répètent trois fois plutôt qu’une que la direction sera ultra-précise.

Est-ce qu’il faut comprendre par là que la Subaru WRX ne franchira pas le pas de la direction électrique et conservera la bonne vieille assistance hydraulique?

Bref, beaucoup de questions, comme nous le disions en introduction.

Et pour le moment, ça demeure mystère et boule de gomme. Il faudra se montrer patient jusqu’au début de la prochaine année pour savoir si… on sera déçu ou agréablement surpris.